Un samedi soir comme les autres en perspective pour le sergent Meteor Quartz ! On pourrait croire que je n'ai vraiment aucune vie, à traîner dans les bars les soirs en weekend, mais bon, je préférais ça, plutôt que de faire des heures supplémentaires comme l'autre lapin coincé ! Je l'adorais, c'était comme un frère, mais son mode de vie était quand même discutable parfois. Il allait faire un burn-out un de ces jours, quoi. Mais bon, il pourrait compter sur moi, dans tous les cas.
En tout cas, là, je déambulais dans les rues à Vale, ville que je connaissais comme ma poche, étant donné que j'y étais né. J'étais vêtu en civil, afin de passer incognito ! Et puis, l'uniforme militaire, à moins d'avoir un fétichisme dessus, ça n'attirait pas grand monde. Disons qu'on était pas forcément bien vus. Normal, l'armée faisait vraiment de la merde parfois. Enfin, malgré ma tenue banale, je portais tout de même ma mallette dans mon dos, contenant ma fidèle arme, au cas où j'aie besoin de casser des bouches à des criminels qui passeraient par-là.
Un petit groupe d'amis, probablement des étudiants, se dirigeait vers un bar qui semblait pas mal animé. C'était exactement ce que je recherchais ! Puis, il avait l'air d'autoriser les Faunus, vu que certains des gamins de ce groupe avaient des petites oreilles ou une queue. Peut-être que je ferais une rencontre intéressante. Et avec un peu de chance, je ne rentrerai pas seul, cette nuit, et au petit matin, une personne se réveillerait à mes côtés. Mais bon, il faudrait que je réserve un hôtel. Je partageais ma chambre avec Snow et... ouais. Il n'a pas à connaître ma vie privée. Même si je n'étais pas si pudique que ça, bon. Voilà. Un peu de pudeur, dans la vie. Quoi qu'à trois, c'est pas mal aussi... Enfin. Il n'accepterait jamais, et je n'étais pas vraiment sûr d'avoir très envie de me faire Snow. Non, en fait, vraiment pas.
Je poussai la porte de l'établissement avec confiance, puis je me dirigeai vers le bar afin de commander une bière bien fraîche. Je la sirotais lentement, puis j'observais un peu autour de moi. Des personnes de tout âge, mais relativement jeunes. La moyenne d'âge était aux alentours des vingt-cinq ans. Parfait, pensais-je. J'avais peur d'être entouré d'étudiants de Beacon. Je n'avais pas très envie de fricoter avec des mineurs. Ni des majeurs... fraîchement majeurs. C'était limite. Dans tous les cas, mon regard se posa sur un joli Faunus chat bleu. Un chartreux, non ? Il avait une jolie couleur, tiens. C'était rare. Il me plaisait déjà. Il portait une tenue tout en cuir, d'ailleurs. Une tenue qui le mettait particulièrement en valeur. Il était seul, et il ne fallait pas que je perde mon temps. Sinon, quelqu'un d'autre allait le vouloir pour lui ! Et j'y tenais. Il était vraiment magnifique. J'étais tombé sous le charme de sa jolie queue qui bougeait de gauche à droite sans discontinuer.
D'une démarche toujours fière et assurée, je m'approchai de ce jeune félin, un large sourire aux lèvres, se voulant charmeur et taquin. Je tentai une approche, certes, un peu limite, moralement parlant, mais j'aimais jouer ce rôle de type sans-gêne. Je saisis sa queue d'une main, délicatement, et enroulait mes doigts autour afin d'en constater la douceur de sa fourrure. Puis, tout en conservant mon air narquois et fier, je lui susurrai sensuellement :
"Bonsoir, joli chaton. Je vois que tu as une très jolie queue~"
Actuellement, je m'attendais à tout. Et surtout à un coup de pied violent dans l'entre-jambe. C'était souvent ce genre de réponses que je recevais à mes conneries.
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Félin pour l'Autre
Cette nuit encore, je quittait les dortoirs de l’école pour vivre comme un chat errant, l’histoire de quelques heures. Passant par la fenêtre et me changeant en fumée, comme d’habitude. J’avais eu la chance d’avoir une Semblance pas mal utile, quand même. C’était grâce à cette dernière que j’avais survécu, je ne pouvais pas l’oublier.
Une fois ma liberté acquise… je ne savais plus vraiment quoi faire, comme à chaque fois. J’allai probablement me perdre encore dans un bar, comme souvent. Ça me rappelait un peu… la nuit avec le roux. Ces sentiment m’avais fait du mal, à vrai dire. Et puis l’entrevue avec Saturn… ça avait changé beaucoup de choses en moi.
Peut-être… que je pourrai nouer des vrais liens, dans un futur proche. Autre que ceux de mon équipe, bien évidemment. J’avais dit à Saturn … que je voulait devenir une bonne personne. Et c’était toujours le cas.
Souvent… je ne revoyait pas mes partenaires d’un soir. Il disparaissait comme un nuage de fumée. Je m’étais fait à l’idée que c’était normale et que de toute façon, je ne m’attachait pas à eux. Néanmoins… ce moment passé avec le fameux criminel m’avais bien fait comprendre que ce n’étais pas le cas. En faîtes, j’étais presque réticent à l’idée de m’abandonner dans les bras d’une autre personne, par peur d’encore souffrir. Je m’étais donc un peu calmé, à ce niveau. J’avais eu besoin de faire une pause, probablement.
Néanmoins… ça commençait à aller mieux, maintenant. Je digérais toute ces histoires, et les conséquences de cette unique nuit. Oui… tout n’étais pas si mal, et puis… je savais que j’avais au moins une personne sur qui comptait. C’était dur, de se lier au autres. J’avais peur d’encore souffrir, … à croire que je n’avais toujours pas réussi à faire le deuil de mon enfance. Cependant… la chaleur humaine était plutôt agréable, mine de rien. La vrai affection, pas les relations d’une nuit qui ne menaient à rien.
Bref, c’était bien pensif que je me baladait dans les rues de Vale. Mais je sentait que j’avais changer, quelques part. C’était …. pas forcément une mauvaise chose. J’étais de nouveau ouvert à toute rencontre, … et je savais mieux géré ça, maintenant. Ouais. Pas si mal.
Malgré l’air nocturne plutôt frais, j’étais habillé de façon légère. Une tenue indécente pour les cours, en tout cas. Malgré moi, j’aimais bien arborer des vêtements un peu provoquant. C’était dans ma nature. J’étais indubitablement un peu rebelle, je ne pouvais pas y faire grand-chose.
Je portait un crop-top en cuir noir, laissant apparent mes muscles subtilement dessiné. Je n’étais pas un sac de muscle, néanmoins, c’était toujours plus qu’un citoyen lambda de la région. Par dessus, une veste en cuir et un pantalon de la même manière. On aurait pu aisément me prendre pour un serveur du bar de Saturn, mais bon.
Mes oreilles se tournèrent finalement vers un bruit, alors que je marchai tranquillement. C’était un bar. Plutôt animé. Moyenne d’âge autour de 25 ans, à première vue. Un peu plus âgé que moi. C’était avec ce genre de personne que j’aimais me lier, de toute façon. Des gens plus âgé que moi. A part mon équipe, je ne socialisait pas beaucoup avec des gens de mon âge, en faîtes.
J’entrai avec ma confiance habituelle dans le bar, un fin sourire joueur sur le visage. Quelques yeux se posaient déjà sur moi avec convoitise. Ça flattait mon égo, je devais bien me l’avouer. C’était toujours agréable de paraître désirable.
Je m’installai dans une table en coin du bar. J’aimais garder un regard circulaire sur le lieu où j’étais. Par prudence, probablement. Dans tout les cas, peut-importe où j’allai, je gardait des armes sur moi. Et je n’avais jamais eu de problème, à vrai dire. Donc, dans des poches intérieurs de ma veste, il y avait mes deux dagues. Ça me rassurait. Je haïssait sortir désarmé, c’était plus fort que moi, je devais au moins avoir mes dagues. C’était de toute façon très discret.
Je restait seul quelques minutes. J’attirai l’attention, bien évidement. Mais personne n’osai m’approcher. C’en était presque mignon. Je me perdit un peu dans mes pensées, qui vagabondait tranquillement. Que ce soit mon équipe, où mon responsable… Sans sujet fixe. Je sirotai un verre, sans me presser.
Néanmoins, des pas attirèrent mon attention. Mes oreilles se tournèrent vers le bruit, puis ce fut mes yeux. C’était un homme, aux alentours de 25 ans, à vue d’œil. Hunts, probablement. Le genre d’homme avec lequel j’aimais passait la nuit. Il me faisait… un peu pensait au roux. Oui. J’avais fait une croix sur ce dernier, de toute façon. C’était un lâche, en plus d’être un criminel.
Je lançait un regard espiègle vers le jeune homme. Il … s’approchait et saisit ma queue. Avec une certaine douceur. C’était… un peu directe, oui. Il avait au moins le mérite d’avoir du courage. Le contact m’arrachai quelques frissons discret. C’était une zone sensible, il devais bien être au courant. Je lui souriait, joueur. Puis je pris la parole, d’un ton calme et tranquille.
- Laquelle, précisément ?
J’étais un peu trop … dans le sous-entendu, probablement. Mais son approche franche me plaisait bien, à vrai dire. J’invitai l’homme à s’installer, d’un geste de la main. Il était plutôt mignon. Ouais. La soirée allait sûrement être des plus agréable.
Je ne m'attendais pas à ça. Genre, pas du tout. C'était quoi la probabilité que ça arrive, au juste ? Et je n'étais pas assez bourré pour répondre sans pression à sa question. D'habitude, c'était moi, qui faisait des blagues graveleuses et salaces pour mettre mal à l'aise les gens. Et potentiellement les attirer. Ce qui ne marchait pas à chaque fois, mais au moins, ça faisait le tri. Je n'aimais pas les gens trop coincés (sauf Snow, mais c'est mon bro, en même temps).
En tout cas, j'avais été dépassé par ce chat bleu très espiègle. Mes joues prirent rapidement une jolie couleur rouge pivoine, ce qui dévoilait carrément que je ne m'y attendais pas. J'étais décontenancé. Qu'est-ce que j'allais répondre à ça, moi ? A croire que Snow déteignait sur moi. Je n'allais pas devenir aussi coincé quand même ! Il ne manquerait plus que ça.
Enfin, le plus important, c'était que le félin ne m'ait pas assené d'énormes coups de pieds pour calmer mes ardeurs. Il ne m'en voulait pas d'avoir attrapé sa queue (celle avec de la fourrure, hein). Et ça, c'était positif. J'avais probablement mes chances avec lui, donc.
Répondant ainsi à son invitation, je vins m'asseoir à ses côtés, sirotant le reste de ma bière et tentant de reprendre un peu mes esprits. Je devais être un peu plus âgé que lui, je n'allais quand même pas me laisser impressionner si facilement, au risque de passer pour une pucelle.
Cherchant à la hâte un sujet de conversation complètement au hasard tout en tâchant de ne pas être ennuyeux, je finis par lui lancer :
"Je t'ai jamais vu dans le coin. Tu viens souvent par ici ?"
J'affichais un petit sourire taquin et fourbe sur les lèvres. Comme à mon habitude, lorsque je n'étais pas au travail. J'avais très envie d'apprendre à connaître ce chat errant. Je sentais qu'on allait bien s'entendre, lui et moi.
J'avais réussi à reprendre mes esprits, ainsi que le contrôle de la situation. Doucement, je commençai à lui faire du pied, en faisant comme si de rien n'était. Puis, je recommandai quelque chose à boire. Quelque chose de plus fort. Deux whiskies en l'occurrence. Le second étant pour le chat bleu.
"Comment tu t'appelles, d'ailleurs ? Meteor Quartz, pour ma part."
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Félin pour l'Autre
Ah ? L’homme était venu bien confiant, mais en faîtes… Il se retrouvai bien vite rouge pivoine. C’était plutôt amusant. Pourtant, je n’avais pas été trop suggestif, non ? Il devais être un peu coincé, finalement.
Ma queue s’agitait un peu, montrant mon côté joueur. Ouais… cet homme paraissait bien gêné, décidément. Il voulait avoir l’air confiant et cool, probablement. Ça n’avais pas forcément marcher, mais bon… il avait au moins eu le courage de faire le premier pas. En réalité, c’était rarement moi qui faisait ce dernier. Je préférait laisser les autres le faire. J’aimais les gens avec de l’audace.
De mon regard espiègle, j’observai l’homme, attendant que ce dernier s’installe. Il était plus vieux que moi, à vue d’œil. 25, 26 ans, dans ces coins-là. La tranche d’âge que je préférai, en soi. J’étais probablement un peu jeune pour fréquenter ce genres de personne d’ailleurs, mais peu-importe. Dans tout les cas, j’étais majeur. Et si jamais on me demandait mon âge, j’aimais bien grossir les chiffres vers 22 ou 23 ans. Ça passait à chaque fois, à vrai dire. Je n’avais jamais eu de problèmes.
L’homme pris un certain temps à retrouver sa couleur naturelle. Vraiment, ça m’amusais beaucoup. Mes yeux passèrent de son visage à mon verre. Des yeux espiègle, visiblement amusés par la situation. Enfin, il brisait le silence.
Le fameux, ‘’tu viens souvent par ici ?’’ Ces techniques de dragues manquaient clairement d’imagination, quand même. Je remarquai d’ailleurs qu’il semblait être plus confiant. Il n’étais peut-être pas si coincé que ça, et heureusement.
Je ricanai discrètement, avant de prendre la parole.
- J’ai connu mieux comme technique de drague.
Je restait d’un naturel joueur. Il m’avais l’air sympathique, ce mec.
- C’est plutôt moi qui devrait te demander ça, en faîtes. Je suis un habitué et toi… tu ne sembles pas être d’ici.
Un Hunts en voyage, probablement. En tout cas, j’étais sûr de ne pas l’avoir vu auparavant. Hm ? Tiens… un contact … il me faisait du pieds, déjà. Il ne perdait vraiment pas son temps, au moins. Et commander à boire. Il avait pris le contrôle de la situation, en quelques sortes. Enfin… je pouvais bien le laisser faire, non ?
Je souriait, faisant reposai ma tête sur une de mes mains. Meteor… marrant, comme prénom.
- Sky.
Ma queue ondulait, frôlant sa jambe parfois. Par la même occasion, je me mit aussi à lui faire du pieds. Oui. Je savais très bien comment tout cela allait se finir.
Les verres arrivèrent rapidement. Je bu une gorgée du whisky, avant de déposer de nouveau mes yeux sur l’homme. Je m’approchai, posant une main sur sa cuisse et lui soupirant quelques paroles :
- Merci pour la boisson, en tout cas.
Puis, je reprit une position plus… correcte. J’attendais ses réactions avec impatience, en tout cas.
Oui bon, ça va, hein... Je n'ai pas assez bu pour être un Casanova ! Et puis, je ne sais pas... ce jeune homme en imposait, quand même. Je sentais qu'il avait un sacré vécu rien qu'en regardant son air fourbe et joueur. Tout ça me plaisait bien. Même si ça n'était que pour une seule nuit. Je le voulais rien que pour moi. Un petit sourire confiant se dessinait sur mon visage plein de malice.
"C’est plutôt moi qui devrait te demander ça, en fait. Je suis un habitué et toi… tu ne sembles pas être d’ici."
"Je suis de Vale, originellement."
Je bus un gorgée de whisky. Plongeant toujours mon regard dans ses iris bleues comme la nuit. Il avait un regard profond dans lequel n'importe qui pourrait se noyer.
"Enfin ! Je n'y vis plus depuis plus de dix ans. En fait, je viens occasionnellement. Pour le travail, pour voir des amis de longues dates ou bien... afin de rencontrer de jolis fauves démonstratifs...~"
Et le félin que j'avais en face de moi en était un bel exemple. La pêche allait être bonne ce soir. Et le jeune homme semblait consentant, et même très intéressé. Du moins, j'en étais sûr. Dans tous les cas, je n'allais pas lui sauter dessus maintenant. Je tenais à faire plus ample connaissance avec ce minet.
Après qu'il m'ait fait part de son prénom, je me fis intérieurement la remarque que ça ne pouvait être que le destin. Je ne croyais pas vraiment à tout ça, mais le thème céleste de nos noms me fit sourire. Il en fallait peu, oui.
Je frissonnais à chaque fois que sa queue féline venait me frôler la jambe. Jusqu'à ce que ce soit sa main qui vint se poser un peu plus franchement sur ma cuisse. Mes joues reprenaient à nouveau une jolie couleur pivoine, mais cette fois, je n'avais pas cet embarras de vierge effarouchée. La preuve que l'alcool commençait à faire effet.
"En tout cas, content de t'avoir trouvé. Je vais passer une bonne soirée, visiblement. Qu'est-ce que tu fais, dans la vie, Sky ? ...Je t'accorde que c'est toujours aussi merdique, comme technique de drague, mais les dorures et les roses rouges, c'est pas pour moi. Je préfère aller droit au but et m'intéresser au plus important. Comme ce que tu fais, ce que tu aimes faire...~ Ce genre de choses."
Et par ce qu'il aimait faire, je sous-entendais... ce qu'il aimait faire au lit, par exemple. A tout hasard.
"Veux-tu que je te fasse visiter mon... appartement "
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Félin pour l'Autre
Il est donc de la région. Il était probablement Hunts, ouais. C’était pas le premier Hunts que je draguait. J’aimais bien ce genre de personnes. Elles étaient plutôt ouverte… et aventureuse, aussi. Ce n’était pas des citadins de la capitale : les Hunts avaient le goût de l’aventure. Je serait probablement pareil une fois mon diplôme obtenu, d’ailleurs. J’aimais vagabonder, découvrir de nouveaux horizons. C’était donc pour ça que je connaissait plus ou moins Vale par cœur. J’avais vraiment hâte de partir à l’aventure et de ne plus être enfermé dans cette ville.
De joli fauve ? Qu’est-ce qu’il draguait mal, ce mec. Je rigolais doucement, portant de nouveau mon verre à mes lèvres.
Je lui lançais quelques regard. Il était plutôt beau, bien évidemment. Plutôt à mon goût, en fait. D’autant plus qu’il était audacieux. Même si il était nul en drague, il n’avais pas hésité à me voir. C’était une bonne chose, ça. J’intimidai souvent les gens. Enfin, ça je le remarquait un peu plus à Beacon. On me prenait parfois pour un mauvais élève, alors que au contraire, j’étais plutôt dans la moyenne.
Sa couleur rubis suite au contact malencontreux de ma main sur sa cuisse était plutôt sympathique, aussi. Ce que j’aimais faire ? Un sourire étirait mes lèvres. C’était un sous-entendu ça, non ? Quel saligaud, ce monsieur Meteor.
Je prit la parole d’un ton mielleux, faussement innocent.
- Ce que j’aime faire ?… Hm…
Je fit mine de réfléchir.
- J’aime les nouvelles rencontres… que ce soit dans un bar ou dans des draps, par exemple…
Mon regard se plongeait dans ses yeux clair. Je n’avais pas peur d’aller droit au but. Je n’avais pas non plus peur d’être provoquant, c’était probablement le cas de toute façon. Je n’avais pas vraiment l’air d’un petit élève sérieux.
- Et toi, Meteor ? ...Qu’est-ce que tu aimes faire ?
Je m’approchais encore doucement, passant un doigt sous son menton, gardant mes yeux plongés dans les siens. Il ne me paraissait… pas si dominant. J’aimais mener la danse, parfois. Ça ne me dérangeait pas, en tout cas. Il était fait comme une proie entre les griffes d’un chat.
Ma queue continuait de le frôler, de façon innocente. Il semblait apprécié ce léger contact. Peut-être qu’il aimait bien les Faunus ? Aucune idée. Dans tout les cas, je continuait. Mon appendice animale s’aventurait sur sa cuisse, innocemment.
Mon pouce passait doucement sur sa lèvre. Sa peau était plutôt douce. Mon sourire était alors un peu fourbe, joueur. Tout ça m’amusait bien. J’aimais beaucoup ce genre de tensions. Sans aucun risque, cette fois. Pas comme avec le roux que je fut bien forcé d’oublier, de toute façon.
D’autant plus qu’en plus d’être un partenaire potentiel, j’appréciais bien l’homme. On pourrait peut-être se revoir, par la suite ? Il paraissait plutôt sympathique. Je voulait… apprendre à créer de vrai liens. Ne plus être qu’une ombre dans la nuit.
Et puis avoir un ami Hunts était plutôt utile. Tant que ce n’était pas un militaire ou un policier. Je n’aimais évidemment pas ces institutions, ayant grandit à Atlas. Dans la misère, ces derniers ne faisaient pas grand-chose pour faire régner l’ordre. Je me souviens encore de leurs dédains face au cadavre de ma génitrice… mais bref, ce n’étais pas le moment. Une bonne soirée m’attendait, là.
Je lâchai finalement l’homme puis finit mon verre, avant d’en recommander deux. Mon regard passait de mon verre vide au visage de mon futur et probable partenaire. Ouais. Il me convenait parfaitement. Je ne risquais pas de m’ennuyer, avec lui.
Je sentais que je ne m'y prenais pas bien du tout, en drague, mais je préférais aller droit au but d'entrée de jeu. Qu'il sache que je ne voulais rien de sérieux. Juste une nuit de luxure, de passion dévorante. Et peut-être même qu'une amitié en découlerait, qui sait ? Je n'étais pas forcément le genre de personne qu'on qualifiait de romantique, qui plus est. D'où ma brutalité et mon manque scandaleux de tact. Peut-être que si je tombais réellement amoureux un jour, je deviendrais sentimental ? Enfin, ça n'était pas le moment pour cela.
Le beau mâle me lançait des regards pleins de sens. Il avait les mêmes envies que moi, c'était certain. Et j'étais persuadé que même si dans le doute, je devrais vérifier son consentement pour m'assurer de ne rien faire de travers, il acquiescerait en me souriant langoureusement.
Dans tous les cas, ce chaton me plaisait. Autant dans sa personnalité que physiquement. Tout comme moi, il avait un léger goût du risque. Il n'hésitait pas à se lancer dans des aventures d'un soir. Une sacrée preuve de courage et d'assurance. Sauf que contrairement à moi, sa confiance en lui semblait réelle. A côté, j'étais beaucoup dans le paraître. Je me montrais confiant, voire même un peu narcissique sur certains aspects. Mais la réalité était que je n'avais pas une grosse estime de moi-même.
Lorsque je voyais Snow, par exemple, je me sentais inférieur. Pourtant, c'était pas faute de trimer pour essayer d'être au même niveau que lui dans n'importe quel domaine. Mais le seul domaine dans lequel j'étais meilleur que le grand lapin blanc, c'était dans mon nombre de conquêtes.
Je n'en étais pas si fier, même si je m'en vantais, régulièrement. Cependant, j'en avais besoin de ces différents partenaires. J'avais l'impression que plus je couchais avec de personnes, et plus on m'aimait. Comme si j'obtenais un petit peu d'amour de chacun de mes coups d'un soir. C'était peut-être puérile, comme manière de penser, mais c'était ainsi que je le ressentais.
Et je suppose que je comblais un profond manque affectif que je n'avais pas réussi à combler durant mon enfance. Mon père nous avait quitté lorsque j'étais très jeune. Et ma mère était aussi chaleureuse qu'un astéroïde (donc très très froide). Le peu de chaleur que j'avais pu avoir dans mon cercle proche lorsque j'étais jeune, c'était celle de mon petit frère, Aster, ou encore celle de Carmen, mon amie d'enfance. Cependant, ne les voyant plus très souvent, à part lors de mes escapades à Vale, je dus chercher de la chaleur autre part. Heureusement que mes grand-parents étaient des astres accueillants débordants de chaleur humaine. Je les considérais comme des parents, au final.
La team AVQA avait également su combler mon manque d'affection gravé profondément en moi. Ma rivalité scolaire avec Snow qui avait débouché sur une forte amitié, après que nous ayons découvert une passion commune pour la fabrication d'armes... La relation fraternelle entre Zeke et moi, bien qu'en première année, on avait tendance à se taper dessus gratuitement comme des sales gosses plein d'adrénaline... Et enfin, Alice. Cette fille m'avait aidé tout autant que Carmen à m'affirmer et à développer un peu plus de confiance en moi et d'estime. C'était grâce à elle, que je sortais et sociabilisais plus aisément. Avant, j'étais un vrai sauvage, je parlais mal et j'agressais les gens sans le vouloir. Mes anciens coéquipiers avaient eu beaucoup d'effets positifs sur mon évolution.
Ouais. J'étais devenu quelqu'un de bien, malgré mon début de vie difficile.
Mais ça n'était pas le moment de faire une rétrospective de ma vie ! La priorité était de passer un excellent moment avec le félin. Ce dernier prit d'ailleurs la parole juste après moi, tandis que j'étais pensif :
"Ce que j’aime faire ?… Hm…J’aime les nouvelles rencontres… que ce soit dans un bar ou dans des draps, par exemple…"
Il me regardait avec ses yeux bleus intenses. Mes joues, comme il s'en serait douté, redevinrent écarlates, et mes yeux, probablement embrumés de désirs. Il est souvent dit que lorsqu'une personne ressent de l'excitation, ses pupilles se dilatent parfois de manière impressionnantes. Ce qui devait probablement être mon cas. Je devais ressembler à un chaton, c'était risible. C'était pas moi, le greffier, à la base. Quand bien même, c'était une sacrée allumeuse, ce Sky. J'aimais beaucoup.
"Et toi, Meteor ? ...Qu’est-ce que tu aimes faire ?"
Je réfléchis un instant avant de reprendre avec un petit sourire fin et rusé. Un sourire presque vulpin. A croire que le renard était mon animal totem. Fourbe et rusé. Joueur et malin.
"Je vois qu'on a des passions similaires. J'aime également tester de nouveaux hôtels tous les weekends. La douceur de leurs draps, le confort de leurs matelas...~"
Il commençait à ne plus laisser de place à la subtilité dans ses gestes. J'étais comme devenu sa proie du soir. Moi qui pensais qu'il était plutôt passif, dans ce genre de situations. Je m'étais donc trompé. Enfin, même les femmes avaient tendance à me soumettre. Je mentirais si je disais que je n'aimais pas perdre le contrôle. Ma vie de militaire était plutôt stressante, alors laisser les autres prendre les initiatives étaient particulièrement reposant. C'est pour cela que je me laissais faire. J'aimais faire croire que j'avais le contrôle, alors qu'il n'en était rien.
Sa queue glissait parfois contre ma cuisse. J'en profitais donc pour la caresser entre mes doigts. Il n'y avait pas à dire, mais les Faunus avaient vraiment quelque chose en plus. Au sens propre comme au figuré. J'étais sûr qu'on les discriminait par jalousie.
Il touchait ma lèvre inférieure, et mon cœur battait désormais à grande vitesse. Je ne pouvais plus attendre. La tension planait dans l'air, et il fallait que je prenne l'initiative pour l'emmener hors de ce bar qui gênait toute intimité.
Les verres qu'il commanda se vidèrent vite. Et comme l'alcool circulait à présent bien efficacement dans notre sang, nous étions progressivement en transe. J'approchais mes lèvres de l'oreille féline du chat :
C'est ainsi que je payai sa part en même temps que la mienne. J'avais toujours été ce mec qui payait les consommations de tout le monde. Sans doute par générosité, car j'étais loin d'être égoïste, mais aussi car je savais que tout le monde ne roulait pas sur l'or. Alors autant profiter d'être riche pour faire plaisir aux autres, non ? Dans tous les cas, je n'étais pas si dépensier, donc autant que ça serve.
Je rejoins le félin dehors, puis sans prévenir, ma main glissa sur sa fesse droite. Je la retirai rapidement, étant seulement un geste taquin de ma part, puis je l'entraînais devant un hôtel plutôt chic, que je connaissais déjà. En effet, je ne pourrais pas le ramener dans ma chambre provisoire de l'armée, car je la partageais avec ce coincé de Snow. Puis bon, je n'étais pas un exhibitionniste, loin de là.
Je me pointai à l'accueil pour réserver la chambre. Simple, avec salle de bain, vu que j'étais un gros consommateur de douches. Mais ça n'était pas le sujet. C'est donc dans une hâte toute maîtrisée que le chaton et moi nous dirigions jusqu'à notre chambre assignée. Comme prévue, elle était luxueuse et spacieuse. Les murs étaient parfaitement insonorisés, d'ailleurs. Tout était parfait.
Une fois la porte fermée à double-tour et notre intimité assurée, je lançai d'un petit sourire sournois :
"Alors, je pourrais en savoir un peu plus sur ta seconde queue..~ ?"
"Veux-tu que je te fasse visiter mon... appartement "
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Félin pour l'Autre
Meteor était réceptif, comme je m’y attendait. Des joues qui redevenaient rouges, et pourtant ces ardeurs ne faisaient qu’augmenter. J’avais hâte d’aller plus loin, même si je ne voulait pas précipiter les choses. Jouer un peu avec ma proie, en quelques sortes. C’était un petit jeu quelques peu brutal, oui. Meteor était déjà pris dans mes filets et l’avais bien accepté. Une nuit de luxure nous attendait, à présent. J’allai sûrement mener la danse et ça me convenait parfaitement.
Sa réponse me confortait dans l’idée qu’on étais sur la même longueur d’onde. Un hôtel ? Ça me correspondait parfaitement. Dans tout les cas… j’espérai que l’homme allait payer. Quand bien même, je pensais ça plutôt régler et convenu que ce serait le cas, d’un accord muet. Je ne roulait pas forcément sur l’or. Je n’avais jamais roulé sur l’or. Les hôtels n’étaient pas des lieux que je fréquentait beaucoup. Dire que je venait de la rue, à la base… j’avais réussi à m’élever. Même si je restait un chat errant, sans beaucoup d’attaches ni de contrainte. Enfin… maintenant, ce n’était plus forcément le cas. Je commençait à me retrouver un foyer, un endroit que j’avais envie d’appeler famille.
Ce n’étais pas le moment de penser à ça, cependant ces récent changement m’occuper souvent l’esprit. De même… ça faisait un moment que je ne m’étais pas laisser aller à ma désir primaire. Je ressentait toujours une légère crainte. Celle de souffrir de nouveaux, attacher à des amants d’une nuit qui disparaissait comme une ombre dans la nuit. Mais… je voulait arrêter de fonctionner comme ça. Je voulait créer des vrais liens. Et surtout, d’arrêter de trop me donner à des relations sans lendemain. On allait encore m’abandonner après la nuit, dans le futur. Mais je devais l’accepter. Parce que j’avais ma place quelques part, maintenant. Oui. Je n’étais plus si seul.
D’autant plus que ce Meteor me plaisait. Les contacts de ses doigt sur ma queue me faisait un peu frémir. Les doigts caressaient ma fourrure douce. Ça lui plaisait, visiblement.
Tiens ?… L’homme était pressé, finalement. Il m’invitai à sortir… pour plus de proximité. Fini les faux semblant et les sous-entendu, il était temps de passer à l’action. Satisfait, je me levai. La pêche avait été bonne, même si je ne savais pas si j’étais le prédateur ou la proie. Peu-importe. Encore une fois, j’allai me perdre dans des bras et dans des draps. Cependant, j’en étais pleinement satisfait.
Je sortit de mon pas tranquille et félin, attendant que l’homme revienne. Le petit vent frais et nocturne ne parvenait pas à calmer ma chaleur corporelle, malgré mon haut découvrant mon ventre. Tiens ? Une main un peu baladeuse. Toujours aussi audacieux. Ça me plaisait. Je lui lançait un sourire de défi, sans dire un mot de plus. Je gardait mon air mystérieux, mais c’était naturelle. Peut-être que pour certains de mes partenaires, j’avais paru être un mirage, un rêve d’une nuit.
La chambre d’hôtel était belle. Bien trop belle pour un chat de gouttière comme moi. Néanmoins, ce n’étais sûrement pas les meubles que j’allai le plus admirer, cette nuit.
Encore un sous-entendu graveleux de plus. Je lui souriait.
- Soit-patient. Tu aura tout le temps d’en apprendre plus.
Je scellai ma phrase d’un baiser plein de passions et de fougue. Notre distance n’avais plus lieu d’être, à présent. Nos corps allait s’unir.
Je faisait tomber l’homme sur le lit, me positionnant sur lui. Mes mains exhibaient sa peau pâle, la recouvrant de baiser. J’aimais le sentir frémir contre moi, s’abandonnaient à mes gestes. Avec cette même fougue, j’allais plus loin dans l’acte, gardant mon rôle dominant.
Je mordais son cou, le marquant un peu pour ne pas qu’il m’oublie si facilement. Je me liait à lui avec passion, tout en prenant attention à ne pas lui faire trop mal.
Une fois l'acte terminé... je me laissais tomber à ses côtés, le regardant d'un visage brillant. Brillant de chaleur, probablement.
"Sois patient. Tu auras tout le temps d’en apprendre plus", dit-il d'une voix mielleuse, juste avant de m'embrasser de manière passionnée. Je souriais probablement à travers cette embrassade pleine de fougue. Mes pensées défilaient à toute vitesse. Nous deux savions parfaitement ce qui allait se passer dans cette chambre. Dans ce lit, plus précisément. Nos corps allaient ne faire plus qu'un dans un instant. Et c'était le chat qui mènerait la danse. Je n'aurai qu'à suivre son pas de danse. Et me laisser entraîner dans une valse à trois temps passionnée.
J'étais sa proie. Je n'y pouvais rien, et j'acceptais ce rôle avec une euphorie toute naturelle. Je l'avais aperçu. J'avais joué avec le feu en le provoquant, sachant qu'il finirait bien par me courir après, m'attraper et me dévorer en entier. Ce danger m'avait provoqué une montée d'adrénaline colossale. J'étais comblé que le félin m'ait pris pour gibier. Cela flattait mon égo.
Oui... Après tout, je n'étais qu'une proie facile. Et j'aimais cela. Perdre tout contrôle dans les bras d'un bel inconnu, avec qui j'espérais renouveler l'expérience si affinité, ou simplement boire un verre de temps en temps en partageant une bonne tranche de rigolade.
Notre danse endiablée dura comme une éternité. Elle s'accompagnait de chants particulièrement mélodieux et agréables à l'ouïe. Un véritable chef d'œuvre digne d'une comédie musicale, mais sans spectateur pour profiter de cette magnifique mise en scène, accompagnée de notre performance.
A la fin du dernier acte, nos corps bouillants et essoufflés se retrouvèrent l'un contre l'autre, de manière plus innocente et chaste. J'en profitai pour caresser ses oreilles ainsi que ses cheveux bleutés. Je lui murmurai d'un air taquin, comme à mon habitude :
"Dommage que tu ne ronronnes pas quand on te caresse la queue."
Je m'étirai longuement puis renfilai ma chemise afin de ne pas prendre froid. Il faisait doux à Vale, contrairement à Atlas. Mais nous étions tout de même à une saison relativement froide. Tomber malade n'était donc pas rare.
"Plus sérieusement. C'était cool. Une super soirée, Sky. Faudrait qu'on reprenne un verre ensemble, de temps en temps."
Et j'étais sérieux. Je n'étais plus joueur et fougueux comme un renard. J'avais un ton plus calme et posé. Ce jeune homme, en plus d'avoir de sacrées performances... artistiques dans le domaine du drap, m'avait tapé dans l'œil. Non pas romantiquement, mais je pressentais qu'on s'entendrait comme larrons-en-foire.
Je le pris dans mes bras avec la plus grande douceur dont j'étais capable, puis embrassai sa joue avant de lui susurrer :
"Dors bien, joli fauve."
C'est ainsi que je m'endormis à ses côtés, profitant de sa chaleur tant qu'elle était encore là.
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Félin pour l'Autre
Ce Meteor avait été un bon coup, en tout cas. Sa voix avait paru comme une symphonie à mes oreilles. Symphonie que j’aimerai peut-être réécouter, dans le futur…
Je souriait à ses blagues. D’un sourire mystérieux et calme, comme il m’arrivait souvent. Ce n’étais par les mots qu’on avait le plus communiqués, aujourd’hui. Je regardait le plafond, satisfait mais pensif. Des pensées tournait dans mon esprit. Ce n’étais pas la première fois que je donnais mon corps. Sans doute pas la dernière. Un regard surpris se tournais vers l’homme. Avant de retourner sur le plafond. Je ne voulais pas tant me dévoiler dès le début. Mais j’étais touché.
- Ouais. Ce serait cool.
Il voulait me revoir. Est-ce que j’avais saisit son intérêt? Je n’étais pas si vide, au final ? Il m’appréciai vraiment ?
Je n’en était pas capable néanmoins… j’avais un peu envie de ronronner, là. Une vague d’émotions m’assaillit. Meteor… avait choisi de rester avec moi. De profiter encore de ma chaleur et de ne pas m’abandonner dans la froideur de la nuit.
Je laissait Meteor me prendre dans ses bras, me blottissant contre lui. Ma queue s’enroulait autour de sa jambe. C’était agréable. C’était… chaleureux. Comme si ce vide n’avais plus lieu d’être, sur le moment.
- Bonne nuit.
C’était donc ça va, de dormir dans les bras de quelqu’un d’autre ? Quelques larmes perlaient au coin de mes yeux. C’était fort. C’était honnête et chaleureux. J’allai le revoir, il n’allait pas me laisser. Depuis quand j’étais si émotif, moi ? J’avais l’impression de ne rien ressentir, puis… tout explosais sans que je m’y attende. C’était brutal.
Je passais quelques instants, sans bouger. Perdu dans mes pensées, tout comme dans les draps de l’autre homme. Un sourire étirai mes lèvres. J’avais changer, hein .. ?…
Quelques minutes passèrent, puis je le rejoint dans un sommeil sans rêve. Vide de rêve...et de cauchemar.
Les rayons du soleil qui filtrait à travers des rideaux me réveillèrent. Je me redressai tout doucement… observant l’homme à mes côtés. Un fin sourire étirait mes lèvres. Doucement, je posais une main sur la tête de l’homme, caressant ses cheveux châtains. Il n’avais pas disparu comme une ombre dans la nuit.
Je passai, comme à mon habitude, une très bonne nuit. D'autant plus que la veille avait été tumultueuse et très plaisante. Dormir en très bonne compagnie après s'être bien amusé et dépensé était probablement une des meilleures sensations du monde.
Le matin, je dormais toujours comme un bébé. Je sentais quelque chose de doux, très doux, juste avant mon réveil. Le chat était resté toute la nuit, hein ? Parfois, certains de mes partenaires partaient juste après les festivités, comme s'ils avaient un train à prendre. Il m'arrivait régulièrement de me réveiller seul, avec juste un petit mot du genre : "C'était cool, bisous !". Enfin, généralement, ce n'étaient que des gens de passage. Rien d'important. Sky était donc de ceux qui avait apprécié ma compagnie au-delà des draps. Cela me faisait plaisir.
Et c'est ainsi que je me réveillai. Sa main caressai mes cheveux châtains qui, pourtant si bien peignés la veille, étaient désormais en bataille. Je me relevai, m'étirant longuement en laissant échapper un long bâillement. Je déposai un baiser sur le front du félin avant de le saluer comme il se doit :
"Bonjour, Sky. T'as bien dormi ? Dans le cas contraire, je pars sans payer. Le matelas est pas si bon que ça, en plus."
Je dis ça sur le ton de la plaisanterie. Le matelas n'était pas si mal, en fait. Après avoir joué avec ses cheveux bleus et admiré à quel point ses yeux avaient une jolie couleur à la lumière du jour, je me relevai pour aller prendre une douche dans la salle de bain juste à côté. Je saisis d'ailleurs mon Scroll au passage.
"Je vais me laver. Attends mon retour, j'en ai pas pour longtemps !"
C'est ainsi que je pris une douche. Pas que je sois particulièrement sale, mais j'aimais mon confort. Il fallait toujours que je sois parfaitement propre. Cela me réconfortait, quelque part. En plus de détendre mes muscles qui, souvent, étaient contractés et courbaturés. C'était ça, la vie de militaire à toujours faire la bagarre et à a quereller....Et aussi à faire du sport de chambre. Mais ça, c'était mon problème.
Je sortis de la douche et enroulai une serviette autour de ma taille, puis saisit mon Scroll. J'étais sûr que Snow avait essayé de m'appeler en me demandant où je pouvais bien être. Après tout, je n'étais pas rentré dans notre chambre provisoire commune, cette nuit. Sauf qu'en ouvrant le Scroll, je constatai que... ce n'était pas le mien. Mais celui de Sky. Le chaton avait même reçu un message d'un certain "Saturn" qui se demandait quand est-ce qu'il allait bouger ses fesses pour le rejoindre en cours.
Attends, quoi ?
En cours ?!
Merde ! Qu'est-ce que j'ai fait comme connerie, encore ?!
Je sortis seulement en serviette de la salle de bain, les cheveux encore humide et un air décontenancé, d'un air particulièrement affolé, ce qui était relativement rare.
"Sky, t'as quel âge, au juste ? T'es pas mineur, rassure-moi ??"
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Félin pour l'Autre
Tiens ?...Mon partenaire de danse c’était réveillé. Il n’arborait pas la même apparence d’homme soigné, avec ses cheveux tout en bataille. Je lui souriait doucement, de façon joueuse et féline, bien que calme. Le temps n’était plus à l’empressement. Et puis je n’étais pas forcément du matin.
-'Lut. Et ça va. Un lit est toujours confortable quant on le partage.
Ce n’étais même pas forcément de la flatterie. La chaleur humaine était la plus agréable. La plus irremplaçable. Je m’étirai doucement. Je devais bien aller en cours, mais bon… je m’en moquait un peu. Qu’est-ce que c’était un retard, après tout ? Ça ne m’arrivais que très rarement, en plus. Habituellement je… j’abandonnais rapidement mes partenaires. Mais bon… ne pas le faire était agréable. La main de Meteor posait sur mon visage me confortait dans cette idée. Un lien… semblait déjà subsister. C’était quelques choses que j’avais un peu de mal à concevoir, mais… lentement… j’évoluais. Ça me rendait… heureux. Moins vide, en tout cas.
Je le laissait me câliner, même si je n’étais clairement pas habitué. Néanmoins… ouais. C’était agréable. Plus doux que le sport de chambre, quoi.
Il se levais finalement, pour prendre une douche. Je hochais doucement la tête. Je ne comptait pas m’enfuir. Ce serait bien que je passe aussi à la salle de bain, d’ailleurs… Bref, j’attendais que l’homme revienne, observant le ciel à travers la fenêtre. Ce derniers m’avais toujours un peu fasciné… pas étonnant, vu mon prénom. Je me souvenait que ma mère aimait beaucoup regardait le ciel et les étoiles.
Je m’étirai doucement, une fois l’homme partit. Dans un geste félin, je me levais. Au sol, je récupérai un minimum mes vêtements. J’avais dormit nu comme un ver. Pas que je soit pudique, mais les vêtements c’était bien parfois. Je m’habillai juste de mes sous-vêtements et de mon haut. Haut qui ne recouvrait pas grand-chose, de toute façon. C’était pas avec ce genre de vêtements que j’allai avoir chaud. Quand bien même, c’était vraiment diffèrent de ce que je portait à l’Académie. Bien plus… provoquant. Ouais. J’allai devoir passer me changer au dortoirs, de toute façon. Histoire de mettre mon uniforme.
Puis… je saisit mon Scroll, histoire de m’occuper en attendant. ...Tiens ? C’était pas le mien, celui-là. Je regardait curieusement l’objet, fouillant sans vraiment beaucoup de respect. Il y avait… une bonne dizaine d’appel manqué d’un certain ''Snow''. C’était qui, son mari ?… Non… il y avait des messages, aussi. Je survolai le tout rapidement. Oula… il semblait chiant, ce mec. Et coincé, surtout. Il lui reprochait du retard sur le boulot, entre autre. Tiens ?...Les...''quartiers généraux'' ?… Quoi. Meteor était… un militaire ? Je me suis fait un militaire ?? … Je soupirai doucement.
Je n’aimais pas ça, mais bon, je crois que c’était trop tard. Je portait pas trop l’armée dans mon cœur. Ni même la police, pour ainsi dire. Normal avec un passif comme le miens Tout ça m’ennuyait profondément. Mais bon, je ne pouvais pas effacer cette nuit.
Tiens...C’est Meteor qui revint à la hâte, d’ailleurs. Je soupirai doucement, une fois de plus. Je paraissait toujours plus âgé, c’était bien un avantage. En général… je disait avoir 22 ou 23 ans. Mais bon, là, je devais être honnête.
- ...Tu veux la version officiel, je suppose ?
Ouais. Je répondait pas directement. Peut-être pour le faire flipper un peu.
- Je suis majeur. J’ai 19 ans.
Je soupirai doucement. Puis reprit la parole, bien plus calmement que lui. Mon ton était plutôt posé, un peu ennuyé aussi.
- Et toi.. tu aurait pu me dire que tu était dans l’armée.
Je levais ma main, qui contenait son Scroll. Et lui lançait un regard mi-blasé, mi-méfiant. Ça m’étonnais qu’un militaire est couché avec un Faunus, d’ailleurs. Ce n’étais pas les gens les plus ... ouvert.
Bah, ouais, c'est la moindre des choses ! J'avais un minimum de principe malgré ma frivolité naturelle en ce qui concernait les relations charnelles. Le fait que le félin prenne son temps pour me répondre avait le don de m'angoisser fortement, qui plus est.
"Je suis majeur. J’ai 19 ans."
"Ouf, putain. Me refais plus jamais de frayeurs comme ça !"
Enfin, n'empêche qu'il était jeune. C'était un coup à me rendre complètement paranoïaque et à, dans le futur, systématiquement demander l'âge à mes potentielles cibles. J'allais encore plus paraître douteux, super.
"Mais... Bordel, t'es plus jeune que mon petit frère... Perturbant."
Je frappai mon front de l'extrémité de ma main droite. L'angoisse m'avait donné mal au crâne. Je me massai ensuite les tempes, avant de redonner le Scroll que j'avais en ma possession à son utilisateur originel. Le chat aussi avant l'air d'avoir quelque chose à me reprocher. Après tout, il avait mon Scroll en main. Il avait vu quoi ? Des photos nues de Snow ? Non, improbable. Mais il avait dû me harceler d'appels et de messages. Comme toujours. J'étais son seul ami, après tout. Il était perdu sans moi ! J'étais tellement utile, ahah. En parlant de Snow et indirectement du boulot, le félin me reprocha justement... de ne pas lui avoir parler de ma fonction.
"Et toi.. tu aurais pu me dire que tu étais dans l’armée."
Vue sa tête, il ne portait pas l'armée dans son cœur. Ce qui était normal. Je ne pouvais pas le blâmer pour ça. Je détestais l'armée plus que tout aussi. Enfin, c'était son fonctionnement actuel et ses inégalités, que je déplorais ! Moi, j'étais là pour faire bouger les choses, et casser du criminel ! Ma présence dans l'armée d'Atlas n'avait rien de politique. Je gagnais bien ma vie, en plus d'avoir tout plein d'avantages et un poste fixe. Donc certes, l'armée, ça pue. Cependant, j'avais mes raisons d'en faire partie.
"Oh, excuse-moi. je porterai l'uniforme, la prochaine fois que je voudrai passer une nuit torride avec un petit jeune~"
Je dis ça sur le ton de l'ironie, avec peut-être un léger surjeu de mauvais acteur dramatique. Et ce, tout en me rhabillant sans vraiment de pudeur. En même temps, le chat connaissait ma géographie corporelle par cœur, vue la nuit qu'on avait passée. Mais bon, je devais apaiser les choses. Je ne voulais pas conclure sur une note négative. D'autant plus que je voulais me lier d'amitié avec lui. Pas sûr que je réussisse à coucher avec à nouveau en sachant qu'il avait en fait six ans de différence avec moi, pour le coup.
Bref. Toujours est-il que j'allais m'expliquer un peu plus sérieusement. Je perdis mon ton condescendant pour en adopter un plus sérieux et posé. Celui que je prenais lorsque la situation le demandait et le nécessitait. J'avais presque l'air supportable, comme ça, d'ailleurs.
"Je comprends que tu sois surpris. Tu détestes l'armée, hein ? Que je te comprends, Sky. L'armée est pourrie jusqu'aux os. Je le vois quotidiennement de mes propres yeux. Et pourtant, je te parle en tant que Sergent. Et je sais que c'est absolument hypocrite de te dire ça de but-en-blanc."
Je pris une courte pause, me retournant vers un miroir pour me recoiffer. Je ne voulais pas ressembler à rien en arrivant au travail. Déjà que j'allais très sûrement être en retard, si en plus je revenais dans un état de "lendemain de soirée tumultueuse", le Lapin allait me briser les os et boire mon sang. Tout en amitié.
"Je pense pas que ça changera grand chose de te dire ça. T'en fais ce que tu veux de cette info. Mais je suis dans l'armée pour apporter un peu de neuf à cette institution de vieux cons. Monter en grade jusqu'au sommet, à tout hasard. Tu sais, pour réduire voire anéantir les inégalités au sein du système, ce genre de choses. Lutter contre la misère, le racisme et les crimes détruisant de nombreuses familles innocentes."
Dont la mienne. Mais il n'avait pas à le savoir. Ma gorge s'était nouée, mais je repris mon sang-froid et ma voix calme :
"Enfin ! J'imagine que tu vas penser que mes mots sont vides de sens. Ce qui serait une réaction normale. Les militaires sont pas réputés pour dire la vérité."
J'avais bien monologué. Même si j'avais dit tout cela sans filtres, de manière sérieuse et réfléchie, je ne m'attendais pas à ce que ce chaton comprenne. Et peu importe ! Comme si c'était le but ! On ne pouvait pas toujours être compris, de toute façon. Et son esprit était jeune. Il aurait le temps d'y réfléchir un peu plus. Tant qu'on gardait de bons liens, ça m'allait.
"Bref, on va quand même pas se définir par notre fonction. C'est qu'un détail à la con. Je suis pas juste militaire, comme tu as pu le voir la nuit dernière. J'espère que ça changera rien entre nous et que tu diras pas non à un verre de temps en temps."
Ouais, j'étais parti du principe qu'on était potes. Que ça plaise ou non au félidé.
"Oh. Y'a un certain Saturn qui se demande ce que tu fais de tes fesses, "encore" ! Sèche pas trop les cours, hein~", plaisantai-je avec une pointe de taquinerie, juste pour l'emmerder et l'infantiliser un peu.
"Fais gaffe, tu vas être en retard à l'école, mon chaton !"
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Félin pour l'Autre
Je mentirai en disant que je n’avais pas été satisfait de l’avoir un peu inquiété. Il avais qu’à me demander avant, aussi. Enfin… ça s’appliquait aussi à sa fonction, j’aurai pu lui demander avant, au lieu de directement conclure qui était Hunts. Quand bien même, ça le faisait pas trop de demander le métier de quelqu’un avant de passer la nuit avec. Pas trop approprié à l’ambiance, quoi.
Plus jeune que son frère ? D’accord ? Il n’avais qu’à faire attention...ce n’étais pas de ma faute.
Je haussais un sourcil à son commentaire graveleux. Je m’en foutais de son uniforme, moi. Il était bien gentil, mais j’étais sérieux, là. Plus joueur et espiègle comme la nuit précédente. Je voulais juste qu’il se défende, ou qu’il me confirme ce fait. Voire le dément. Bref, qu’il me parle sérieusement. Ma queue battait de l’air avec humeur. Je n’avais pas envie de jouer avec lui, là. Ce petit jeu s’était terminés lorsque nous étions tombé dans les bras de Morphée.
Quand bien même, je me doutait qu’il n’allais pas vouloir retenter l’expérience. Se laisser passer la nuit dans mes bras et dans mes draps. Surtout vu la remarque sur son frère. Je soupirais doucement. Encore un homme qui allait disparaître comme une ombre, probablement. Je ne devais pas avoir beaucoup d’espoir. C’était un militaire, de toute façon. Ce n’étais pas plus mal.
Cependant… il reprit la parole, plus sérieusement. Je détestai l’armée ? C’était évident, non.
- Ouais. Qui aime l’armée, en même temps ?
Qui, vraiment? A part les fonctionnaires pourri dans leurs bureaux, qui ne levais pas le petit doigt pour protéger les citoyens. Ouais… c’était comme ça, à Atlas. Je haïssais l’armée. Au moins, le brun avait conscience que c’était hypocrite. C’était déjà pas mal. Sentant qu’il allait parler pour un moment, je me rhabillais rapidement avant de m’assoir sur le rebord de fenêtre, gardant mes yeux bleu nuit posés sur lui, en attente de plus d’informations.
Hm… Il savais plutôt bien se justifier, je devais bien l’avouer. C’était pas forcément le soldat sans cerveau. Ça me rassurait un peu. Je ne voulais pas coucher avec n’importe qui (même si c’était un peu le cas, mine de rien). Des… familles innocente. Il avait aussi un bon passif, hein ? Ça se sentait. Comme quoi, il était quand même un peu débile. Servir l'institution qui avait détruit sa vie… ouais, je connaissais mieux niveau logique. Je ne me voyais pas rejoindre l’armée, en tout cas.
- Hm...Je voit. C’est noble, ouais. Mais stupide, aussi. Enfin, c’est pas ma vie.
Un verre de temps en temps ? Ouais… pourquoi pas. Il me prenais déjà pour son meilleur ami, mais bon. Je répondit doucement, sans grand enthousiaste.
- ...Ouais.
Je n’allais pas dire non, surtout si l’homme payait. Hm ? J’aimais pas trop qu’on m’infantilise. Je n’étais pas un enfant, c’était évident.
- … Si tu veux pas que ta fonction change quelques chose dans notre relation, ne me prend pour un gamin parce que je suis encore étudiant. Je suis pas un bébé, Meteor. C’est que, je cite "un détail à la con"".
Ouais, au moins ce serait clair. Je détestait ce genre de comportement, ce qui me poussais donc à mentir sur mon âge de façon régulière. Enfin, j’étais majeur de toute façon.
- Bref.
Je quittait le rebord de fenêtre, m’étirant gracieusement puis récupérant mes biens, c’est à dire mon Scroll. Rapidement, je déposais mes lèvres sur sa joue, avant d’ouvrir la porte. Tournant la tête vers, je lui envoyais un dernier sourire joueur… pour la journée, je l’espérai. Je l’aimais bien, ce Meteor. C’était un bon coup en plus.
- A plus. Autour d’un verre ou dans des draps, à ta convenance.
Un petit geste de la main, et je quittait finalement l’hôtel. Ouais… je l’aimais bien. Dans tout les cas, j’étais en retard en cours… mais c’était pas important. J’avais fait une bonne rencontre.
Il marque un point, le chat. Je pense qu'il existe très peu d'êtres sur terre qui apprécie l'armée. Même nous, les militaires, on contestait beaucoup de choses dans cette institution. Et puis, ceux qui ne contestaient rien, c'étaient soit les soldats écervelés, soit les tas de ferrailles androïdes. Ils constituaient une majorité, quand bien même.
Dans tous les cas, je ne comptais pas me fatiguer à défendre l'armée. Sky ne l'aimait pas, et je le comprenais. Donc son avis sur la question et le fait qu'il trouve mes intentions nobles mais stupides, ça m'était égal. Moi, je savais très bien ou j'allais, avec mes idéaux. Le monde était composé de gens aux avis différents. Il fallait faire avec. C'était ce qui faisait la richesse du genre humain. Si tout le monde comprenait ça, il n'y aurait plus de guerres idéologiques stupides. Plus de victimes innocentes. Ce genre de choses. Enfin ! C'était plus compliqué que ça dans les faits.
Le chaton était tout de même d'accord qu'on se revoie. Rassurant. Même s'il était jeune, ça devrait pas être à un frein à notre bonne camaraderie. Je suppose. Et justement, ça ne lui avait pas plu que je l'infantilise. J'avais fait exprès pour l'emmerder, je l'avoue.
"Si tu veux pas que ta fonction change quelque chose dans notre relation, ne me prends pour un gamin parce que je suis encore étudiant. Je suis pas un bébé, Meteor. C’est que, je cite 'un détail à la con'."
Je ricanais. Vraiment, il me plaisait, ce gamin. J'aimais les gens qui avaient de la répartie et une grande langue.
"C'était pas mon intention, jeune homme. Je ne faisais que relater ce que ton camarade t'avait écrit~"
Camarade qui semblait assez pot-de-colle et très soucieux de la vie de son cher chaton. J'étais sûr qu'il y avait anguille sous roche, dans leur relation. Enfin, ça ne me regardait pas.
Récupérant son Scroll, le beau félin embrassa ma joue avant de prendre la porte de me saluer pour me faire ses adieux provisoires :
"A plus. Autour d’un verre ou dans des draps, à ta convenance."
Je ne lui répondis que d'un sourire narquois. "A ma convenance", hein ? On verra bien. Je saurais où retrouver le félin si besoin. On se reverra, c'est sûr et certain. Mais pour l'heure, je devais partir travailler ! Snow allait me taper sur les doigts. Mais bon. Était-ce une nouveauté ? Pas vraiment.
FIN.
"Fais gaffe, tu vas être en retard à l'école, mon chaton !"
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