Problème d'armement [ft Adel Stoneglass] [Terminé]

Les étudiants doivent écouter leurs professeurs, c’est là la règle, alors quand on demande à l’Étudiant de s’occuper de son arme dépassée par rapport à ses pairs celui-ci s’exécute. L’Étudiant à toujours su que son arme était bien en deçà des attentes de sa future profession, mais il n’a jamais réellement compris l’emphase que ses compatriotes mettent dessus. Pour lui, l’arme est un outil sans but. Lui donner un nom serait lui donner de l’importance et les outils n’ont pas d’importance. Ils doivent être utilisé et si défectueux jeter afin d’en changer pour un outil plus efficace. 
L’attachement est un frein au rôle d’une arme, et le coût, souvent prohibitif de ce genre de matériel rend l’exercice plus coûteux que réellement nécessaire. Ceci sans prendre en compte qu’un tel nombre d’armes unique rend difficile le remplacement en cas d’avarie majeurs, sans même parler des potentiels problèmes de fonctionnement que pose des armes si uniques et du nombre sans fin de problème que ces armes pourraient connaître. 
On pourrait croire que l’Étudiant n’a pas conscience de la vacuité de son discours, mais il n’en est rien. Il sait que sa vision est loin de ce qu’on attend de lui, alors l’Étudiant n’en parle pas, il garde ça en lui de peur que tous comprennent la vérité derrière cette vision des choses, après tout une arme aussi personnalisée parle forcément de la personnalité de son porteur.

L’Étudiant ne veut pas changer d’arme, il apprécie son fusil, simple, neutre, sans personnalité et facilement remplaçable. Ce n’est pas le cas de la Bête qui ne demande que ça, qui ne demande qu’a exister un peu plus à travers une arme, qui ne demande qu’à être vue un peu plus par le reste du monde. La Bête ne veut plus de sa cage, elle veut exister, hurler au monde son existence, elle veut être remarquée sans se soucier des conséquences. La Bête sait que cette arme est sa chance, sa chance de gagner un peu plus d’emprise, de montrer que sous l’Étudiant il y a quelques choses qui se cache, qu’on ne pourra pas le garder en laisse éternellement et qu’un jour elle sera libre de se montrer au monde.
Pour une fois, ce n’est pas l’Étudiant qui pousse le pas, mais la Bête, l’Étudiant traîne le pied alors qu’en son for intérieur, la Bête jubile. Elle jubile d’autant plus quand elle sait que l’Étudiant se retrouve devant l’une de ses propres contradictions. Lui qui veut être la parfaite image fantasmé d’un Étudiant, il n’en est qu’un pâle reflet sans aspérité, une copie sans réelle saveur et sans personnalité, un portrait sans couleurs que l’on aurait jamais pris la peine de finir.
Car l’Étudiant n’existe pas, il n’est qu’une façade pour cacher la face immonde de la Bête, une façade qui existe non pas pour protéger les autres, mais pour lui-même, car sans façade, Adel deviendrait la Bête et la Bête prendrait le nom d’Adel, et c’est là une vérité que l’Étudiant ne veut pas accepter.

Mais le temps n’a pas le loisir de s’étirer à l’infini tandis que la porte de la salle qui doit l’accueillir approche. Plus échappatoire possible, l’Étudiant doit se reprendre et c’est ce qu’il fait. Façade parfaite et sans faille, il connaît sa tâche, c’est pourquoi il s’engage dans la salle, sans réellement prendre le temps de frapper.
Une fois, dedans, il inspecte les lieux et surtout l’unique présente, car personne ne dira que l’Étudiant ou la Bête ne sont pas des observateurs.
Un faunus, des cornes, jeune,peut être un peu plus âgé que lui ou peut être plus jeune, une arme à la main, une épée à l’allure de tronçonneuse, arme étrange mais révélatrice.
Arrogante, prompte à la colère, confiante en elle, apprécie beaucoup son arme, possiblement trop confiante. L’Étudiant sait ce qu’il doit faire pour passer sous les problèmes, des mots simple pour ne pas prendre trop de temps, rapidement admettre la supériorité de la personne devant lui et la confortée dans son arrogance, s’en remettre à son expérience dans les armes pour finalement accepter tout ce qu’elle pourrait proposer.
Mais ce n’est pas ce qui sort de la bouche de l’Étudiant, car ce n’est pas lui qui parle,l’espace d’une seconde la Bête prend le relai bien trop heureux de se voir offrir une telle opportunité,pour une fois pas de mots incisifs comme des lames, mais à la place une simple remarque sur un ton innocent,une remarque qu’il espère frapper dans la cible.

[color:1304=20B2AA]Mes excuses, j’ai dû me tromper de salle. Je cherche le professeur chargée des armes et je ne voulais pas déranger une jeune chasseresse venue demander conseil et soutient sur l’entretient de son arme.

Pique précise et assassine de la Bête qui retournera ensuite bien gentiment dans sa cage. Tout y est, de la mention de sa jeunesse apparente, en passant par la mention de son incompétente sur le sujet traité, suivie d’une remarque sur le fait qu’elle ne peut de toute évidence pas être professeur, le tout accompagné d’un ton et d’une politesse juste suffisante pour donner à tout ça un air d’erreur innocente. La Bête en est satisfaite, si elle ne peut pas se montrer en tout temps et tout lieux, elle peut au moins de temps en temps rappeler au monde qu’elle existe. On pourrait la dire mesquine, mais elle préfère se dire que c’est l’un de ses seuls moyens d’exister.