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ANIMATION - Saint Grimmlentin - Les OS


Professeur Ozpin
MessageSujet: ANIMATION - Saint Grimmlentin - Les OS ANIMATION - Saint Grimmlentin - Les OS EmptyDim 21 Mar - 21:32
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Saint Grimmlentin

les textes de nos chers membres

Bonsoir à tou.te.s !

Voici le sujet spécifique où vous pouvez retrouver les merveilleuses productions de nos membres cher.e.s et adoré.e.s pour l'animation de la Saint Grimmlentin.
Pour rappel, vous pouvez commenter à l'infini les créations de vos petits camarades dans le sujet juste ici. On vous demande de pas trop réagir sur Discord et de privilégier les réactions sur le forum, afin que vos jolies fleurs bien lancées restent pour la postérité. keur

Concernant ... les votes !
(bah oui on va pas laisser nos plus beaux poètes se ronger les sangs dans l'ombre niark)
Nous vous proposons un système de vote très simple : si vous le souhaitez (vous pouvez voter même sans avoir participé à l'animation, mais ne pouvez voter qu'une fois par joueur.euse (oui oui, on vous voit les MC ^^)), vous pouvez élire :
- l'OS le plus drama
- l'OS le plus choupi
- l'OS le plus romantique
- l'OS le plus improbable
- l'OS le plus drôle
(bien sûr, on ne vote pas pour ses propres OS, je vous vois ceux du fond hein)

Comment ? Tout simplement en envoyant un petit MP à ce brave Ozpin.

Les résultats des votes seront annoncés dans une semaine, et les gagnant.e.s de chaque catégorie remporteront un petit mignon quelque chose. plize

A vos mirettes pour lire tout ça, à vos claviers pour commenter, et des bisoux sur vos deux joues !

Le staff.




Professeur Ozpin
MessageSujet: Re: ANIMATION - Saint Grimmlentin - Les OS ANIMATION - Saint Grimmlentin - Les OS EmptyDim 21 Mar - 21:35
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Ballade pour l'inconsciente



C'est une jolie ballade que je partage
Au curieux badaud maître du bavardage
Qui toujours m'écoute sans jamais me répondre
Avant de me laisser quand s'en vient la pénombre.
Toi qui jamais ne juges et toujours me comprend
Connais-tu cette belle pour qui je m'éprends ?
Tu la connais bien sur, je t'ai déjà parlé,
De la muse dont le nom me fait rimailler.
C'est donc à cœur perdu que je t'en parle encore
Car mon amour pour elle, jamais, ne s'endort.

Mon amour pour elle dépasse le langage
Me rendant incapable de lui rendre hommage
Même avec ma plume qui reste à se morfondre
Face à cette beauté devant qui tout s'effondre.
Plaire à cette femme ? Me voilà délirant
Je sais mes mots trop brusque et trop inélégant
Pour plaire à la beauté qui m'a ensorcelé.
Il ne me reste plus qu'a rester isolé
Nier mes sentiments nier mon inconfort
Car mon amour pour elle, jamais, ne s'endort.

Je t'ai promis ballade étrange personnage
mais je n'ai que ma belle à encrer sur la page.
Tu voulais une histoire, il n'y a que son ombre,
Tu vois qui dans mon âme règne sans encombre.
Mon cœur, son royaume jusqu'à la fin des temps
moi qui n'ai pour elle que d'humble sentiment.
Me voilà amoureux s'est enfin révélé.
et dire que d'un regard mon sort fut scellé
La vérité lecteur, tu la connais dès lors
Car mon amour pour elle, jamais, ne s'endort...

Moi qui écris beaucoup, je n'ai pas dit son nom
J'ai essayé en vers essayé en chanson.
Mais comme sa beauté ma plume se refuse
À donner le nom de cette belle muse

Répétant, inlassable, un discours convenu
une sorte d'excuse, une idée préconçu,
balisant sa beauté d'un interdit courtois
y a t'il quelque chose ici que l'on ne vois
Admettant que son nom, je ne l'ai pas écrit
difficile d'oublier que je suis épris,
elle est partout, ici jamais, je ne l'oubli,
liant de son nom même tout ce que j'écris.


Desolate Slang




Professeur Ozpin
MessageSujet: Re: ANIMATION - Saint Grimmlentin - Les OS ANIMATION - Saint Grimmlentin - Les OS EmptyDim 21 Mar - 21:39
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Octobre 2103.

Impossible de dire comment les choses avaient commencé. Elle se souvenait, Basil, de ces années douces à Beacon, où ils couraient dans les couloirs comme deux gamins pris en flagrant délit de bêtises. Où ils retournaient tous les livres trouvés dans la bibliothèque pour le simple plaisir fugace de faire enrager l’employé qui les gardait pour ce soir-là. Impossible de dire comment les choses avaient commencé, lequel avait pris la main de l’autre quand ils détalaient prestement dans les couloirs tapissés de rouge. Lequel avait la première fois posé ses lèvres sur d’autres lèvres, saisi l’opportunité latente pour que de lui, d’elle, découle un « nous ».
Nous. Saturn et elle. Elle et Saturn.
Durant ces années éloignées où ils avaient ensemble frayé avec les bancs secs de Beacon, la rousse avait juste regardé son camarade se perdre sans fin dans les filets de Sky Nightshade. Et puis … et puis, finalement, rien n’était survenu, rien d’autre que la main de Sat dans la sienne alors qu’ils fuyaient en riant. Après le diplôme, ils en avaient passé du temps à faire des missions en binômes, avant de décider enfin que leurs vies valaient mieux que ça.
« Je voudrais te protéger, Baz’. »
« Je sais. »
Il aurait voulu la protéger, il aurait voulu que sa Semblance, enfin découverte à 20 ans, soit un moindre fardeau sur leurs jours. Impossible. Basil était inratable, on ne pouvait pas s’arrêter de vouloir la dévisager. C’était tant mieux, c’était tant pis. Elle avait puisé tous les regards que nul ne portait à son jumeau.
Nemo …

De sa main toute parcheminée, Basil Daesty caressa les douces mailles de son châle. Là, assise dans une chaise à bascule face au soleil couchant, elle avait une vue imprenable sur le vrai soleil de sa vie. Ce Faunus chauve-souris, là, à côté d’elle, lunettes de vue sur le nez, qui parcourait du bout des cils les lignes foncées d’un ouvrage. Saturn.
Elle était née Aliqua Merlot, pour lui elle n’était que Basil. Basil. Basil. Ce même prénom, sur les mêmes lèvres, des milliers de fois dans leurs vies. Le jour de la remise des diplômes. Basil. Tant de fois au milieu des Grimms. Basil. Lorsqu’elle avait perdu Nemo, en ce sombre jour d’automne grêle où elle avait bien cru mourir aussi. Basil. Le jour où ils avaient pris la décision d’arrêter leur carrière de Chasseurs, d’ouvrir ensemble une librairie. Basil. Tant de fois, son prénom. Basil. Dans l’obscurité de leurs chambres, lorsqu’ils avaient le souffle encore des minutes passées à s’aimer. Basil. Quand il avait souri doucement en passant la bague à son doigt. Basil. Comme il avait murmuré, crié, susurré dans ses oreilles creuses. Basil. Basil. Basil.
Aliqua n’était plus personne, elle était juste sa Basil.
Ils étaient vieux, désormais. J’imagine qu’on aurait pu dire qu’ils avaient vieilli ensemble. Inlassablement, dans l’odeur d’encre et de papier la rousse avait vu leurs visages se couvrir peu à peu de rides. Les rides de sourires prononcés lorsqu’elle posait les yeux sur lui, les rides des éclats de rire feules qu’ils avaient trop fait éclater. Les rides des gens heureux.
« Saturn ? »
Le vieil homme leva ses yeux doux du roman rose qu’il lisait.
« Est-ce-que tu as des regrets, parfois ? »
La question vague, trop vague. Des regrets de quoi ? De moi, de nous, du quotidien trop monotone que l’on a choisi l’un pour l’autre ? Est-ce-que tu regrettes d’être avec moi, qui attire toujours les ennuis comme la lumière les libellules ? Est-ce-que tu regrettes, Saturn ? Est-ce-que tu regrettes qu’on ait vieilli ensemble dans l’obscure antre d’un libraire au lieu de vivre d’aventure, avec Sky ou avec Nemo ? Est-ce-que tu regrettes ? Dis-moi, Saturn, est-ce-que tu regrettes qu’on n’ait pas eu d’enfants ? Des charmants bambins à élever, avec un peu de toi, de moi. Des rouquins ou des bruns qui courraient, là, sur les dallage de la terrasse, pendant que leurs vieux grands-parents oscillaient dans leurs rocking-chairs ?
« Non, Baz’. Aucun regret. »
Et il sourit, de ce sourire qui contenait le monde et que le cœur de la rouquine qu’elle n’avait jamais cessé d’être prenait à chaque fois comme un cadeau. Elle n’était plus Aliqua Merlot, et cela faisait bien longtemps, elle était Basil, elle serait Basil encore, elle était pour lui, à lui. Il n’avait pas une vie de rêve, ils avaient la vie de leur rêve et tout cela leur suffirait car leur passion était sincère et leur dévouement évident.
Saturn n’avait pas hésité, derrière ses pattes d’oie de vieil homme, derrière sa chevelure grisonnante aux douces oreilles fatiguées. Non, il n’avait pas hésité. Il n’hésitait jamais. Alors elle-même lui sourit là. Il était beau, même vieux, parce que chaque marque sur sa peau, elle avait été là pour la voir apparaître. Il était beau, parce qu’il était heureux, parce qu’ils étaient heureux, et que rien en presque soixante ans n’avait su ternir cette réalité.
Basil était vieille, et elle s’en moquait. Elle s’en moquait tant qu’il était là, elle s’en moquerait tant qu’il serait là, elle s’en moquerait sans doute toujours.
« Je t’aime, Sat’. »
Un nouveau sourire ravageur qui lui comprima la poitrine d’un millier de papillons blancs.
« Moi aussi je t’aime, Basil Cronos. »




Professeur Ozpin
MessageSujet: Re: ANIMATION - Saint Grimmlentin - Les OS ANIMATION - Saint Grimmlentin - Les OS EmptyDim 21 Mar - 21:40
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Saint Grimmlentin
(feat. Rogus Redlys)

      Cette journée s’annonçait encore banale, comme toutes les autres. D’autant plus que bon, la Saint Grimmlentin, je m’en fous comme de ma première cuite ! A la limite, étant donné que l’amitié est une forme d’amour, je me montrais (peut-être) un peu plus tendre avec ceux que j’aimais. Et d’ailleurs, parlons-en ! Aujourd’hui, j’allais justement aborder Snow, mon meilleur ami et supérieur hiérarchique, toujours empêtré dans son travail, quoi qu’il arrive. Juste pour le faire rire et lui rappeler que j’étais son seul et unique ami. J’étais alors arrivé jusque dans son bureau en entrant encore sans frapper et lui lançant d’un faux-air charmeur :

      « Salut, mon Lapin ! On est quel jour, aujourd’hui ? »

      « …Le 14 Février pourquoi ? »

      « Bah… C’est la Saint Grimmlentin ! »

      « Et alors… ? Tu ne t’appelles pas Grimmlentin, si ? Retourne travailler. », conclut-il sèchement.

      Voilà. Ce n’était pas forcément une franche réussite, car il n’avait pas du tout compris que je profitais de cette fête pour… je ne sais pas ? Inviter mes proches à passer un bon moment ? Et vu que je n’étais pas trop porté relations amoureuses, je comptais passer ce jour avec mes meilleurs amis, logique, quoi. Mais bon, mon pote aux grandes oreilles était visiblement marié à son travail ad vitam aeternam. Tant pis, hein ! Je passerai cette fête ridiculement nase tout seul !

      Et voilà, c’était donc ÇA qui m’avait mené à finir dans un bar en début de soirée. Bar fréquenté UNIQUEMENT par des couples niais qui prêtaient attention à ce genre de fête ridicule. Comme si on avait besoin d’un jour dans l’année pour montrer à quelqu’un qu’on l’aime. Vraiment, cette fête, à part déprimer les célibataires désespérés, je ne vois pas ce qu’elle a de si positif. Comment ça, je riais du malheur des autres ? Pas du tout, enfin. …Bon, si. Un peu. Ce n’était pas si mal d’être seul. Enfin, je n’avais jamais vu le célibat comme quelque chose de négatif. Justement, j’étais libre comme l’air. Je pouvais avoir des relations sans lendemain si je le voulais. Même si la plupart débouchait tout de même sur des amitiés lorsque le courant passait bien. Quand bien même, bien que ma vie solitaire me convienne, ces couples superficiels me gonflaient. Ils savaient très bien au fond d’eux que leur couple serait éphémère, pour bon nombre de ceux qui s’étaient formés ce soir même. Ils se mentaient à eux-mêmes juste car on était le jour de la putain de Saint Grimmlentin.

      Enfin, je n’allais quand même pas passer ma soirée dans ce bar débile à pester contre tous ces abrutis heureux ? Autant faire comme si c’était une journée tout à fait normale et draguer de beaux Faunus de tout genre et de tout horizon, comme je le faisais habituellement. Fétichiste ? Moi ? Mais pas du tout !

      J’observai donc les environs à la recherche d’un compagnon de beuverie solitaire, un verre de bière à demi entamé dans une main. Je portais encore mon uniforme de militaire. En même temps, je sortais tout juste du travail. Est-ce que le fait de sortir dans cet accoutrement allait me porter préjudice ? peut-être. A Vale comme à Atlas, les militaires n’étaient pas bien vus. Logique. Même en étant soldat, je détestais cette institution. Cette dernière était supposée protéger les civils, mais elle était corrompue jusqu’à la moelle. Pourquoi y étais-je en connaissance de cause ? Pour changer ça. Ambitieux, n’est-ce pas ?

      Dans tous les cas, tandis que je laissais mes pensées vagabonder sans but, mon regard finit par être attiré par un dos, ma foi, familier. Ces oreilles… et cette queue… me disaient quelque chose, tiens. Je plissai les yeux puis m’approchai.

      La scène qui se déroulait sous les yeux me fit doucement rire. En fait, cette silhouette familière n’était autre que celle de Rogus Redlys. Un Huntsman fraîchement devenu Professeur d’études de la Dust à l’Académie de Beacon. J’étais au courant, étant donné que je fréquentais parfois les bars de la capitale. Ouais, des élèves les fréquentaient les soirs. J’entendais parfois certaines informations, de ce fait. Et c’est comme ça que j’avais plus ou moins été mis au courant que le Faunus Hyène que j’avais rencontré plus tôt lors des Festivités de l’Hiver, s’était reconverti.

      Quelle était donc cette scène qui me faisait doucement rire, alors ? Eh bien, l’homme se prenait la tête avec le barman qui l’accusait de ne pas être majeur et donc d’avoir de faux papiers d’identité. Rien que ça. Bon, c’est vrai que ce petit mec ne faisait pas son âge, mais quand même. Il avait l’air au moins adulte. En vrai, il avait quoi… ? Quelques petites années de plus que moi ? Aucune idée. Mais il avait plus d’expérience, c’est sûr. Et ça, je l’avais vu lorsqu’on s’était battu contre le Grimm de Feu.

       Etant de meilleure humeur grâce à cette scène comique, je m’approchai de la scène de conflit, puis m’installai sur un tabouret de bar juste à côté du Faunus. Puis, avec assurance, je sortis au barman après avoir déposé devant lui le montant approprié :

      « Deux verres de ce que l’Hyène vous a demandé, s’il vous plaît. »

      De mon côté, je faisais bien mon âge. Il ne pourrait pas refuser ma demande. Puis mon regard froid, sans doute accentué par mes yeux très clairs, presque aussi blancs que le quartz, était suffisant pour le convaincre.

      Une fois que l’homme du bar nous servit en râlant, Rogus Redlys me sourit de manière espiègle en me remerciant pour le verre. Je ne l’avais pas remarqué plus tôt, mais il avait décidément un très joli sourire. Sourire auquel je réponds en toute franchise. Il répliqua à nouveau en faisant un petit salut militaire. C’était une habitude chez lui. Et venant de lui, je trouvais ça adorable. Bon, c’est décidé ! Ce serait lui, mon partenaire de soirée. L’avantage est que je le connaissais déjà. Rapidement, ouais. Mais ce serait plus simple qu’avec un inconnu. Surtout qu’il était mignon, le bougre. Afin de ne pas laisser de blanc dans la conversation, je me lançai. Fallait bien qu’on apprenne à se connaître, non ?

      « Meteor Quartz. Tu te souviens de moi ? Je pensais pas te croiser, ici. Faut croire que c’est le hasard qui nous a réuni. »

      On me faisait souvent remarquer que je n’étais pas le meilleur, quand il s’agissait de trouver la meilleure approche possible. Notamment pour séduire. Oui, car là, j’étais bel et bien en train de séduire. Le Faunus Hyène se moqua gentiment de mon approche un tant soit peu maladroite. Bon, j’étais habitué à ce genre de situation, et puis… même si je rougissais, je n’étais pas non plus décontenancé !

      Bref, là, fallait que je reprenne le contrôle de la situation ! Du coup… je me mis à parler d’armes et de Dust, me doutant que c’était forcément son sujet de prédilection, sachant son désormais nouveau poste. Le sujet, comme convenu, l’intéressa fortement !

      Et c’est ainsi que nous discutâmes longuement, avant de finir par nous montrer mutuellement de quoi étaient composées nos armes, comment elles fonctionnaient, entre-autre. Heureusement que j’avais toujours la mallette contenant mon Marteau sur moi. Enfin, comme tous les Hunts, finalement. Qui sortait sans armes de nos jours ? Rogus semblait étudier mon arme avec attention et admiration. C’était un sacré bijou de technologie, en même temps. Je pouvais la désassembler de sorte qu’elle rentre dans une mallette facilement transportable dans mon dos, ahah ! Bref, j’en étais fier. Puis je pouvais modifier la taille de son manche, ce qui me donnait un avantage certain en combat.

      Cependant, un détail fit tiquer l’hyène. Bah quoi ? Comment ça une seule arme ne suffisait pas ? J’avais une Semblance offensive qui suffisait largement, non ? Je n’avais clairement pas besoin d’autre chose pour me battre aisément. Je ne voulais pas m’encombrer. Enfin, Rogus me donna juste ce conseil en tant qu’aîné. Je ne le pris pas mal du tout, c’est faux. Même si je levai les yeux au ciel comme un étudiant n’acceptant pas les remarques de son professeur. Puéril ? Ouais.

      Néanmoins, lorsqu’il observa ma mallette, le Faunus se montra fortement étonné et sourcilla. Il me fit remarquer que mes flacons Dust n’étaient pas assez variés. …Ouais, d’accord ? Et donc ? Ça ne suffisait pas, trois types de Dust ? Je possédais sur moi de la Dust de Feu et de Combustion ainsi que celle de Gravité. La base, selon moi. Je possédais parfois un peu de tout, mais je n’en voyais pas l’utilité. Après tout, à Atlas, il faisait froid ! Et quoi de mieux pour affronter le froid que des sources de chaleur ? J’avouai tout de même qu’il avait raison. Je devrais être plus varié, à l’avenir, si je voulais être plus performant.

      Nous changions finalement de sujet pour parler de nos vies un peu plus personnelles, après avoir fait le tour quant à nos armes respectives et à notre travail. Ouais, voilà qu’on entrait enfin dans le vif du sujet. Je fus étonné lorsque le blond me demanda franchement si j’étais en couple, voire marié. Je piquai un fard et répondis avec embarras :

      « Que… Qu’est-ce qui te fait penser ça ? »

      Puis, il m’indiqua mes nombreuses bagues aux doigts. Ah, ça.

      « Non non. En fait, en plus de forger des armes, je travaille les métaux pour faire des bagues ! Puis… »

      Je pris mon air le plus charmeur et approchai mon visage du sien, posant même une main sur sa cuisse, dangereusement, avant de reprendre avec un petit sourire carnassier de prédateur :

      « …je ne serais pas venu vers toi, si je n’étais pas célibataire…~ », ricanai-je en jouant désormais avec sa queue féline.

      En faisais-je trop ? Aucune idée. Toujours est-il que le Faunus ne me repoussa pas. Il me donna juste une tape amicale sur la tête. Il se moquait aussi ouvertement de mon approche tout sauf subtile, comme le faisaient toutes mes autres cibles, finalement. Enfin, tant qu’il ne me frappait pas violemment pour harcèlement, je pouvais bien continuer à l’embêter un peu et à le taquiner.

      Nous continuions à papoter, de tout et de rien, tout en enchaînant les bières. Bières qui me rendaient un peu plus confiant, en plus de devenir un peu plus lourd en termes de blagues et de mains baladeuses. Ces mains qui glissaient parfois sur ses cuisses. Ces mains qu’il ne repoussait plus. Cela avait même l’air de l’amuser, désormais. Une de ces mains vint affectueusement caresser son oreille Faunus.

      C’était souvent source de blagues sur moi mais… ouais. J’avais un faible pour les Faunus. D’autant plus que les petites oreilles de Rogus avaient une certaine douceur. Je ne savais pas que le pelage des Hyènes étaient aussi doux… D’ailleurs, mon cœur s’emballait. Et le Professeur semblait le remarquer et jouait clairement là-dessus. Je ne sais pas si c’est parce qu’il était complètement ivre mais… comme pour me taquiner, il se mit à embrasser ma joue. Et il fut pris d’un fou-rire dément en voyant à quel point ma peau changea de couleur. J’avais la peau blanche, à la base, bien qu’elle ne soit pas non plus très pâle. Mais actuellement, elle devait être bien rouge comme un rubis. Le sang montait dans mes joues, et je sentais mon pouls s’accélérer sans que je puisse y faire quoi que ce soit. Je pensais que je pourrais facilement avoir le contrôle de la situation, ce soir, mais je me trompais. C’était lui qui menait la danse. Pourtant, j’avais tout fait pour faire le premier pas et ainsi avoir l’avantage !

      Juste ensuite, le Professeur me proposa de prendre l’air. Était-ce un sous-entendu ? Probablement qu’oui. Il m’entraîna donc dehors, puis sans que je m’y attende, malgré sa taille largement inférieure à la mienne, il me plaqua contre le premier mur accessible avec une certaine force. Puis, se mettant sur la pointe des pieds, il m’embrassa avec une certaine fougue.

      Le baiser dura probablement une minute. Ou peut-être que c’est plus. Ou moins ? Aucune idée. Mais c’était agréable.

      Dans tous les cas, après cela, je proposai au Faunus de le raccompagner chez lui. Mais il refusa. Il voulait dormir chez moi. J’étais un peu anxieux à l’idée d’accueillir un type que je ne connaissais pas énormément et avec qui j’avais passé la soirée à flirter… Eh, mais. Ça n’était pas mon genre de ressentir ça ! Habituellement, je n’étais absolument pas dérangé par le fait d’inviter n’importe qui dans mon lit. Sauf que là… c’était différent.

      J’acceptai tout de même sans réfléchir. Puis j’aidai l’homme à marcher. Il était bien saoul et titubait pas mal. Cependant, nous arrivions tant bien que mal jusqu’à mon appartement.

      Une fois arrivé… nous ne prîmes même pas la peine de nous changer, et nous terminions la soirée dans le canapé à… dormir l’un contre l’autre, après avoir passé plusieurs longues minutes à nous embrasser et se câliner innocemment. Tout simplement. Soyez-en étonné, mais pour une fois, je n’ai rien fait de charnel. Je m’étonnais moi-même ! Mais cette soirée m’avait fait le plus grand bien. Nous nous étions donnés toute l’affection possible et imaginable.

      Le lendemain matin, nous agissions d’ailleurs comme s’il ne s’était rien passé la veille. Bien que ce fut sympathique, cette unique amourette d’une nuit nous avait suffi à l’un comme à l’autre.

      Et c’est après un petit-déjeuner que nous nous séparions, nous saluant de façon très militaire, pour la blague !

"Toujours amener un encas en mission. TOUJOURS."




Professeur Ozpin
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Saint-Grimmelin

One-Shot

Heartbeat of my feelings

L'amour … Ça c'est une sacrée équation. Un véritable bordel chimique et mathématique avec tout un tas de variable très complexe à saisir. Enfin ça c'était ce qu'avait toujours pensé Rogus. Le Faunus aux attributs de Hyène n'avait jamais été romantique ou attiré par une quelconque forme de romance. Il avait surtout été exposé à celle des autres, notamment celle d'Unaëlle pour Aethrus. Il pouvait comprendre l'attirance et l'alchimie des corps ; après tout il avait lui-même bien vite remarquer que son regard était plus attiré par la gente masculine que féminine, mais il n'en avait jamais fais l'expérience, lui qui pourtant aimé en menait des tonnes !
A l'époque, cette expérience-ci nécessitait, pour Rogus, de faire tomber certaines barrières qu'il n'était pas encore prêt à démolir. Et puis il avait aussi vu comment l'amour pouvait blesser et tout détruire, pire qu'une explosion de Dust bien concentré! Alors il ne voyait pas le but de fournir tant d’efforts pour un résultat, le plus souvent décevant et catastrophique. Pour en ajouter une couche, l'homme de petite taille et à l'apparence juvénile n'avait jamais vraiment déchaîné les passions chez ces comparses humain ou faunus, il était plutôt taillé pour être le bon pote déconneur, parfois chiant, mais aussi super intelligent. En bref, pas le genre à qui on déclarait sa flamme quoi.

Et pourtant il était là, à attendre. Rogus était assis sur un banc dans la capitale de Vale, dans un petit coin de verdure circulaire avec quelques arbres verts et d'autres aux fleurs roses à peine éclosent. Le Faunus portait de beaux habits blanc qui n'avait rien à voir avec ces tenues habituelles, sa tenue était plus douce qu'à l'ordinaire, reflétant un coté de la personnalité de la hyène que très peu avait pu voir derrière ses blagues, son sourire et son rire tonitruant. Et la personne qu'il attendait avait pu entrevoir ce qu'il y avait derrière cette facette. Rogus se sentait prêt à s'ouvrir d'avantage à ce qu'il espérait être de l'amour, peut-être ?
C'était un sentiment étrange et un peu planant, euphorisant, que de se retrouver comme cela projeter dans une forme de relation inconnu mais qui pourtant nous donner envie de un pas après l'autre tout en ayant hâte de voir le chemin qu'on allait emprunté.

Cette rencontre s'était produit après une mission de Chasseur. En premier lieu, il avait été séduit par sa personnalité. Même si ce n'était pas une personnalité en or de prime abord. Il avait un air condescendant et bourgeois mais il aimait son humour et les piques qu'il envoyait aux autres le faisait sourire, il était aussi vif d'esprit et intelligent. On disait souvent que c'était les opposés qui nous attirer mais dans le cas de Rogus, c'était sa similitude avec cette personne qui lui avait donné envie de s'en rapprocher.
Pourtant, il y avait des choses qui les opposés comme leurs origines sociales qui étaient totalement différentes ou même ce qu'ils étaient. Car même si il avait des sentiments pour cette personne, il restait un militaire de la nation d'Atlas...
En soit Rogus n'avait rien contre les militaires, les soldats, etc. Et puis cet homme était un homme aussi. Mais le passé de la hyène faisait que les villes d'Atlas et de Mantle réveillait en lui des souvenirs qu'il préférés enterrer à jamais au fond de son être. En soit ce n'était pas sa faute, et Rogus le savait, il devrait travailler la dessus. Peut-être l'y aiderait-il ?

Finalement, il arriva. Cette homme aux cheveux châtains claires et à l'air si soigné, avec son jabot qui sortait de sa chemise. Dans le monde de Rogus, il représentait un évènement astrophysique dès plus rare, une probabilité d'un chemin futur qu'il avait choisit de prendre plutôt que d'éviter. Il était une comète qui passa sans prevenir dans son univers et qui amenait avec elle tout un tas de choses nouvelles. Un météore, surprenant et raffiné, mais à la fois brulant et passionnant. C'était officiellement leur premier rendez-vous. Rogus sourit et le regarda de son regard azur pétillant d'un je-ne-sais-quoi qui le rendait plus mignon que jamais. Il se leva pour aller rejoindre cette personne, s'arrêtant à sa hauteur tandis que ce dernier se penchait pour déposer un délicat baiser sur ces lèvres.

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"-Bonjour, Meteor. On y va ?"


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MessageSujet: Re: ANIMATION - Saint Grimmlentin - Les OS ANIMATION - Saint Grimmlentin - Les OS EmptyDim 21 Mar - 21:43
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Saint Grimmlentin


Ma queue battait l’air, alors que j’observais ma cible depuis un arbre. Mon cœur se mit rapidement à battre lorsque je l’ai vue
Moi, Sky Nightshade, tombé amoureux ?
Il semblerait que oui. Un faible, en tout cas. Sans être vraiment de l’amour.
Je m’étais encore entiché de quelqu’un de pas très accessible.
Peut-être… que je voulais rendre jaloux une certaine personne, aussi. Dans tous les cas, j’avais envie d’avoir d’autres expériences amoureuses, hormis… la chauve-souris. Tout ceci m’était encore bien inconnu, en plus de ça.

Et donc… cette personne était… encore quelqu’un au fort caractère.
Une vraie pimbêche, en plus. Qui se ressemble, s’assemble, j’avais envie de dire.
Une beauté de glace. Froide et belle. Une beauté qui n’aimait pas les Faunus, aussi.
Marrant, ça. Ça me faisait pensait à mon chef d’équipe.

De longs cheveux blancs. Un air hautain sur le visage, mais aussi de beaux yeux bleus, limpides comme un lac en plein hiver.
Une fille grâcieuse, une héritière.
Oui, c’était bien Weiss Schnee que je décrivais.

Mon total opposé. J’avais grandi dans les rues et la misère, tandis qu’elle n’avait connu que le luxe et la renommée de son nom. C’était drôle, de vouloir m’approcher d’elle. La plupart des Faunus ressentait de la haine à l’entente de son nom. Et même si je portais pas les Schnee dans mon cœur… je m’en moquais un peu.

… Ouais. Je choisissais toujours les pires personne. Enfin, entre ça et un criminel…

Je descendis avec agilité de mon arbre. La fille était seule. Mon cœur s’emportait déjà. Foutue sentiment, tiens. Ça m’était plus ou moins inconnu. Je connaissais… la chaleur charnelle, mais pas celle sentimentale, en quelques sortes.
Néanmoins, je ne laissais rien paraître.
Je n’avais qu’à ressortir le côté charmeur habituel. J’avais bien réussi à passer la nuit avec de nombreux Hunts et Huntresses auparavant, je pouvais bien charmer une gamine … !
Même si ce n’étais pas n’importe quelle gamine, mais bon, elle n’était probablement pas très expérimentée.

Ma queue battait de l’air, mais d’une voix suave, je pris la parole en m’approchant d’elle.

- La Princesse se balade seule ?…

Un petit clin d’œil gratuit, comme ça. Pour voir si ce genre de chose lui faisait de l’effet.
Elle semblait… pas forcément gênée, juste ennuyée. Un vrai caractère de glace, hein… Je n’avais pas peur de relever ce défi.
Sa voix, froide et calme, se fit entendre.

- ...Je peux savoir qui tu es ?

Je souriais d’un air félin. Cette petite princesse n’avait pas encore fui, c’était déjà bien, je suppose ?
L’héritière des Schnee était connue pour sa froideur, ce n’était pas une nouveauté.

-...Un simple chat errant… mais je pourrais devenir bien plus que ça, si je t’intrigue à ce point.

Mon ton était joueur et espiègle.
Elle haussait un sourcil, se demandant probablement sur qui elle était tombée.

- Je peux avoir un nom, quand même ? Histoire que je sache de qui me plaindre.

Elle ne se laissait pas faire.
Je crois que j’aimais ça.

- Sky. Ne l’oublie pas, surtout.

Elle me regardait, me transperçant de ses yeux d’azur.

- Eh bien… Sky… J’ai autres choses à faire, donc…

Sans un mot de plus, elle partit, gardant son air hautain.
Je souriais.
J’allai décrocher un rendez-vous avec cette reine des neiges, qu’elle le veuille ou non.

Jour après jour, j’allai la voir. Comment ça, c’était du harcèlement ? Je ne voulais juste pas abandonner. J’allais sortir avec elle, même si ce n’était qu’une seule fois.
Mon cœur battait vite à cette pensée… qu’est-ce que c’était rageant ! Enfin… la frustration faisait partie de la séduction.
Quand bien même...
Mes espoirs finirent néanmoins par payer.
C’était… juste une sortie dans un café. Ouais. Elle avait peut-être accepté par abandon.
Ou pas ?… Avait-elle succombé à mon charme ?… Chat-rme ?… Bref. Je ne le saurai que le Jour J, ça.
Dire que je me mettais dans cet état pour un simple rendez-vous. C’était vraiment dur à vivre, les sentiments. J’avais pourtant l’habitude de partager des draps, mais là… je réagissais comme un coincé.


Je rejoins la jeune fille dans le café en question, lorsque le jour arriva. J’étais habillé de noir, de cuir en grande partie. Ça ne faisait pas vraiment élève sérieux, tout ça.
Quant à elle, et bien… elle arrivait, habillée de blanc. Blanc qui faisait ressortir la blancheur de ses cheveux, ainsi que le bleu éclatant de ses yeux.
Elle attirait facilement les regards, hein… Normal pour une Schnee.
On venait vraiment d’univers complètement différents.

- Salut, reine de glace.

Elle haussait un sourcil, s’installant doucement en face de moi.
On commandait rapidement quelques choses à boire. Je gardais les yeux fixés sur elle, d’un air espiègle. Ma queue ondulait derrière moi.

- Alors… on traîne avec le vilain chat de gouttière ?

Elle soupirait… pourquoi était-elle donc venue, si je l’ennuyais à ce point ? Dans tous les cas, sa froideur ne me refroidissait pas, au contraire. J’y voyais un défi à relever.


- J’avais peut-être un peu pitié, je l’avoue. J’ai d’autre chose à faire que de passer du temps avec des Faunus… un peu sauvages.

Elle avait failli glisser une insulte là, non ?
Je souris.
C’était une jolie excuse, en tout cas.

Ma main vint saisir la sienne, dans un geste félin et joueur.

- Je crois plutôt qu’il y a une autre raison, princesse des Glaces…

Elle se laissait faire, pour le moment… Mes lèvres se déposèrent sur sa peau pâle.
Tiens… elle prit quelques couleurs… ce détail ne m’avais pas échappé.

- Je suis à ton goût, n’est-ce pas ?

Je paraissais sans doute trop confiant, mais… je n’avais en général pas froid aux yeux. Autant ne pas passer par quatre chemins. De plus, ça semblait la décontenancer un peu.

- Il est vrai … que tu es… attirant. Néanmoins…

Je lui souriais. Elle était gênée, dans le fond.

- Néanmoins, tu n’oses pas sortir avec un Faunus, c’est ça ? Tu ne veux pas décevoir ton papa, hein ?

Elle fronçait les sourcils. J’avais touché juste, sûrement. Je comprenais plus ou moins comment les gosses de riches fonctionnaient.

- Je… ! …

Tiens, encore du rouge sur ses joues.

- En plein dans le mille, comme je m’y attendais.

Je lâchais finalement sa main, portant à mes lèvres le café que j’avais commandée, cette fois-ci.
Je restais tout autant espiègle, même si je n’osais plus de contact physique… pour le moment.
Le reste du rendez-vous se passait plus calmement. Finalement...on discutait de façon presque normale. Elle semblait s’ouvrir, tout doucement. Elle restait quand même une princesse de glaces.

- Je te raccompagne ?~

Je me levais doucement, toujours aussi espiègle et joueur.

- Je suppose… nous retournons au même endroit, dans tous les cas.

Je lui souriais, encore et toujours.
On sortit du café, avec… une certaine proximité physique.
Ma queue ondulait près de son bras, alors qu’elle marchait derrière moi.
Je me retournais vers elle, joueur. Ma main vient saisir la sienne… alors que ses joues se teintèrent de nouveau.
Je l’avais totalement attrapée dans mes filets.

- La glace se refroidit, hein…

Héhé… c’était drôle. Elle était comme à ma merci, maintenant. La fière héritière des Schnee qui s’amourachait d’un Faunus, ancienne vermine des rues.

Je la tirai gentiment vers moi, pour plus de proximité. Ma seconde main vint se poser sur son visage, je passais un pouce sur sa lèvre.
Je souriais. Ses rougeurs étaient adorables.

Mes lèvres vinrent finalement se déposer doucement sur les siennes.
Quelle magnifique couleur pourpre…

Je rompis finalement cette proximité, reprenant la parole d’un ton joueur, comme si de rien n’était.

- Allez, dépêchons-nous. Ce serait dommage d’être en retard.

Le trajet se déroulait pour le reste dans un certain calme.
Dans tous les cas… j’étais plutôt satisfait de lui avoir fait de l’effet.
Oui… Je n’y voyais même plus de défi, maintenant.
Je raccompagnais la jeune fille jusqu’à ses dortoirs.

Ça avait fait passer le temps, en tout cas.
Je n’avais pas envie d’être avec quelqu’un pour le moment. Même si la jeune fille de glace ne me laissait pas indifférent.
Les sentiments… c’était compliqué, ouais. Surtout que finalement… j’avais quelqu’un d’autre en tête.
Ouais… la jeune Schnee avait été une bonne proie, dans tous les cas.

Halloween




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MessageSujet: Re: ANIMATION - Saint Grimmlentin - Les OS ANIMATION - Saint Grimmlentin - Les OS EmptyDim 21 Mar - 21:44
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De tout temps, Weiss avait fait en sorte de garder une posture digne et fière, fait en sorte de ne pas montrer ses faiblesses voir d'en faire des forces, comme avec sa cicatrice par exemple. Et sa vie privée demeurait un secret pour beaucoup pour ne pas dire tout le monde, sauf peut-être sa sœur aînée. Il y avait bien des choses même que sa propre équipe ne connaissait, où ne soupçonnait pas.

Oh elles avaient sans doutes bien tenté de temps à autre, Yang en tête de file avec ses habituelles moqueries et mauvaises blagues. Savoir si elle avait un petit copain dans sa tour d'ivoire, quelque riche fils de noble Atlésien ou quelque chose dans ce goût-là. Quelques blagues bien senties sur ce pauvre Jaune qui avait tenté de lui jouer la sérénade et avait été un tantinet insupportable pendant quelques semaines.

Mais pourtant, l'héritière était restée muette sur la question, grognant, haussant les épaules ou roulant simplement des yeux aux diverses allusions. Et tout cela, pour trois raisons. La première était que plutôt mourir que de donner satisfaction à la grande brute blonde et rentrer dans son jeu, la seconde était qu'elle aimait avoir son jardin secret et la troisième était... Qu'elle redoutait fortement, pour ne pas dire qu'elle angoissait même, à l'idée de leur dire qu'en fait pour elle, les garçons c'était un peu comme le thé. Un peu ennuyant, ça refroidit vite et c'est souvent insipide quand ce n'est pas carrément mauvais. Elle, elle préférait le café.

Et ici, le café... C'était la gent féminine.

Autant dire qu'être dans une équipe entièrement composée de filles dont la pudeur était relativement secondaire pour certaines n'était pas un exercice facile tous les jours. Mais elle s'était pliée à la contrainte et comme elle l'avait promis a Ruby, elle faisait simplement de son mieux pour être la meilleure coéquipière et – quand elle se plaisait à faire un peu de zèle – la meilleure amie possible. Ni plus, ni moins.

Cependant, elle restait une jeune femme de dix-sept ans en parfaite santé et parfois, dans quelques instants de faiblesse, elle laissait aller son regard sur d'autres élèves de Beacon. Et un de ces jours où son regard se voulait indiscipliné, ses yeux d'un bleu effacé s'étaient posés sur la chevelure de feu d'une des élèves seniors de l'académie.

Les premières impressions étaient plutôt intrigantes : Énergique, joyeuse, l'air presque insouciante dans sa manière de se déplacer dans les couloirs lui rappelait étrangement quelqu'un sans qu'elle n'arrive à mettre le doigt dessus avec exactitude, à son grand désarroi. Mais malgré cette apparence là, quelque chose rappelait à Weiss sa contrée natale, il y avait quelque chose dans la complexion de sa peau, le bleu de ses yeux, qui avait quelque chose de typiquement atlésien.

Bien qu'intriguée, la jeune femme à la longue chevelure blanche chercha à détourner le regard et en finir avec cette inspection qui n'avait rien de convenable pour reprendre le reste de sa journée comme elle l'avait prévu. Mais malgré toute sa bonne volonté et ses résolutions ses yeux ne pouvaient que suivre avec impuissance les pas de l'élève plus âgée. Ce n'est que lorsque cette dernière disparue au détour d'un couloir que la bretteuse se sentie redevenir maîtresse de ses mouvements, clignant des yeux et gardant les lèvres entrouvertes avec une certaine surprise, le souffle rauque.

« Weiss ? », demanda une voix familière.

L'héritière de la SDC sortie alors de sa rêverie et hocha la tête en reprenant son chemin avec son amie, bien que son regard retourna se porter une dernière fois sur le couloir où l'étrange inconnue avait disparue.

La journée repris alors son cours et avec elle son lot de distractions qui éclipsèrent l'image de l'élève mystère. Mais la nuit venue, Weiss trouva difficile de chasser son image de son esprit alors qu'elle fixait le matelas de Ruby au-dessus d'elle, remuant et faisant trembler les cordages au rythme des mouvements de la jeune fille déjà endormie. Elle pouvait même voir un pied dépasser dans le vide. Et à en juger par la lumière de la lune brisée, la nuit devait déjà être avancée. Pourtant, rien n'y faisait : la fatigue était là mais le souvenir entêtant également.

Pourquoi ?

Elle ne l'avait vu qu'une poignée de secondes, pas plus. Elle ne connaissait ni son nom, ni son équipe... Rien. Pourtant, elle était bien là dans son esprit, sa marque semblant indélébile. La blanche se tourna et se retourna dans ses draps, avant de finalement réussir à trouver le sommeil difficilement.

Et la vie repris son cours, au fur et à mesure. Puis quelques jours plus tard, elle la recroisait à nouveau. Son regard semblait ne pas pouvoir la quitter, le souffle de la jeune bretteuse se faisait un peu plus court, ne sachant comment réagir. Elle la voyait en train de rire avec un de ses amis ou coéquipiers. « Basil », qu'ils l'appelaient. Au moins maintenant Weiss avait-elle un nom à mettre sur le visage de la jeune femme à la chevelure rousse, mais cela ne l'aidait pas beaucoup avec son « problème ».

Elle était curieuse, curieuse de savoir qui elle était, ce qu'elle faisait exactement, pourquoi elle semblait l'attirer à elle comme un aimant... Mais ce n'est pas comme si Weiss Schnee allait soudainement se séparer de ses camarades pour aborder une parfaite inconnue qu'elle ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam, comme ça, en plein milieu des couloirs. Pour quoi passerait-elle ? Et en même temps, elle ne voyait pas d'autres solutions.

Le manège dura ainsi quelques semaines, Weiss bataillant avec ses couettes et son oreiller la nuit en quête de sommeil et cherchant à chasser le visage aux traits doux et harmonieux de l'élève senior, maquillant le matin venu les quelques cernes. Dans les couloirs, elle en était presque à coller le reste de son équipe et avait envisagée un temps de porter des lunettes de soleil. Weiss Schnee, dans les couloirs de Beacon. Avec des lunettes de soleil.

Autant dire que l'idée était repartie comme elle était venue : à toute allure !

Pourtant quand Basil entrait dans son champ de vision, elle venait à un avoir terriblement envie aussi saugrenues qu'elles soient. Et au bout d'un moment, la jeune femme au regard de glace dû se rendre à l'évidence : elle avait un problème, et un problème de coeur avec ça.

Comment faire ?

Ce n'est pas comme si elle pouvait aller voir Ruby pour lui demander conseil : malgré sa maturité sur le champ de bataille et toute sa bonne volonté à être un bon leader pour l'équipe, en terme d'amour et de sentiments elle doutait que la jeune femme de quinze ans puisse lui être d'une grande aide.

Blake était sûrement la mieux placée mais... Weiss ne se voyait clairement pas la questionner à ce sujet-là. Emprunter un de ses livres était une option mais la jeune femme ne savait pas vraiment si elle avait envie ni ne voulait connaître le contenu des ouvrages.

Et Yang...

Tout simplement hors de question. Il y avait de grandes chances pour que la moitié de l'école soit au courant en quelques jours, et qu'elle soit renvoyée après avoir tentée d'étrangler la grande brute blonde.

Alors... Aussi cliché que ce soit, Weiss agit à l'instinct. Allant « emprunter » quelques fleurs dans les jardins de l'école quand personne n'y regardait trop et une note rédigée avec soin, signée de ses initiales et détaillant son envie d'apprendre à connaître cette fameuse inconnue qu'était Basil, la jeune héritière aux mains bien moites et haut coeur tambourinant dans sa poitrine s'approcha d'un pas des plus hésitants du casier à armes de la membre de l'équipe AUBE.

Weiss avala de travers, sorti la note qu'elle regarda une dernière fois puis les fleurs dans on autre main et fixa de loin le fameux casier... Avant d'entendre quelques pas et de sa cacher, par instinct. Bouquet en mains et note de l'autre, accroupie contre un casier et tentant de se faire toute petite – ce qui n'était pas dur que ça, vu sa taille – la jeune femme à la chevelure d'albâtre se tût, et tendit l'oreille.

« Du coup t'es sûr hein ? Non parce que j'avais entendu le contraire moi », fit une première voix d'étudiant, passant non loin.

« Ouais ouais t'inquiètes pas, 100 % elle est intéressée que par les mecs celle-là », lui répondit une autre.

« Basil hein ? Ouais bon... »

BONK.

« ...Hé t'as attendu ? »

« C'est rien, juste la tôle des casiers, ça arrive que ça fasse du bruit comme ça. Allez viens. »

Les bruits de pas résonnèrent, puis disparurent alors que Weiss se massait l'arrière de la tête en fermant les yeux, inspirant longuement.

Elle avait été si obsédée qu'elle n'y avait même pas pensé.

La jeune femme lâcha un rire nerveux en venant s'essuyer le coin de l'œil de sa manche, se maudissant d'avoir été aussi sotte. Elle resta la quelques instants à fixer les casiers, les bras ballants alors qu'elle tenait toujours la lettre et le bouquet improvisé. Le papier de l'enveloppe avait sensiblement été froissé dans sa poigne d'ordinaire pourtant si délicate et gracieuse, mais elle s'en fichait. La vie lui avait appris à ne pas se faire d'illusions, à être pragmatique, terre à terre. Pessimiste, même, elle n'avait pas peur de l'admettre.

Pour une fois, elle s'était prêtée à la rêverie... Et la dure réalité l'avait rattrapée. Tant pis pour elle, elle se montrerait plus prudente la prochaine fois, si prochaine fois il y avait.

Alors, le coeur encore un peu gros et le regard embué, la jeune femme se redressa et jeta le mot dans la poubelle la plus proche avant de remonter à son dortoir. Là, elle se munie d'un verre d'eau et déposa les fleurs dedans sur le rebord de la fenêtre, offrant une petite touche florale à l'endroit qui n'en avait pas jusque là. Puis elle regarda le reste de la pièce, les posters de Yang, les livres de Blake, les outils de Ruby pour bidouiller Crescent Rose...

Tant qu'elle les avait elles, elle n'était pas si mal lotie que ça, au final.




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MessageSujet: Re: ANIMATION - Saint Grimmlentin - Les OS ANIMATION - Saint Grimmlentin - Les OS EmptyDim 21 Mar - 21:45
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Saint Grimmlentin

Au loin, j’observai l’homme. Aaaah…. Comment l’approcher ?
Il était grand, imposant, d’un sérieux admirable et pourtant amical.
Je… Mon cœur battait déjà à une vitesse anormalement élevée.
Pourtant...c’est ce qui arrivait souvent, quand je posais les yeux sur lui.

Il semblerait que j’ai développé des sentiments, et ce n’était vraiment pas sérieux ! Habituellement… ce n’était que pour mon boulot que j’avais des sentiments, mais là … !

C’était Aethrus. J’avais rapidement enregistré son nom.
Cet homme… je l’avais rencontré au festival d’hiver. Et puis je ne sais comment, j’avais réussi à le recroiser. Vue sa taille, on ne pouvait pas le manquer, en même temps.

Quand bien même… j’avais un mal fou à gérer ce qui était sentimental. Ce n’était vraiment pas dans mes compétences. Aaah… si seulement c’était aussi simple que d’écrire un rapport.

Beaucoup de choses me plaisaient chez lui. Déjà, ... Il ne passait pas par quatre chemins. C’était un homme honnête, brut de décoffrage. Et ça me plaisait beaucoup, moi qui ne saisissais pas bien les sous-entendus. Il était aussi d’une gentillesse naturelle et… oui. Il n’en fallait pas plus pour que je tombe sous son charme. J’avais quel âge, au juste ? …
D’autant plus qu’il était … beau, oui. Grand et musclé. A mon goût, si je pouvais me permettre. Même si du coup, il m’intimidait un peu. C’était mon aîné, après tout !

Je soupirai doucement, continuant d’épier l’homme. Je l’avais invité dans un bar… quelque chose de plutôt banal et normal, en soi, mais… pour moi, ça avait été une réelle épreuve.
Eh oui. Affronter une horde de Grimms ne me faisait pas peur, mais j’étais inquiet à l’idée d’avouer mon attirance à quelqu’un.

Je sortis finalement de ma cachette… je ne devais pas être vraiment discret avec mes deux appendices blancs, de toute façon.
Ma tenue était tout aussi simple que d’habitude : alliage monochrome d’une chemise blanche et d’un pantalon noir. Et comme souvent, Purgatory était accrochée dans mon dos.

- Bon-Bonsoir, Aethrus.

J’étais déjà bizarre, non ? Aaaah… A l’aide. Je ne savais pas gérer ce genre de situations. J’allais encore probablement utiliser ma Semblance sans le vouloir, chose qui m’arrivait souvent quand j’étais stressé. J’aurai presque aimé avoir Meteor à mes côtés. Presque.

L’homme répondit à mon salut d’un calme hochement de tête… il y avait très clairement que moi qui était angoissé. Pourquoi j’étais si maladroit socialement, vraiment... ? …

Puis, eh bien...Dans les bars, on boit.
Est-ce que j’avais l’habitude ? Pas le moins du monde. Est-ce qu’il avait une descente bien meilleure que la mienne ? Absolument.

Mes yeux se posèrent dans les siens, alors que le serveur revenait avec nos bières.
Mes yeux qui… passèrent au carmin, le temps d’une seconde.

Je devais… respirer normalement. Il ne se doutait de rien, ma Semblance n’étais pas beaucoup connu.
Néanmoins… j’avais très bien lu dans ses pensées.
J’étais… mignon.
Aaaaaaaaaaaaaaah….Je devais respirer.
C’était juste… une pensée comme ça !
Pas sûr que je plaise au bucheron, quoi…
Mais mon cœur battait anormalement vite, en attendant… vraiment.
Je me répétais, mais… c’était si compliqué, les sentiments.
Enfin, connaissant l’autre homme il allait sûrement ne rien remarquer !
Je soupirai intérieurement...ça me rappelait un certain Ezekiel, tout ça.
Allez, on se lance Snow !

- Aethrus, je…

Et… une phrase incomplète de plus.

- Ouais ?

Mes joues prirent quelques teintes bien visibles, malgré ma peau foncée.

- Je…. T’aime… bien. On pourrait se revoir ? Je veux dire…

Pas dans un restaurant, ou ce genre de chose. ...Même si ce ne serait pas si mal ?
L’homme en face de moi, attendait avec patience.

-Je me demandait si tu pouvais… m’apprendre à bien couper du bois ? Je veux dire … ! C’est toujours quelque chose d’utile. … Et puis euh… tu viens d’un village de bûcherons et… ça doit être agréable, comme endroit. J’aimerais bien… le découvrir. ...Et tant qu’à faire, … il doit bien y avoir des missions à faire à Mistral.

Misère… bien apprendre à couper du bois ? C’était stupide, comme excuse.
Quand bien même, et bien… ça semblait marcher. Dans tous les cas, casser du Grimms, je savais faire. C’était même une de mes principales compétences.

- Ouais. Ce serait cool, Snow.

Aaaaaaah...Je devais respirer normalement. Et me calmer. J’étais un militaire, pas une collégienne !!
Je lui souriais doucement, un peu rassuré.

- O-Ouais. Génial. A...A plus tard, dans ce cas-là. On verra tout ça en temps et en heure.

En vérité, je prenais la fuite. Mais je n’allais certainement pas l’assumer.
Je le regardais quelques secondes, timidement. Mon cœur battait beaucoup trop vite pour que ce soit viable.
Enfin … j’eus un élan de courage. Avant de partir… je me mit sur la pointe des pieds, embrassant brièvement sa joue avant de prendre la fuite, pour de vrai cette fois.
L’homme ne semblait pas vraiment avoir compris, enfin, peu-importe.



Quelques semaines passèrent et…
Comme prévu dans mon plan (non, c’était faux et j’étais terrifié) … moi et Aethrus… allions détruire du Grimm à Mistral.
C’était une petite mission simple : détruire un troupeau de Grimms s’étant installés non loin d’un village. Une mission inhabituelle pour un militaire d’Atlas, j’en avais bien conscience.
Néanmoins… c’était près de l’endroit dont l’homme était originaire. C’était donc une raison parfaite pour passer du temps avec lui.

- Snow. J’crois que c’est fini.

Je tournais la tête vers lui… sa voix m’avait sorti de mes pensées.
Effectivement… là où se trouvait auparavant cette horde de Grimms, on ne trouvait maintenant plus que poussière.

- ...Effectivement.

Je rangeais Purgatory dans mon dos, rapidement.

- Rentrons. Je vais te montrer le lieu où j’habite.

Je hochais la tête doucement, avant de suivre le grand brun.
Comme souvent ces derniers temps, mon cœur battait vite en sa compagnie.
Ça… ne pouvais plus durer ainsi. Je devais bien me lancer, un jour. Et… on était que deux, sur le moment. Je pouvais le faire … !

- Aethrus… en fait…

Ses yeux se tournèrent vers moi.

- En fait .. !

Je m’approchai d’un pas confiant, en apparences en tout cas.

- Il semblerait… que j’ai un faible pour toi, voilà. Je t’aime… de façon non seulement amicale, mais aussi romantique.

J’avais… réussi.
Il paraissait surpris… bon, quitte à être audacieux…
Je m’approchais vivement, m’appuyant sur la pointe des pieds et ...vins l’embrasser franchement.
Quelques secondes, pour qu’il se rende bien compte… de ce que je ressentais.

Puis je le relâchai, les joues rougeâtres.

- V-Voilà.

Il me souriait… qu’est-ce que ça signifiait, ça ? Oui ou non ?
Aaaah… Quel enfer.

- Allons faire un tour au village.

- Qu-Quoi ?… T-Très bien.

Je ne comprenais rien du tout… j’étais comme un enfant perdu, actuellement.
Enfin bon… je suivis l’homme jusque chez lui.

Un village de bûcherons, bien différent de ce que je connaissais.

Et… il me fit la visite ?
D’accord ?
C’était intéressant mais… quand bien même, aucune réponse sur mes sentiments.
Je crois… que mon effort avait été vain.
Je n’avais plus qu’à… reporter mon affection sur quelqu’un d’autre. Cet homme n’était pas très clair.

Je soupirai doucement, dans ma navette pour retourner à Atlas.
J’étais vraiment maladroit sur ce plan.
Un message attira mon attention, sur mon Scroll.
''C’était sympa, Snow. J’aimerai bien qu’on passe encore du temps ensemble''.

Mon cœur allait lâcher. Aaaah…. Que c’était compliqué, ce genre de choses.
*héroïne de shojo intensifies*






Professeur Ozpin
MessageSujet: Re: ANIMATION - Saint Grimmlentin - Les OS ANIMATION - Saint Grimmlentin - Les OS EmptyDim 21 Mar - 21:46
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La Saint Grimmlentin !


Saturn x Adel


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       Aujourd’hui, nous sommes le 14 février ! Journée aussi communément connue sous le drôle de nom de « Saint Grimmlentin ». Un étrange mélange entre le prénom « Valentin » et ces horribles créatures que sont les Grimms. Cette fête est connue pour célébrer l’Amour sous toutes ses formes. Et c’est pour cela que je me demandais pourquoi dans le nom de la fête, on y avait inclus ces monstres. Ils n’avaient rien de romantiques, si ? Dans tous les cas, il faudrait m’expliquer ce détail~

      Etant un grand romantique, c’était donc naturel que je veuille passer ma journée avec Sky, le joli chat errant de mon équipe. Qui était… accessoirement mon crush depuis bien… notre premier jour à l’Académie de Beacon. J’avais donc cherché le félin partout, aujourd’hui, mais sans pouvoir apercevoir ne serait-ce que le bout de sa jolie queue bleutée. Ce n’était vraiment pas de chance… J’étais sûr qu’il allait encore traîner dans la rue jusqu’à point d’heure et rentrer tard… Autant abandonner. Je n’allais pas le voir de la journée, ni de la soirée ! J’en ai ma claque de me fatiguer pour rien ! Il fallait que je me rende à l’évidence et que je laisse tomber ce sac à puces (sans puces, en vrai, il n’en a pas, j’ai vérifié).

      C’était bien dommage que le félidé ne fasse pas acte de présence auprès de moi, car j’avais passé toute la nuit à cuisiner les meilleures pâtisseries du monde ! Tant pis pour lui, je les mangerai tout seul. Il n’avait qu’à être là. Et tant pis si je prends encore du poids ! Ça serait de sa faute. Dire que j’ai encore sacrifié une nuit pour lui sans que cela porte ses fruits…

      Afin de noyer mon chagrin, donc, je m’étais tristement dirigé vers la bibliothèque où se trouvait la solution à tous mes problèmes : les livres de romances à l’eau de rose ! C’était… un secret inavoué. Seule Basil connaissait mon attrait pour ce genre littéraire. Argh… J’étais vraiment un cas désespéré. Je n’arrivais pas à créer quelconque relation dépassant le stade d’amitié avec le garçon qui me plaisait, et je me retrouvais seul le jour de la Saint Grimmlentin à lire des livres d’histoire d’amours se terminant bien pour combler un manque d’attention d’une seule personne en particulier.

      J’étais ainsi assis par terre dans un coin de la bibliothèque à pleurer d’émotions sur mon livre, lorsque je fus sorti de ma lecture par une présence, ma foi… appréciable ! C’était Adel Stoneglass, l’ancien militaire d’Atlas qui était finalement devenu élève dans le but de devenir Huntsman ! En même temps, être Huntsman, c’était tellement plus amusant que militaire. Devoir exécuter des ordres stupides, quelle idée ! Il avait bien fait de se réorienter~ Il était charmant, vraiment. Et mes yeux étaient ravis de pouvoir l’observer de loin. Cela me réconfortait dans mon chagrin d’amour.

      Et cela… me rappela soudainement que lors d’un quiproquo, Basil avait cru que j’avais jeté mon dévolu sur le soldat Stoneglass. Rien qu’en y repensant, mes joues se teintèrent d’un rouge cerise. Ce qui se voyait très rapidement, sur mon teint blafard. Une pensée me vint en tête. Peut-être… que je devrais oublier mes sentiments pour le félin un instant. Et tenter quelque chose avec l’ancien militaire ? Je le trouvais charmant. Plu âgé que moi de quatre ans. Habituellement, ça n’était pas mon genre, de flirter avec des personnes plus âgées. Mais qu’est-ce que c’était quatre ans ? Il ne fallait pas que je me mette de barrières.

      J’avais qui plus est beaucoup de chance. Il était seul. Nous étions seuls dans la bibliothèque, sans compter les bibliothécaires de l’accueil. Et nous… nous nous trouvions au fond de la salle. J’étais pour le moment caché derrière un mur, observant ce que le bellâtre faisait.

      Il lisait, bien évidemment. J’avais entendu qu’il était passionné de lectures, tout comme moi. Cependant, je n’étais pas vraiment sûr qu’il soit très fan du même registre que moi. Que lisait-il, au juste ? Etant myope, je dus mettre mes lunettes de vue un instant avant de comprendre que ce qu’il lisait, c’était… probablement de la fantasy ? Un genre que j’appréciais, ça tombait bien ! Je me demandais si parler de sa lecture serait une bonne approche…

      Allais-je réussir à l’accoster sans avoir l’air extrêmement embarrassant ?

      Argh… J’étais un garçon très sociable, populaire, même, je dirais ! Je n’allais pas me dégonfler maintenant. Adel Stoneglass ne me laissait pas indifférent, je le voyais bien, là, maintenant que j’étais en situation réelle.

      Le garçon reflétait une certaine simplicité, d’ailleurs. Mais pas une simplicité ennuyeuse, non, loin de là ! Ce n’était pas une simplicité au sens péjoratif du terme. Une autre impression que me laissait le jeune homme, c’était… son air paisible. Enfin, c’était l’impression qu’il me renvoyait. Il semblait être un garçon calme. Tout le contraire de moi. Je n’étais pas non plus un excité du bulbe, mais j’étais plutôt jovial, actif et… parfois même bruyant !

      Boooon~ Le moment est venu ! Je dois prendre mon courage à deux mains et lui parler ! On était de la même année, on se connaissait déjà rapidement, après tout~ Enfin, sûrement que de noms… Et de visage ! J’avais passé tant de temps à l’observer en douce, aussi…

      Je retirai mes lunettes de vue que je réhaussais sur le haut de ma tête, puis je m’approchai d’une démarche assurée et faussement innocente en direction du jeune homme, m’asseyant sur la table à laquelle il était assis en faisant de mon mieux pour ne pas avoir l’air bizarre. Je croisais les jambes, puis lui lançai :

      « Hey ! Qu’est-ce que tu lis ? Ça a l’air intéressant~ »

      Une approche assez basique qui fut tout bonnement efficace. En effet, Adel Stoneglass ne sembla pas spécialement embêté de se faire interrompre par une chauve-souris bien trop curieuse. Il se contenta de me faire un bref résumé de ce qu’il lisait. Bien que ça ne soit pas mon genre littéraire favori, je l’écoutai avec attention en lui souriant, avant de rétorquer une fois qu’il eut terminé :

      « La bibliothèque est vide aujourd’hui. C’est relaxant, un peu de calme de temps en temps~ Enfin… je veux dire… Normal qu’il n’y ait personne ! Tout le monde est occupé à fêter dignement la Saint Grimmlentin. »

      Je soupirai faiblement, de manière mélancolique, en pensant à cette journée que je passais… célibataire. Puis me vint une idée !

      « Ah, je sais ! Et si on passait la journée ensemble, toi et moi ? Après tout, on aime tous les deux lire, et faire des activités à deux, c’est tellement plus drôle~ », riais-je de manière faussement innocente.

      Après tout, j’avais quelque chose en tête. Je voulais clairement me rapprocher du jeune homme aux cheveux blancs. On s’entendait plutôt bien pour parler de littérature, alors une sorte de « date » déguisé en après-midi lecture me semblait tout à fait approprié sur le moment !

      Je lui proposai alors qu’on se fasse lire mutuellement des romans que nous adorons l’un et l’autre. Je savais déjà parfaitement quel livre lui faire lire pour qu’il comprenne me véritables intentions, eheh~ Un livre romantique entre deux jeunes hommes se déroulant dans une bibliothèque scolaire, ça devrait être facile à trouver, non ? Est-ce que c’était au moins un minimum subtil ? Pas du tout ! Mais c’était voulu ! Je ne voulais pas perdre mon temps. Je voulais profiter de cette journée pour flirter.

      Adel Stoneglass acquiesça, n’ayant visiblement rien de prévu pour le reste de l’après-midi. Et puis, il n’avait rien contre moi, il s’était probablement dit que c’était l’occasion pour tisser des liens avec la chauve-souris la plus mignonne de l’Académie~

      Le joli (ancien) militaire proposa de lui-même que nous migrions sur les sofas de la bibliothèque, jugeant qu’il serait bien plus agréable d’être confortablement installés, si nous passions plusieurs heures dans la même position.

      C’est ainsi que nous nous asseyions sur le même divan, armés de quelques livres que nous désirions nous faire découvrir mutuellement. Je lui tandis alors le roman homoromantique adéquat, presque semblable à ma situation. J’avais hâte de voir sa réaction ! Cela serait probablement un peu embarrassant, mais cela débloquerait la situation. Je ne voulais pas faire la brute et tout de suite y aller franchement. On ne se connaissait pas tant que cela. Et c’était un coup à le faire fuir.

      Timidement, je sortis mes pâtisseries initialement destinées à mon abruti de coéquipier félin, dans le but de les partager avec mon compagnon de lecture.

      « Je… J’ai passé la nuit à préparer ça ! J’espère… que tu aimeras. »

      Dit comme ça, on aurait dit que j’avais prévu de les lui donner depuis le début. D’un côté, lui donner l’illusion que j’avais eu l’idée de passer la journée avec lui depuis des semaines me paraissait positif. Cela accentuait le fait que… je le trouve spécial. Ce qui était le cas. Si Sky n’existait pas, je serais directement allé faire du charme à ce bel apollon. Et peut-être même que j’aurais conclu depuis bien longtemps ! Grrr… Je détestais mon cœur capricieux.

      Dans tous les cas, Adel accepta mes pâtisseries. Il me remercia même d’un petit sourire embarrassé, les joues rosées, trouvant l’attention fortement sympathique mais plutôt improbable. Il me félicita ainsi pour mes talents de pâtissier, ce qui me fit rougir jusqu’aux oreilles. Afin de cacher mes rougissements, je me réfugiai dans la lecture que le jeune homme m’avait conseillée.

      J’avais hâte qu’il fasse le rapprochement entre le roman que j’avais mis dans ses mains et la situation actuelle… Pour en faire un bref résumé un peu plus précis, le roman qu’il avait sous les yeux traite d’un jeune homme de première année, se rendant tous les jours à la bibliothèque afin de pouvoir ne serait-ce qu’observer la beauté de l’homme dont il est tombé amoureux. Et cet homme était plus âgé que lui. Il était en dernière année et semblait inaccessible. A la fin du roman, le jeune homme prend son courage à deux mains et avoue ses sentiments à son aîné, qui, à sa grande surprise, lui avoue que lui aussi, l’observe depuis tout ce temps et rêve de lui parler. Ils finissent heureux et n’ont aucun enfant, mais c’est une belle histoire ! Niaise et clichée, mais le style littéraire est prenant. Je m’identifiais beaucoup au héros. Et j’espérais qu’Adel comprenne la corrélation entre les personnages et nous…

      Enfin, pour l’heure, il fallait que je lise le roman qu’il m’avait assigné ! C’est parti ! Tiens, c’était une histoire de fantaisie et de romance ? Cool ! Mes préférées ! Je me hâtai alors de lire, m’approchant légèrement de l’ancien soldat de manière plus ou moins subtile, en faisant attention à ne pas le déranger avec mes ailes, même si ces dernières étaient repliées dans mon dos.

      Le héros était un homme bon et vertueux. Un chevalier très populaire aux multiples talents qui était assigné à toutes sortes de missions. Et justement, il avait ouï dire qu’une magnifique princesse reposait dans un château, endormie, et que seul un baiser d’amour véritable pourrait la sortir de son sommeil profond.

      Eh, mais… On dirait une histoire pour enfant, non ? Je continuai tout de même ma lecture.

      Le chevalier passait par moult péripéties afin de sauver la jeune endormie. Il gravit des montagnes enneigées, parcourut des déserts de lave, se perdit dans de profondes forêts luxuriantes, jusqu’à… enfin arriver devant le pont-levis du château. C’est alors armé de son épée magique qu’il explora le château à la recherche de sa future bien aimée, pourfendant le gigantesque dragon écarlate qui se dressait sur son chemin avec une force, un courage et une fougue inégalés !

      …Oui, j’étais très pris par ce roman. Mon cœur battait à la chamade et… ma cuisse était contre celle d’Adel… !

      Pour en revenir à mon histoire… Le courageux et vertueux héros arriva finalement devant la chambre de la princesse. Une femme magnifique avec de long cheveux noirs de jais et une robe d’un blanc immaculé. Elle ressemblait à une déesse. Le protagoniste en tomba amoureux au premier regard. Il fallait qu’il brise la malédiction en l’embrassant, et fit donc ce qu’il avait à faire. Cependant, à son réveil, la princesse n’était plus une princesse. Elle était en réalité… Un prince. Et ce n’était pas tout. Il possédait des cornes, une paire d’ailes ainsi qu’une queue de dragon, en plus d’avoir des écailles disséminées partout sur son corps. Le héros recula de stupeur. Et le prince, les larmes aux yeux, le supplia de rester et de ne pas l’abandonner. Car nombreux avaient laissé tomber le pauvre homme-dragon après avoir découvert sa vraie nature. Cependant, le héros était bon. Il voyait au-delà des apparences. Il s’approcha de l’autre jeune homme et l’embrassa à nouveau sous sa vraie nature, scellant ainsi leur amour.

      Eh… mais… ?

      Je compris alors quelque chose. Adel avait eu la même idée que moi en me faisait lire ce livre. Il voulait me faire comprendre la même chose que ce que je voulais lui dire de mon côté. Le prince-dragon… c’était donc moi ? J’étais un homme et un Faunus… La métaphore était donc facile. Ce qui voulait dire… qu’Adel se fichait que je sois de même genre que lui et… d’une autre « race » ?

      J’étais écarlate. Je relevai par ailleurs les yeux vers lui qui… avait les joues de la même teinte que moi. Il venait lui aussi de comprendre pour quelle raison je lui avais fait lire ce roman en particulier. Nos regards se croisèrent d’ailleurs. Et… nous étions très proches physiquement. Sans un mot, je pris les devants, comme j’avais l’habitude de le faire dans toutes mes relations jusque-là. Et j’approchai mon visage jusqu’à embrasser ses lèvres, posant par la même occasion une main sur son épaule. Le baiser était doux et innocent. Pourtant, nous n’étions pas des collégiennes inexpérimentées… du moins, je ne crois pas ? Je frissonnai même fébrilement lorsqu’il passa sa main dans mes cheveux noirs de jais, qui s’attarda d’ailleurs ensuite sur l’une de mes oreilles. C’était agréable, cette proximité…

      Je mis fin au baiser et souris de façon un peu embarrassée lorsque nos regards se croisèrent à nouveau. Je ne savais pas vraiment ce que je ressentais pour Adel, mais ce qui était sûr, c’était qu’il me plaisait. Je ne cherchais rien de bien sérieux avec lui, mais cet après-midi était tout de même bien reposant !

      Nous passâmes donc l’après-midi à lire ensemble, prenant parfois quelques courtes pauses pour se donner mutuellement de l’affection. Et pour une fois, je ne parlais que peu. Nos regards et nos gestes se suffisaient à eux-mêmes.

      Les heures passèrent incroyablement vite. Et je dus me relever pour quitter le soldat Stoneglass. J’embrassai sa joue sans aucune gêne, maintenant, puis je pris la parole pour lui annoncer mon départ :

      « Merci beaucoup pour cet après-midi ! J’ai passé un super moment avec toi, Adel… et… J’espère que tu seras d’accord pour qu’on renouvelle ça de temps en temps~ »

      Mes lèvres se posèrent une dernière fois sur les siennes, de manière peut-être plus prononcée que les autres fois, puis je partis rapidement sans attendre de réponse en vire-voletant afin de retourner à mon dortoir.

      Aaaah~ Finalement, j’ai eu raison d’oublier le chat de gouttière rien qu’un après-midi ! Argh… Je suis déjà en train d’y repenser, quel idiot !




Professeur Ozpin
MessageSujet: Re: ANIMATION - Saint Grimmlentin - Les OS ANIMATION - Saint Grimmlentin - Les OS EmptyDim 21 Mar - 21:51
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« Je vous avais dit de prier pour qu’on ne se recroise pas. »
La phrase coupa le silence enivrant comme un couperet bien aiguisé. La rose se tenait là où elle s’était tenue lors de leur première rencontre. Une scène qui remontait à près de six mois maintenant. Six mois de traque. Princess savait ce qu’elle faisait, mais Snow Ashford aussi. Alors ils avaient dansé, ensemble mais séparément. Des recherches, des fausses pistes qu’elle lui lançait juste pour incarcérer ses opposants, des indices qu’elle lui laissait là comme autant de provocations insolentes. Elle la Alice et lui le lapin blanc qui courait après le temps.
Sans doute, durant ces six mois, avait-elle simplement tenté de le faire courir après elle au lieu d’avoir les yeux fixés sur la montre entêtante et absurde de son propre devoir.
Ainsi était-elle debout, dans cet entrepôt abandonné, face à l’homme qui depuis des mois sourds-muets animait ses motivations. Combien de fois avait-elle songé à lui, jusqu’à ce que les traits de cette entrevue singulière ne viennent se faner à la surface, jusqu’à ce qu’elle oublie au fond la sonorité de sa voix ? Plus qu’elle ne l’aurait cru. Snow Ashford hantait ses pensées, ses rêves. Verhert l’avait pressenti, sans doute, dans ce désespoir silencieux qui transformait la rose en brune.
Et puis le rendez-vous final. Un jeu, presque, une chasse au trésor trop partiale dont le butin était elle-même. Et cette bravade inconstante qu’elle lançait au visage du Faunus. Je vous avais dit de prier pour qu’on ne se recroise pas.
Alors qu’elle faisait tout pour le recroiser, alors qu’elle tentait chaque jour de l’arracher de ses pensées. Elle était contaminée. Le venin féroce d’une bête qui exsudait dans son esprit. Un Faunus avait pris son âme. Elle le haïssait autant qu’elle lui vouait cette douce-amère fascination qui la poussait à vouloir le retrouver.

« Mademoiselle. » la salua-t-il, arrivant.
« Monsieur. »
Et tout était dit. Le simple ton de sa voix claire, sa voix de bête, de Faunus aux milles péchés, avait électrisé tout l’air. Ralenti le temps qui coulait. Saisi l’instant comme un cadeau qui figeait le temps magnanime.
Ils se toisèrent un bref instant, yeux émeraude dans yeux voleurs, et la rose rompit le silence.
« Je suis venue vous dire que j’arrêtais. »
« Quoi ? »
Elle déglutit péniblement, pas bien sûr au fond en elle-même de sa sobre déclaration.
« J’arrête. J’arrête mes activités criminelles. Je … je n’en vois plus bien le sens. »
Absurde. Il n’y avait jamais eu de sens, il n’y avait eu qu’aveuglement, cette douleur transperçant son cœur chaque instant la rendant plus froide.
« Je … je ne comprends pas. »
Le lapin avait l’air confus, et il y avait de quoi l’être. Pas d’armes, pas de faux semblants. La rose retira son loup noir et dévisagea le militaire, enquêteur trop pusillanime. Qu’il puisse le lire dans ses yeux. Qu’il puisse y voir la vérité, puisque telle était sa Semblance.
« J’arrête tout. Je … notre entrevue, il y a quelques mois, je … j’ai beaucoup repensé à vous. »
Il le savait, bien sûr, avec le temps passé pour elle à courir derrière des indices. Comme Unaëlle savait que l’autre avait enfin su rouvrir son cœur. Fermé à double tour. Rouvert par un militaire lapin blanc qu’elle avait pourtant écrasé.
« Allez-y, lisez dans mes yeux. J’arrête. »
Lorsque les yeux de Snow rougirent, elle sentit comme des doigts d’argent fouiller les recoins de son âme. Ce questionnement. Ces doutes. Cette attirance inavouée, et la douleur de se savoir bien sûr démise de ses choix. Oui, Snow, regarde derrière mes iris, l’autre versant de mes prunelles, regarde comment je te vois, c’est douloureux et incessant. Je suis tombée pour toi, tombée de mon trône, mon piédestal. Je n’y remonterai plus jamais. Alors que vas-tu faire, Snow, est-ce-que tu vas me dire que toi aussi je t’obsédais, que tu aurais voulu cesser de me poursuivre à l’infini ?
Dans son esprit ivre de Semblance étrangère, Unaëlle ressentit en elle ce fantasme doux et éphémère.
Et si on partait, juste toi et moi ? On oublie ceux qui nous ont fait du mal, on oublie Aethrus et les années d’étude à Mistral, on oublie qu’on était ennemis et on s’en va, viens, juste toi et moi. Là où on s’en moque bien du crime, où on s’en moque d’être Faunus, on prend un nouveau départ, on s’apprivoise dans des draps clairs ? Viens, faisons ça.

Mais tout se déroula très vite.
Les yeux du lapin blanc retrouvèrent leur teinte normale. Et dans un frisson Unaëlle réalisa qu’ils étaient proches. Trop proches. Ses yeux de marbre la toisaient comme on dévisage un insecte, à quelques centimètres à peine au-dessus de son visage découvert.
« Moi aussi, j’ai pensé à toi. » déclara-t-il d’une voix glacée.
Elle ressentit d’abord le froid. Dans son ventre, dans sa poitrine. Un froid prégnant, envahissant, qui dévorait toutes ses cellules.
« Chaque. Seconde. » Snow était plus proche encore, et un sombre craquement sinistre brisa le silence là entre eux.
Le froid se répandit. Entre ses côtes, déjà elle avait la sensation que ses poumons pouvaient se vider, que le monde entier purulait et avait accès à ses organes. Baissant les yeux enfin de ceux, fixés sur elle, du militaire, elle découvrit la raison du froid. Une lame qui la transperçait. De part en part. L’arme de Snow. En travers de sa poitrine. Et ce sang bouillonnant et tiède qui venait tâcher ses vêtements. A chaque mot, à chaque syllabe, il s’y appuyait un peu plus.
Princess hoqueta de douleur.
« J’ai pensé à toi à chaque Faunus que je croisais. Je me suis dit qu’il fallait que je t’arrête, pour qu’aucun d’eux n’ait à souffrir. »
Encore un crissement infâme du métal glacé sur les os. Immobile, elle ne sentait plus ses mains, elle ne sentait plus son cœur. C’était légitime après tout. Tout le monde l’avait brisée. Pourquoi avait-elle cru cette fois qu’elle pourrait trouver rédemption, que ses prières seraient entendues et qu’un homme qui la fascinait enfin poserait les yeux sur elle ?
« Je ... »«
Impossible de parler, ne sortait de sa gorge que le gargouillis immonde du sang remontant dans sa trachée, dans son larynx, et bientôt noierait ses poumons.
« C’est chose faite, maintenant. »
Et, sans prévenir, il retira la larme vive et Unaëlle tomba au sol. La paroi de ses cheveux roses étalées sur la pierre trop claire. Stoneglass. Elle avait perdu. Elle avait été la pierre, quand il avait fallu être dure, mais elle avait cru qu’à la fin la transparence l’emporterait. Qu’enfin on verrait ce qu’elle était, qu’on saurait guérir ses blessures au lieu de lui jeter la pierre.
Erreur. Terrible erreur.
Lors de leur première rencontre, elle avait mis Snow Ashford par terre et l’avait sommé d’y rester. Maintenant c’était elle, sur le sol, dans une mare de sang Stoneglass. Elle sentait doucement la vie, l’énergie pure et salvatrice, qui se déversait de ses veines. Trop tard. Trop d’erreurs. Des erreurs qu’on ne répare pas. Le visage de Snow, au-dessus d’elle, la toisait d’un air de mépris.
« T’as vraiment cru que ça changerait quelque chose ? » cracha-t-il avec amertume.
Oui. Oui, elle avait cru que ça changerait. Qu’ils pourraient passer ces détails et revenir plus forts, plus grands. Oui, elle avait cru, un instant, que s’il courait après elle c’était qu’il voulait la trouver, la trouver pour l’emmener loin, pour la sortir de ce passé aux multiples fêlures de glace. Oui, elle y avait cru, elle s’était accrochée si fort à cette illusion insensée. Oui, elle aurait voulu changer quelque chose. Mais il était déjà trop tard. Trop tard pour les changements, pour les regrets. Trop tard pour la vie.
Unaëlle était déjà morte, avec tout ce qui aurait pu être.

Elle aurait pu être sa Princess.




Professeur Ozpin
MessageSujet: Re: ANIMATION - Saint Grimmlentin - Les OS ANIMATION - Saint Grimmlentin - Les OS EmptyDim 21 Mar - 21:56
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La ville de Vale bruissait de son agitation journalière. Le monde vaquait à ses occupations, ignorant des menaces de l'extérieur et de la lutte sans merci pour la survie de l'humanité. Des hommes et des femmes se battaient jour et nuit pour préserver l'apparente tranquillité des grandes villes. Dans ces lieux, les citoyens se promenaient librement dans les rues, discutaient du beau temps ou râlaient sur le bruit des carottes. Mais dès qu'on s'éloignait un peu des murs de la ville, pour s'intéresser au village, la vie était moins paisible. La peur des monstres était forte, et plus on en avait peur, plus ils venaient en nombre. C'était pour cela que les Chasseurs existaient. Entrainés au combat, ces hommes et femmes parcouraient le monde pour venir en aide aux populations locales et affrontaient cette menace qui ne cessait jamais.

Aethrus faisait parti de ces hommes et de ces femmes. Il n'était pas de Vale, mais originaire d'un village dans le royaume de Msitral. Bûcheron dans l'âme et depuis toujours, il avait développé ce que les gens appellent une semblance, une aptitude particulière et unique. Pour lui, c'était l'insensibilité aux forces d'inertie et à l'énergie cinétique. Les chocs qu'il recevait ne lui transmettaient aucune énergie, le rendant indestructible aux coups. Fort de cette capacité, il avait décidé de se rendre encore plus utile à son village. Ses habitants subissaient souvent l'attaque de Grimm, mais les rudes bûcherons se défendaient et sortaient toujours vainqueurs. Toutefois, certaines victoires avaient un prix. Aethrus avait décidé de faire baisser ce prix et de devenir un des protecteurs de son village.

Sauf qu'avec son titre, sont venues d'autres responsabilités. Il ne pouvait pas rester en permanence à son village. La vie de bûcheron et de protecteur lui plaisaient parfaitement et si ça ne tenait qu'à lui, il s'en contenterait. Hélas, Aethrus était plein de principes simples. S'il pouvait aider les gens, il se devait de le faire. Le village avait tenu sans lui, il tiendra encore. Il passait plus de la moitié de l'année sur place, à vivre sa vie d'antan. Et pendant quelques mois, il parcourait le monde, surtout Mistral, pour apporter son aide à ceux qui en ont besoin.

Ses voyages l'avaient mené à Vale, royaume lointain et secoué par d'étranges événements. Après une mission a Vacuo, le bûcheron arrivait à la ville pour prendre une aéronef pour rentrer chez lui. Il avait eu assez d'aventure pour le reste de l'année et avait hâte de refaire ses bras sur autre chose que des Grimms.

Marchant dans les rues bondées, l'homme fendait la foule en s'excusant de chaque bousculade. Sa forte carrure lui ouvrait une voie lorsque les gens l'apercevaient, préférant s'écarter de l'homme aux deux hâches.

Aethrus s'était encore perdu, incapable de se repérer en ville, alors qu'un forêt, même les yeux bandés, il pourrait retrouver son chemin. Il avait déjà demandé plusieurs fois son chemin, et avait suivi les indications, mais même ainsi, il avait du confondre une des enseignes ou un nom de rue. Il cherchait désespérément un panneau indiquant sa destination lorsque son regard accrocha quelque chose.

Là, dans la foule, une silhouette aux cheveux roses se faufilait dans la foule avec une finesse et une légèreté qu'Aethrus connaissait depuis longtemps.

Son cœur rata un battement et il se figea sur place, n'en croyant pas ses yeux. Mais le doute n'était pas permis. Les cheveux roses voletaient en tout sens comme possédant leur propre vie. Elle marchait comme si elle ne pesait rien. Tout en elle n'était qu'un mot : Unaëlle.

Le jeune homme se mit en marche d'un pas énergique, fendant la foule, bousculant les gens sans s'excuser à présent. Cette fille avait été plus que sa coéquipière pendant leurs années d'étude. Elle avait été sa première connaissance à l'école, elle avait été sa première amie. Cavalière de bal, partenaire de révision, camarade de beuverie, compagne d'étude et colocataire. Aethrus ne voyait pas sa vie sans elle et il ne l'avait jamais imaginé. Il avait vu leur équipe, bien qu'amputée d'un membre, vivre les aventures de la chasse ensemble, traverser et venir à bout de toutes les épreuves. Il avait imaginé les instants au village. Il avait vu Rogus se trouvant un foyer chez les bûcherons et Unaëlle vivant près de lui. Il avait vu tant de chose.

Puis elle avait disparu. Et avec elle, toutes ses visions.

Le soir de la remise des diplômes, elle était partie, sans rien dire, sans une trace, comme Zircon avant elle. Et l'équipe AZUR avait éclaté définitiviement. Aethrus était rentré chez lui et avait fait carrière seul.

Mais aujourd'hui, Unaëlle était devant lui. Elle était là, en chair et en os. Et cette fois, il ne la laissera pas s'échapper.

Unaëlle !

Son cri traversa la rue, comme un rugissement. La jeune femme se retourna et en voyant le jeune homme, prit la fuite. Mais Aethrus n'allait pas la laisser faire, il n'en était pas question. Alors que la rose était gênée par la foule, Aethrus écartait les passants de son passage par la force et sa semblance.

Il rattrapa rapidement la légère, et lui saisit le bras au moment où elle s'engagea dans une ruelle moins populeuse, et qu'elle s'apprêtait à bondir, allégeant son poids pour rejoindre un toit et se mettre hors d'atteinte.

La main calleuse du bûcheron se referma sur le poignet de la jeune femme. Elle avait disparu depuis si longtemps, sans raison, sans explication, sans laisser de trace. Lors des événements de Vale, elle avait été là, elle avait même aidé Aethrus. Pourtant, elle n'était pas revenue vers lui. Elle n'était pas venue le voir. Tous ses secrets. Cet abandon. Cette solitude qu'Aethrus ne pensait pas un jour ressentir, lui qui était toujours entouré. Tout ça allait cesser aujourd'hui.

Sa poigne se fit plus ferme et il tira sur le bras. Unaëlle ne put résister et perdit l'équilibre.

Aethrus referma ses bras sur elle et l'enlaça tendrement. Il respira ses cheveux et goûta à la chaleur de ce corps si longtemps absent. Il n'avait aucune rancoeur, aucune haine. Juste un immense vide qui venait d'être comblé, par la retrouvaille avec son amie. Il se sentait de nouveau complet. Sa vie avait de nouveau un sens, alors qu'il serrait dans ses bras cet être cher, dont il avait ignoré la valeur avant sa disparition, et dont il n'avait pas mesuré l'importance avant qu'il ne le retrouve.

Quand elle était partie, Aethrus avait découvert qu'elle avait laissé un puit vide d'eau dans son cœur. Alors qu'il la serrait dans ses bras, il comprenait que ce vide avait la taille d'une mer asséchée.

Il poussa un long soupir de satisfaction.

Je suis désolé, pour tout ce que j'ai pu faire de mal envers toi.

De la culpabilité. C'était le seul sentiment négatif que ressentait Aethrus envers Unaëlle. Il se sentait coupable de choses qu'il ignorait. Mais il savait que si elle était partie, il était certainement la cause. Il était le chef d'équipe. Quand quelque chose se passait mal, c'était sa faute. Il aurait dû voir des choses, remarquer qu'Unaëlle n'allait pas bien. Mais il ne l'avait pas fait.

Je suis vraiment désolé. Et je ferai tout, absolument tout, sans hésiter, pour me faire pardonner. Mais je t'en prie. Reste avec moi.

Il s'écarta un peu pour regarder Unaëlle dans les yeux. Il s'était déjà fait la remarque. Le regard d'Unaëlle était profond et donnait envie de s'y baigner. Son corps frêle était agréable à toucher, et à serrer. Elle n'était pas dénuée de force et pourtant, elle était plus délicate de que les femmes de son village. Elle était belle et son sourire cachait toujours une autre plaisanterie, ou un autre sentiment.

Il la contempla en silence et approcha doucement son visage de celui de sa coéquipière. Il sentait son parfum, il sentait odeur. Il pensa au ruban qu'il avait gagné pour elle, durant un fête foraine. Il pensa à lui offrir, alors que leurs lèvres étaient sur le poids de s'ouvrir et que l'homme fermait les yeux.

Quelque chose les lui fit rouvrir. Dans le noir, il y avait un bruit de pas et dans l'encadrement de la porte de sa chambre, une petite silhouette venait d'apparaitre.

Qu'est-ce qu'il y a Unaëlle ?




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