EVENT | Les festivités d'Hiver

Le géant s’époumona sur la place, cherchant du regard sa co-équipière. Il n’avait aucun doute sur sa présence. Jamais sa hache ne serait redescendue aussi vite sur le monstre. Jamais elle n’aurait pu le blesser aussi violement. Le cratère de l’impact était trop large pour un objet aussi léger. Elle devait être quelque part.

A ce moment-là, n’importe quel Grimm aurait pu venir à bout de bûcheron. Epuisé, il avait laissé tomber sa semblance. Déconcentré, il n’avait pas remis son aura. Il était vulnérable, sa seconde hache pendant au bout de son bras.

Elle pourra être n’importe où. Elle allait arriver, elle allait venir. Il allait la serrer dans ses bras et tout allait redevenir comme avant, comme avant qu’elle ne disparaisse, comme Zircon et qu’elle ne sème le doute sur l’amitié qu’elle avait pour Aethrus. Une autre personne que lui aurait haït Unaëlle pour son départ, un autre que lui aurait pris ça pour une trahison et n’aurait jamais plus pensé à elle comme une amie mais plutôt que comme une erreur. Et un autre que lui ne chercherait la jeune femme au cheveux roses que pour lui écraser le visage de son poing. Mais Aethrus était convaincu, comme pour Zircon, qu’Unaëlle était partie pour une bonne raison. Sa famille avait besoin d’aide certainement. Le bûcheron lui en voulait seulement de ne pas leur en avoir parlé, car ils l’auraient aidé, Rogus et lui.

Sentant sa quête vaine, Aethrus balaya une dernière fois la place du regard, ce qui finit d’achever son dernier espoir. Unaëlle n’était pas là. Ou elle était déjà partie. Le bûcheron se demanda pourquoi elle n’était pas venue le voir. Elle l’avait certainement vu puisqu’elle avait utilisé son arme contre le monstre et que le chasseur l’avait appelé. Il s’était époumoné pour qu’elle l’entende.

Il en était encore à se poser la question lorsqu’il vit deux jeunes femmes, l’une portée par l’autre, s’effondrer devant lui.

Il reste interdit un moment puis vérifia l’état de santé des filles. Elles avaient l’air épuisé. Il chercha autour de lui quelqu’un pour l’aider. Mais les gens étaient tous occupés par autre chose, compter les morts, s’occuper de ses blessés. Mais personne pour s’occuper des deux filles.

Le jeune homme se pencha et redressa les deux jeunes filles. La rouquine était assez légère, mais la blonde était plus musclée, et plus lourde. Malgré sa fatigue, le chasseur les porta chacune sur une épaule, les emmenant vers le lieu de soin le plus proche, en titubant.