Here come trouble - Nereus Vesta

Arme
Éris | La première arme de Nereus est un duo d'éventails plutôt simple en apparence. A l'arrière on y trouve un réservoir à Dust. Les deux armes changent de couleur en fonction de quel type de Dust est utilisé, mais sont blanches lorsque ce n'est pas le cas. Éris semble plutôt fragile, néanmoins, l'arme est très dure, tranchante comme du métal, malgré son air d'éventail simple et sans intérêt. Parfait pour étonner l'ennemi, en soi. Nereus ne quitte d'ailleurs que très rarement ces armes, qu'il aime agiter élégamment devant son visage.

Achlys | La seconde arme de Nereus est un arc aux métaux gris, blancs et vert forêt. Ses flèches sont tranchantes, possédant une toute petite dose de Dust pour y ajouter des effets. L'arme possède une seconde forme, lorsqu'elle est séparée en deux. Elle devient ensuite un duo d'épées, au réservoir de Dust à l'intérieur des lames.
Nereus s'en sert de façon plus rare que sa première arme. Néanmoins, il n'en est pas moins dangereux avec cette dernière entre les mains.
(visuel)

Semblance
Trouble Maker | Nereus peut influencer les émotions des gens autour de lui. Que ce soit induire la peur ou la joie, par exemple. L'effet peut donc être aussi bien positif que négatif. Même si dans les faits... c'est plutôt utilisé de la mauvaise façon.
Concrètement, si Nereus crée par exemple une aura de peur autour de lui, les personnes présentes seront moins confiantes, plus sujettes à de l'anxiété ou du doute. Cependant, sa Semblance influence les émotions, sans pour autant les modifier ni les remplacer.

Au niveau des contrecoups, son pouvoir le rend facilement malade. On peut noter comme effets secondaire nausées ou vomissements, voire même vertiges ou pertes de connaissance s’il s'en sert trop.
D'ailleurs, la Semblance de l'homme est un secret que peu connaissent. Aux yeux des autres, cette dernière est seulement la capacité à pouvoir respirer sous l'eau.

Description Physique & Mentale

Nereus est un homme à la silhouette gracile. C’est avant tout un cerveau et ça se voit à son physique. Ce n’est pas la personne la plus taillée pour le combat, même s’il reste un Hunts qualifié.
Du haut de son mètre 70, il n'est pas très imposant. D’une corpulence plutôt maigre, il reste tout de même plus musclé qu'un citoyen lambda.

Ses cheveux sont d’une couleur turquoise, tirant un peu plus vers le vert forêt à ses racines. Ils sont épais et coupés courts. En général également plutôt soignés et bien peignés, même si quelques mèches rebelles subsistent parfois.

Quant à son visage, il est plutôt pâle, sans non plus être d’un teint cadavérique. Ses yeux sont fins, illuminé de deux pupilles jaunes assez vives, aux reflets verts ou oranges selon la lumière.
Une expression suffisante et espiègle est souvent affichée sur son visage. A vrai dire, Nereus a très rarement l'air sérieux.

Les seuls traits physiques trahissant sa nature de Faunus sont cachés sous ses vêtements. Des branchies au niveau de son abdomen, plus précisément trois de chaque côté.
Avec ça, des écailles en majorité bleues, même si quelques-unes, rouges, se retrouvent tout de même. Ces dernières se trouvent en majorité sur ses épaules et dans son dos, recouvrant ses omoplates. On en retrouve cependant ici et là, sur ses côtes, son dos et son torse. En parlant de son torse, on y trouve bon nombre de cicatrice plus ou moins anciennes. Les plus impressionnante étant deux latérales, au niveau des pectoraux.
Niveau particularités physiques, pour finir, on peut citer sa jambe droite, remplacée par une prothèse métallique s'arrêtant au-dessus de son genou.

Son style vestimentaire est coloré, mais également très soigné. L'homme porte des costume trois pièces à motifs, dans les tons orangés la plupart du temps. Avec ça, des chemises blanches fermées de cravates, le plus souvent dans les tons pourpres.
Sous ses tenues, il porte toujours un t-shirt noir plutôt moulant, servant à cacher ses parties Faunus, mais lui permettant tout de même de respirer sous l'eau tout en le portant.
Niveau chaussures, c'est un adepte des mocassins simples et noires, sans fioritures.

Nereus a souvent une allure plutôt confiante et joueuse. Ses gestes sont en général gracieux, ce n'est d'ailleurs pas rare de le voir cacher avec élégance son visage derrière un de ses éventails ou simplement s'amuser avec ces derniers.



Niveau caractère, tout d’abord, Nereus est quelqu’un de réfléchi. Très réfléchi.
Son cerveau n’est jamais à l’arrêt. Il calcule, réfléchit pratiquement chacun de ses gestes. Toujours très attentif sur son entourage, il retient les détails, les mimiques, les choses que les gens normaux oublient. De surcroît, c’est un homme malin.
Très clairement, Nereus est un meneur plus qu’un exécutant. Presque un meneur-né. Il n’est pas bien fort honnêtement (même si ce serait une mauvaise idée de le sous-estimer), néanmoins, c’est un intellectuel. Reste qu’il a été formé en école d’Hunts, donc… ce n’est pas non plus une petite proie fragile. Par son entraînement sévère, il est également très précis dans ses gestes. En combats ou en dehors, d'ailleurs. Le lancer d'éventails est un réel talent, pour lui.

En outre, c’est aussi … un être manipulateur, n’ayant aucun remord à se jouer des autres. Il sait bien parler, cacher des mensonges dans de jolies paroles. Il trompe et manipule les autres, c'est un beau parleur. Que ce soit par ses mots, ou par sa Semblance.
Semblance qu’il garde secrète par ailleurs. Pour les autres… sa Semblance est simplement la capacité à respirer sous l’eau. Ce qui est en fait un avantage lié à sa condition de Faunus. Qui est aussi secrète.

Par conséquent, Nereus est très secret, entouré d’une brume de mystère. Il ne parle pas vraiment de lui, laissant toujours planer le doute. Même ses anciens coéquipiers ne sont pas au courant de sa vrai nature, tant il s’est appliqué pour faire perdurer le mensonge.
A vrai dire, il ne fait tout simplement pas confiance aux autres. Ou alors très difficilement.

Concrètement, c’est une personne très égoïste et méfiante.
Il ne lie que très difficilement de vrais liens.
Seules quelques personnes et ses membres de l’équipe comptent réellement à ses yeux.
Ce n’est pas non plus la personne la plus attachée à son équipe, il ne leur parle même plus énormément, en fait. Néanmoins, une fois qu’il s’est lié à quelqu’un, il a beaucoup de mal à se libérer de cette attache.
De même, il n’a pas forcément réellement d’amis proches, sauf quelques exceptions bien précises encore une fois. Il préfère largement ne compter que sur lui-même, même si comme toute être humain, il se sent seul, de temps à autre. A vrai dire, il est un peu partagé entre l'envie de s'entourer de proches et sa méfiance naturelle envers les autres.

On pourrait s’imaginer que c’est donc quelqu’un de froid et d’inexpressif. Or, ce n’est pas du tout le cas. L'homme est très sociable.
Nereus est d’un tempérament plutôt jovial, même si c’est parfois une joie factice. Il peut se montrer même très bavard par moment. Toujours plutôt avenant et souriant d’ailleurs.
Néanmoins… très hypocrite, aussi. Il semblerait que son sourire ne le quitte que très rarement, même face à des situations désagréables.
De même, c’est quelqu’un de fourbe et joueur. Très joueur. A vrai dire… il aime parfois développer des conflits, par simple plaisir de faire un peu le désordre. Sadique, non ? Un peu, oui.

Nereus est donc quelqu’un de malhonnête, bien évidemment. Il ment parfaitement bien, presque comme il respire. C’est pratiquement impossible de le détecter, tant c’est naturel chez lui.

Il possède un grand sang-froid, très dur à troubler. C’est très rare qu’il perde le contrôle de soi-même, voir son sourire.

D’autant plus que le poisson possède beaucoup de confiance en lui, sans pour autant être imprudent. Il ne manque cependant pas d’audace, loin de là. Ce n’est pas quelqu’un de vraiment lâche et froussard, cependant, il réfléchit toujours avant d’agir, pour ne pas commettre d’imprudence ou de faute d’inattention. En outre, il sait quand abandonner et quand le combat est vain.

De surcroît, c’est un homme sans pitié, véritablement impitoyable. Un poil sadique, aussi. Quelqu’un qu’il vaut mieux avoir de son côté, en outre.
On pourrait croire que c'est une personne horrible. Cependant, il fait preuve d'une grande patience avec ses proches et même de douceur. Il sépare juste beaucoup son activité criminelle de ses relations intimes.

L’homme est aussi curieux : fouineur, même. Il estime que toute informations est bonne à obtenir et possède par la même occasion une excellente mémoire. Il s’intéresse a beaucoup de sujet et aime apprendre, considérant toute connaissance comme utile. Il lit donc beaucoup, bien évidement.

C’est quelqu’un d’appliqué et de soigneux, ne négligeant jamais les détails. Tout est toujours parfaitement calculé avec lui.
Aussi, il fume. De façon assez rare, certes, mais ça lui arrive parfois. Pour se détendre dans ses quelques moments d'angoisses, entre autres.
Bien évidemment, vu son passé difficile, Nereus souffre de plusieurs traumatismes.
Bien que ça se soit calmé avec le temps, ces derniers influent encore beaucoup sur son sommeil.
Il dort en général très mal et se réveille aux moindres bruits. On peut citer des cauchemars plus ou moins fréquents, aussi.

Histoire & Passé

Tout commence dans un petit village perdu, à Mistral.
En pleine campagne, un endroit au milieu de la nature, sauvage et belle…. Et surtout remplie de Grimms.
Comme vous pouvez le deviner, cette histoire ne commence pas sur une bonne note. Néanmoins, attardons-nous un peu sur la situation initiale.


Deux parents Faunus vivaient paisiblement, avec leurs deux enfants (on dirait presque un début de conte, tiens). Un couple de Faunus aquatiques, Requin pour la mère et Carpe pour le père.

Il y avait Scylla, l’aînée, Faunus requin. Un sacré caractère. Elle ne se laissait pas faire, voulant devenir Hunts. Une héroïne née, quoi. Une brute aussi, mais ce n’était pas étonnant vu ce pourquoi elle se destinait.

Ensuite… la seconde enfant. Et c’était tout. Comment ça, je suis où dans tout ça ? Certaines choses ont changé depuis et … cette seconde enfant, il semblerait que ce soit moi.
A cette époque, j’étais encore jeune, ne comprenant pas trop ce qui allait me pousser à, plus tard, afficher un autre genre. Néanmoins, ce genre de chose m’était complètement inconnu, si bien que j’étais juste « l’étrange petite fille aux cheveux courts ».
Mes parents étaient un couple ouvert et tolérant, sans doute j’aurai eu une enfance sans bavures à leurs côtés. Même si c’étaient des parents plutôt stricts, entraînant leurs enfants du mieux qu’ils pouvaient, pour faire face à ce monde pas forcément très accueillant. Et je leur suis reconnaissant de m’avoir transmis cette soif de vivre.

Néanmoins… cette histoire est loin d’être un conte. Tout ne se finit pas bien et ce n’était que le début des embrouilles.


Comme on peut s’y attendre avec ce préambule, le village n’a pas fait long feu. Les Grimms, comme toujours. C’était l’explication pour les disparitions de villages, en règle générale.

Et puis… il ne restait que moi. Enfant, seul au monde et perdu, âgé de 8 pauvres années. La jambe profondément blessée.
Heureusement… ou plutôt malheureusement, des personnes passèrent peu de temps après le massacre, pour chercher des survivants.
Pour les sauver, non ? C’est ça que vous vous demandez, n’est-ce pas ?
Eh bien… non. Ce village était connu pour avoir une concentration de Faunus assez élevée.
Et qu’est-ce que c’est, un Faunus ?

De la marchandise, bien-sûr.
Je pensais déjà que j’allais finir esclave dans une mine quelconque, jusqu’à la fin de ma courte vie.
Cependant, j’avais la soif de vivre. Je ne voulais pas me laisser faire.
J’étais allé jusqu’à attaquer un de ces hommes qui m’avait « ramassé ».
Bien évidemment, on m’avait vendu.
J’avais passé quelques années à être jeté dans des foyers d’humains riches qui voulaient un serviteur, puis qui me revendaient car je n’étais pas assez obéissant. Ma blessure à la jambe avait bien eu le temps de s’infecter, avec le temps. Marcher n’était que souffrance, et ça n’aidait pas pour me vendre.

Ce petit manège dura jusqu’à environ mes 12 ans.
Aucun humain ne voulait de moi, si bien que j’attirais l’attention d’un homme en particulier. C’était un trafiquant, plutôt axé sur la Dust et les Armes, même si des… cargaisons de Faunus passaient parfois entre sa toile. C’était soit lui… soit les mines, probablement.

Ma soif de vivre l’avait attiré, sans doute. L’homme me recueillit… non pas pour me donner un foyer chaleureux et heureux, non… Pour faire de moi son arme. Son chien de garde, son assassin. Les enfants sont influençables, en même temps.

Il me redonnait le droit d’avoir une identité, d’être plus qu’une simple marchandise. Je me faisais alors nommé par mon nom, sur ses conseils.
Je haïssais mon prénom actuel, qui ne représentait pas mon identité.
De plus… être appelé par son nom me permettait d’avoir une distance entre « moi » et les « autres ». De même, il remplaça (non sans douleur de mon côté) ma jambe infectée et bien trop abîmée par une prothèse de métal. Pas forcément dernier cri, mais me permettant de nouveau de marcher.

J’étais désormais Vesta, le chien, l’apprenti meurtrier de Béryl le trafiquant.

Encore sur ses conseils, je cachais mes faiblesses… c’est à dire mes parties Faunus.
« Tu ne dois pas faire confiance aux autres » « Seulement à ton maître »
« Tu m’appartiens… alors sers-moi »
Béryl m’avait donné le droit d’exister, d’avoir de nouveau ma propre identité. D’avoir désormais un autre prénom, même si je ne l’utilisais pas. De pouvoir changer physiquement, comme je le voulais.
Un traitement hormonal et une opération du torse… et j’étais déjà plus heureux. Plus à l’aise dans mon corps. Ce n’étais pas grand-chose pour lui, vu les revenus qu’il possédait. Néanmoins, pour moi c’était énorme. Dans tous les cas… il avait fait ça pour que je lui sois redevable, rien de plus. Pour que son chien lui reste fidèle.

L’entraînement était sans-pitié. Mon corps en avait beaucoup souffert. Néanmoins… c’était efficace. Je n’étais pas devenu très fort, mais… Précis et rapide. Comme tout assassin doit être.
J’effectuais d’ailleurs quelques missions de ce type, alors que je n’avais même pas la majorité.

Et après ces quelques années de renforcement impitoyable, on m’envoya à Haven à mes 17 ans. Pour que le chien, le meurtrier en devenir, finisse son entraînement.

Par ses mensonges et ses belles paroles, mon maître m’avait passé un collier, une muselière.
Je n’étais qu’un masque aimable et rieur, c’était tout.
Il semblerait que ce Béryl m’ait pratiquement lavé le cerveau, si bien que je me sentais presque redevable du fait qu’il me laisse avoir ma propre identité, ma propre individualité.

A Haven… je fus choisi comme chef. Le reste de l’équipe était surpris, moi en premier. Néanmoins, même si je ne me mettais pas forcément en avant, c’était la place où mon intellect brillait le plus.
Peu à peu, je me libérai même des attaches mentales que l’homme qui m’avait acheté avait créées en moi.
Je n’étais pas que Vesta qui appartenait à Béryl.
J’avais le droit de vivre ma propre vie, de créer mes liens et de m’épanouir.
Sans même que je m’en rende compte, mon équipe m’était déjà chère en mon cœur.
Cependant, je ne leur révélai pas tout. Il ne savait rien de moi.
De mon maître, de ma Semblance, du fait que j’étais Faunus. La seule chose qu’ils savaient était… que je n’avais pas toujours été vu comme un homme. Mes cicatrices… je n’aimais pas qu’elles soient visibles (de plus, ça me faisait une excuse pour cacher mes parties Faunus).
Néanmoins, c’étaient les seuls au courant.
J’étais heureux de pouvoir être Nereus Vesta, le chef de la team VRML.
J’avais le droit de vivre. Les Faunus n’étaient pas inférieurs, comme on me l’avais appris. Il y en avait dans mes proches, en plus de ça.
On m’avait menti depuis tant d’année.

Le collier qu’on m’avait passé au cou se détériorait. Peu à peu, je n’acceptais plus d’être cette bête. Je m’attachais aux autres, m’autorisant de nouveau à ressentir des émotions.
C’est d’ailleurs à cette époque que je tombais amoureux pour la première fois… Enfin, « amoureux », c’était un grand mots. Plutôt une attirance romantique, pas de l’amour fou.
C’était une nouveauté pour moi, néanmoins… la personne en question était déjà sous le charme de quelqu’un d’autre, qui ne remarquait absolument rien.
Unaëlle était d’un amour brûlant pour Aethrus.
Parlons de leur équipe, d’ailleurs.

La team AZUR… c’était plus ou moins les rivaux de VRML.
A vrai dire… moi, ça m’amusait. J’éprouvai envers eux une rivalité affectueuse.
Néanmoins, ce n’était pas le cas de toute l’équipe. Certains membres se détestaient.
C’était pourtant une ambiance agréable, où je… ressentais un certain bonheur, qui m’était jusqu’alors inconnu.
J’étais un chef plutôt discret, néanmoins, je faisais toujours de mon mieux pour régler les conflits entre les membres de l’équipe. Quant au conflit avec AZUR, en revanche… j’éprouvais un malin plaisir à les déclencher, parfois. Usant de ma Semblance, il m’arrivait de répandre une Aura de colère qui développait une animosité entre les deux équipes rivales. Ça m’amusait, oui. Même si c’était un peu stupide.
Quand bien même… je faisais de mon mieux, dans ce nouvel environnement.

J’en oubliais presque ce qui m’attendait dans mon foyer. Mais j’avais prévu mon petit plan. A Haven… j’avais fait mes petites recherches… apprenant l’art de l’empoisonnement, ce genre de choses totalement innocentes. Une fois mes études finies, j’allais lui prendre la vie.

Béryl avait été bien stupide. Stupide de croire que j’allais encore lui appartenir.
Je n’étais plus le même qu’il avait entraîné.
Le chien allait bientôt mordre la main de son maître.

Fin de ma scolarité.
Mon plan, je l’avais préparé pendant des mois. J’avais tout mis en place pour me retrouver seul avec lui.

«  Vesta… Une boisson. »

Je hochai la tête.
Tout se passait comme je le désirai. J’avais mis la main sur un paralysant sans goût.
Quelques petites gouttes dans sa boisson et … le tour était joué.
Béryl avait fait trop confiance à son chien de garde.

Quelques gorgées en bouche et… déjà il s’affaissait sur son bureau.
Je sortis Achlys, en mode lame. Cette dernière vint gentiment chatouiller son cou.

« - V-Vesta… ? »

Un sourire se dessinait sur mes lèvres. J’avais enfin le dessus.
J’utilisai ma Semblance, répandant une aura de peur autour de moi. Il y avait bien une chose qu’il ne connaissait pas sur moi : ma Semblance.
Pour lui, je ne l’avais pas encore découverte. Or, j’en usais depuis mon enfance.

« - Béryl. Tu vas m’écouter. Prends des notes, tout de suite. »

Il s’exécutait comme il le pouvait, alors que son corps était déjà plutôt engourdi.

« - Écris tes dernières paroles. »

Je rigolais d’un ton léger.

« -Enfin, pas tes vraies dernières paroles ! Inscris que tu loues toute l’organisation à Nereus Vesta, ton exécutant. Ah, aussi ! N’oublie pas de dire que tu regrettes ta vie pleine de méchantes choses et que tu veux y mettre fin, d’accord ? »

Mon estomac me serrait. Je me sentais déjà mal, cependant, ma Semblance aidait l’homme à m’écouter. Même s’il savait très bien ce qui était en train de se passer.

« - Maintenant… range ça dans ton bureau et sur ce… A plus tard, je suppose. »

Sa gorge fut tranchée d’un coup sec, répandant une rivière écarlate. Je déposais dans sa main une petite dague, à l’affût semblable à celui de mon arme.
Puis, je quittai la pièce et ferma la porte.
J’étais enfin libéré, comme je l’avais toujours rêvé.

Le cadavre fut découvert le lendemain. Je jouais l’enfant désorienté, venant de perdre sa figure paternelle. Ma Semblance m’aidait à les convaincre.

Maintenant… cette organisation m’appartenait.
J’aurai pu la détruire, pour vivre une vie de Huntsmen honnête. Néanmoins… je n’en avais rien à faire.
Je voulais profiter de cette puissance que l’on m’accordait.

De plus, je ne voulais pas reproduire les mêmes erreurs.
Je ne pouvais pas faire confiance.
Je pris place de chef, prenant le nom de code de Caerus. Mon visage se cachait alors sous un masque de Renard, l’animal de la fourberie.

Je développais cette organisation. Du trafic de Dust, principalement. Néanmoins, j’étais avant tout le cerveau des opérations. Je commandai souvent à distance, gardant mon masque de renard.

D’ailleurs, je déplaçais les opérations dans le Royaume voisin, Vale.
Pour m’éloigner de Mistral… que ce soit de mes souvenirs liés à cet endroit que de mon équipe, en quelques sortes. Je ne tenais pas à les rencontrer par inadvertance, même si j’avais toujours un bon souvenir de ces derniers.
Oui, Vale était le royaume de mon nouveau départ.

Mon clan trouvait ses clients, bien évidement. Que ce soit d’autre organisation criminelle, ou certains particuliers. Les White Fang parfois, également.
Pour récupérer Dust et Armes, c’est par le vol que nous passons, en règle générale.

Tout se passait comme sur des roulettes. D’ailleurs, dans l’année de mes 25 ans… je trouvais même une couverture.
Une place de professeur s’était libérée à Beacon. Elle était désormais mienne. C’était avantageux, notamment pour récupérer des informations. Par ailleurs… j’aime également mon métier. Enseigner n’est pas si mal, finalement.

Je peux simplement noter un incident en particulier, qui a finalement débouché sur une rencontre.
Malgré ce qu’on peut croire, il m’arrivait de me battre. Et… un combat en particulier avait mal tourné.
J’avais dû fuir… une plaie plutôt impressionnante à l’abdomen. Je n’avais pas eu le choix de me cacher, mon masque encore sur le visage.
Rapidement, j’avais ouvert mes vêtements, vérifiant la gravité de la blessure et… dans la ruelle, une silhouette se dessinait.
C’était un homme, non… un Faunus. Il portait un masque de White Fang. Ce dernier ... décida de m’aider. Tout simplement parce que j’étais un Faunus.

Finalement, cette rencontre déboula sur une amitié. Ezekiel était policier, mais aussi membre du White Fang. Notre petit secret respectif nous rapprochait, à vrai dire. On s’était promis de ne rien dévoiler au sujet de nos agissements. Et ça me convenait parfaitement.

Parlons rencontre, tiens…
C’est quelques temps plus tard que je rencontrai ma seconde ''Unaëlle''... Enfin, façon de parler. J’avais fait une croix sur la jeune fille depuis bon nombre d’années, déjà.
Ce que je veux dire, c’était plutôt… une autre personne pour qui j’avais un faible.
Grand, cheveux châtains. Un peu idiot, parfois, même s’il cachait bien son jeu.
Un militaire que j’avais rencontré dans un bar, lors d’une soirée à Vale. L’homme avait été très vite intéressé par ma prothèse métallique, bizarrement. Bien évidemment, il ne connaissait rien de mes agissements dans l’ombre. Seul mon ami requin était au courant. Pourtant, eh bien… il semble qu’une amitié s’est liée entre nous deux. On sort boire ensemble assez souvent, sans aller plus loin… même si je connais le côté Don Juan de ce dernier, évidement.
D’ailleurs, c’est lui qui m’a aidé à améliorer ma prothèse. Qui est maintenant légère, tout en restant plutôt solide. Du bon travail, je lui suis au moins redevable pour ça. Et puis il apprécie faire des maintenances, quand il est à Vale.

Et puis le temps s’est écoulé. Mes activités sont toujours les mêmes. Professeur et Criminel. Je n’ai cependant aucun mal à garder un équilibre entre les deux. Même si ce n’est pas toujours facile.