Des binômes. Après une année entière d’entraînement à quatre, où la team AZUR avait appris à penser comme une seule et même entité en prenant connaissance des points forts et des faiblesses de chacun de ses équipiers, voilà qu’on les envoyait en mission … en binômes. Cela ne faisait pas vraiment sens au regard d’Unaëlle … mais après tout, qui était-elle pour juger des ambitions pédagogiques de l’Académie d’Haven ? Et puis le sort avec voulu qu’elle se retrouve avec Rogus. Au milieu de cette équipe disparate et bigarrée, la Hyène s’avérait, et de loin, celui avec lequel elle pouvait avoir le plus de discussions intéressantes. Aethrus ne s’intéressait pas particulièrement à la causette, et était déjà arrivé à la rose de se faire royalement ignorer par Zircon alors qu’elle essayait d’aborder un sujet important. Ses émotions, par exemple. Non, oreilles de hyène attentive tendues vers elle, le petit Faunus était définitivement celui auquel elle pouvait le plus se livrer. Ainsi, au cours des mois précédents, avaient-ils abordés toutes sortes de débats philosophiques ou non, intelligents ou non, et créé cette belle complicité qui n’en était encore qu’à son préambule. L’époque où Rogus n’était qu’un co-équipier encombrant et exaspérant semblait bien loin à la jeune femme, tant leur amitié s’était étoffée avec le temps et les souvenirs partagés. Quand leurs noms étaient sortis pour faire équipe ensemble, les deux amis avaient échangé un regard et un check complices.
Et ils étaient en route, désormais. Marchant côte à côte sur le chemin gravillonneux de ce début d’automne, Rogus et Unaëlle avançaient vers leur première mission en binôme. Enfin ! Leur ordre mission était assez imprécis : se rendre à Sirius, un village à quelques heures de marche de la capitale, et y éradiquer tous les Grimms. Aucune information sur le nombre d’habitants à Sirius, sur la quantité potentielle de Grimms, sur la dangerosité de la manœuvre … Unaëlle aurait bien aimé avoir un peu plus d’éléments pour savoir ce dans quoi elle s’embarquait. En tenue de combat, Pink Hurt dans son dos, la rose s’efforça de faire taire l’anxiété croissante qui ceignait ses côtes en se rappelant que, si on l’avait envoyée pour cette mission aux côtés de Rogus, c’était qu’on les en estimait capable. Un regard en coin pour le Faunus hyène, à côté d’elle, informa la jeune femme que son co-équipier n’était pas soucieux le moins du monde vis-à-vis du potentiel danger mortel que leur aventure pouvait impliquer. Avec un sourire, Unaëlle prit enfin le parti de rompre le silence depuis longtemps installé entre eux pour relancer la discussion : « Eh, t’as pris de la Dust gravité ? » La Dust était, sans conteste possible, le domaine de prédilection du jeune homme. La rose ne le savait que trop bien, pour en avoir déjà fait les frais. « Parce que, je me disais. Si tu vises un Grimm avec ton canon géant rempli de Dust gravité, il devrait s’envoler, non ? Et moi, ensuite, je le précipite au sol avec ma Semblance ! J’me dis qu’il y a grave moyen de briser des nuques comme ça, non ? » Les deux jeunes gens commençaient à avoir l’habitude de travailler ensemble, et l’enthousiasme enfantin de Rogus face aux explosions de Dust avait fini par contaminer sa co-équipière. Ils avaient développé ensemble une petite poignée d’attaque leur permettant de tirer parti à la fois de leurs Semblances et des expériences -plus ou moins réussies- de l’adolescent. Unaëlle venait d’avoir cette idée et, tandis qu’il étaient sur la route de Sirius, elle décida qu’il y avait certainement matière à en tirer quelque chose.
Rogus Redlys Sujet: Re: Pinkey Laugh & serious shit. ♦ Unaëlle & Rogus Mer 13 Jan - 21:04
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Pinkey Laugh & serious shit
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Une mission officiel! On leurs avait enfin attribuer une vraie mission! Pas un entrainement holographique, pas un examen sur le terrain, pas une sortie supervisé par un professeur quelconque, non! Une vrai de vrai mission! Rogus trouvait cela excitant comme tout! Bien qu'il partageait l'avis de son binôme Unaëlle, à savoir qu'après un an d'entrainement afin que la Team AZUR puisse enfin être efficace en groupe, les divisés en deux équipes distinctes ne lui semblaient pas très ... cohérent ? Mais sans doute les profs et le directeur de l'Academie d'Haeven avaient leurs raisons concernant ce choix. Peut-être était-ce une manière pour eux de les entrainer à se débrouiller dans une situation où leurs groupes se retrouveraient divisé ou autres! En tout cas le Faunus était bien content d'avoir été mis avec la jeune femmes aux cheveux roses virevoltant. Ce qui n'aurait pas été le cas plusieurs mois plus tôt. En effet, Rogus et Unaëlle avait bien développé leurs relations depuis cette nuit dans le laboratoire de la hyène où ils s'étaient livrés une part de leurs histoires mutuelle. Ils avaient vécus des choses à la fois différentes et si semblable en même temps, ils avaient finis par s'apprivoiser pour passer du stade de simple co-équipier à véritable amis. Donc être ensemble pour une mission ne pouvait que mettre Rogus en joie!
En plus ce n'était pas une mission si compliqué que cela. Enfin sur le papier c'était simplissime. Rejoindre la ville de ... Rogus avait oublié le nom. En gros rejoindre le point A investé par les Grimms qui représentaient le point B, exploser le point B pour que A puisse retrouver ces habitants et retour à la maison, triomphant plein de gloire et d'anecdotes pour Zircon et Aethrus. Qui avaient leurs propres missions pour le coup, mais allaient-ils s'amusaient autant que nos deux compères ? Sans doute que non. Contrairement à Unaëlle qui avait revêtu une tenue de combat, Rogus avait troquer sa blouse de laboratoire contre sa tenue décontracté de tous les jours. Boots qui l'agrandissaient de quelques centimètres même si ce n'était pas probant à coté de la jeune femme, Jean délavé un peu vieux et déchiré par endroit mais super confortable permettant toute sorte de mouvement, veston en cuir sur t-shirt marron et un foulard orange pour compléter le tout! Niveau équipement, Rogus avait sa ceinture contenant le Holster de son arme, le Colt à Dust Shienzi, ainsi qu'une besace contenant des flacons de Dust prêt à être chargé dans cette dernière. Ainsi que, sur son épaule, son Canon à Dust Banzai, et pour finir il portait un sac en bandoulière qui contenait de la Dust et quelques provisions de survis, tel que des bonbons, des gâteaux et un gros thermos de café.
La Faunus n'était pas aussi soucieux que sa compagne d'aventure, pour le coup le manque d'information ne gêner pas le plus petit qui trouvait que cela rajouter du piment à l'équation de cette mission. Pour dire qu'il se sentait bien, il allait même jusqu'à fredonner en regardant un peu partout. Il faut dire aussi que Rogus n'avait vu de la région que sa Capitale depuis son arrivée sur cette dernière. Il avait transité directement de Mantle à Mistral et une fois dans la grande ville ne l'avait plus quitté. Et puis Rogus n'était pas un explorateur ou un vagabond, il était plutôt casanier, alors sortir dehors cela changer drastiquement son programme. Les deux AZUR marchaient plus ou moins dans le silence, puisque Rogus oscillait entre fredonnement, sifflement et meumeument, jusqu'à ce que la rose entame le dialogue en posant une question qui fit sourire son vis à vis. Si il avait apporté de la Dust Gravité ? Enfin Una, depuis le temps tu devrais bien connaitre la réponse! Mais plutôt que de le lui dire, sur un ton qui se voulait sympathique, elle enchaina pour lui confier une idée de combo qui l'intrigua pas mal.
En effet, il y avait bien moyen de briser des nuques ... C'était une expérience à tenter! Et Rogus adorait les expérience qui s'annonçait bien marrante comme cela! Toutefois la Dust Gravité pouvait s'activer dans les deux sens, en effet, elle pouvait propulser quelqu'un dans les airs comme elle pouvait aussi bien le clouer au sol. Rogus pensait que cette variation d'effet était dû à la volonté de l'utilisateur. Néanmoins le Faunus savant avait déjà trouvé une solution pour palier à ce problème.
"-Oh oui! Bonne Idée Una! Et oui j'ai de la Dust Gravité sur moi, tu m'connais maintenant. Et justement j'ai travaillé sur un nouveau mélange de Dust Verte et Noir pour propulser ma cible encore plus haut grâce à un courant de vent ascendant, ce sera l'occasion de la tester en situation réel!"
Mais même si l'enthousiasme était présent, la marche commençait à devenir longue. Et ennuyeuse. Rogus avait récemment terminé le prototype de sa troisième arme qu'il avait nommer Ed. Cette arme n'en était pas vraiment une puisqu'elle ressemblait à un petit tube cylindrique qui n'avait que deux fonctions. Ejecter ou injecter de la Dust. Elle devait fonctionner en corrélation avec la semblance de Rogus mais cela n'était encore somme toute que théorique. Peut-être que cette mission était une bonne occasion pour l'essayer. Toutefois l'action se faisait attendre. Du coup Rogus posa cette question digne d'un enfant préssé d'arrivé à destination.
"-Au faite, on arrive bientôt ?" car Unaëlle était plus à même de les guider dans cette région que lui ne l'était.
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Unaëlle Stoneglass Sujet: Re: Pinkey Laugh & serious shit. ♦ Unaëlle & Rogus Jeu 21 Jan - 0:08
L’enthousiasme de son co-équipier tira un pâle sourire à la rose. Dès qu’on le lançait sur l’un de ses sujets de prédilection, le petit Faunus était capable de partir dans de grands élans lyriques qui duraient parfois une bonne dizaine de minutes. Si elle avait pu trouver cela agaçant en première année, Unaëlle considérait désormais les envolées passionnées de son ami avec tendresse et un grand intérêt. Surtout lorsque cela concernait les possibles techniques de combat qu’ils pouvaient mettre en place à deux. Pas question de se louper et de risquer un coup de canon géant au visage. La rose hocha la tête. « Utiliser la force du vent comme un geyser pour éloigner ta cible du sol ?! Pas mal … » Puis après, avoir réfléchi un instant. « Est-ce-que tu penses que tu pourrais utiliser la Dust verte sur moi, pour que je puisse voler sans avoir à utiliser l’énergie de ma Semblance ? … ça fonctionnerait comment ? » Un regard gêné pour son camarade. Elle avait toujours un peu honte d’admettre devant la Hyène qu’elle ne savait pas véritablement se servir de la Dust … et que ça ne l’intéressait pas forcément plus que ça. Toutefois, Unaëlle estimait qu’elle faisait une relativement bonne exploitation de sa Semblance. Excepté pour ses cheveux, qui semblaient véritablement régis par une volonté propre, indépendante de la sienne, et dont le désir le plus cher était vraisemblablement d’obstruer au maximum son champ de vision lorsqu’elle était nerveuse. Et, tandis que les deux AZURiens continuaient vaillamment leur chemin en direction de Sirius, elle était extraordinairement nerveuse. « Je crois que c’est là, regarde. » fit-elle après un bref coup d’œil à son scroll.
Devant eux se dressait, en haut d’un formidable a-pic, un village construit à même la roche. Comme taillées à la serpe, les habitations surplombaient le vide avec une structure qui semblait défier les lois de la gravité. Et les lois de la gravité, Unaëlle ne les connaissait que trop bien. Il y avait quelque chose d’étrange dans la manière dont Sirius tenait en l’air. Le vent caressait doucement les structures de pierre, produisant ce son étrange. Comme une flûte de Pan minérale, accueillant les deux compagnons de sa rumeur macabre. Et tout semblait désert. La rose avait avancé d’un bon pas, et rapidement les étudiants se retrouvèrent au pied de l’étrange structure de pierre qu’on leur avait sommé de protéger. Seul un escalier, taillé dans la roche, étroit et raide, donnait accès aux étages supérieurs de la ville. Unaëlle avait une autre idée en tête. « Rogus ? » Sourire malicieux. « Tu te situes comment en termes de vertige ? » Sans attendre de véritable réponse, elle ferma les yeux un instant pour se concentrer. Le bruissement des feuilles dans son dos. Le hululement de la pierre devant elle. Et, pulsant dans chaque cellule de son être l’énergie. « Tu te rappelles, Rog’s ? Un coup de talon dans le sol, comme à l’entraînement. » Et, donnant l’exemple, elle frappa le sol. Sol dont elle avait considérablement amoindri l’attraction si bien que, de ce simple mouvement du pied, elle parvint à se libérer de la pesanteur pour s’élever dans les airs. Sans avoir pris la peine de vérifier si Rogus la suivait, elle se laissa flotter avec délice, agitant les bras comme une nageuse aérienne prête à rejoindre sa ligne. La rose parvint sans trop de difficultés au niveau d’une des premières habitation. La fenêtre, un simple rectangle découpé dans la paroi rocheuse, était restée béante sur une demeure apparemment vide dans laquelle la jeune femme s’aventura avec prudence. Un frisson glacé gravit son échine. Quelque chose ne tournait pas rond.
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Sur le chemin, Rogus se mit à réfléchir à la question d'Unaëlle concernant la Dust Verte, non sans au préalable avoir sourit au commentaire qu'elle avait faite sur son idée de mélange.
"-Hum ... En théorie, non. Si moi j'utilise de la Dust Verte sur toi je ne pourrais faire que créer un courant qui te porte dans les airs mais sans utiliser ta Semblance pour t'alléger, ça serait un échec à coup sur. Ce qui serait efficace par contre, ce serait des chaussures avec des réservoir à Dust Verte intégrée ou peut-être même en infusé directement dans ta combinaison de combat! Faudrait que je fasse un test ou deux pour te donner une véritable réponse!"
Au tout début, Rogus ne supportait pas l'ignorance de ces coéquipiers vis à vis de la Dust. Après tout c'était la matière première qui permettaient aux chasseurs de ce monde de combattre, et même plus, cette substance était le moteur même de leur monde ! Il trouvait ça bête de ne pas se servir de cette ressource mise à disposition pour le bien commun. Surtout quand on savait comme lui dans quels conditions elles se retrouvaient extraire, produite et raffiné. Pas toujours dans la plus grande légalité, ni la plus grande moralité. Mais il avait finit par comprendre que chacun avait ces méthodes de combats, ou ces réticences concernant la Dust. Parfois même c'était une méconnaissance du sujet qui était en cause. Le Faunus avait donc décider qu'à la place d'être dédaigneux, il apporterait autant d'informations que possible! Le temps qu'il déblatère sur le sujet qu'avait lancer Unaëlle, la jeune femme aux cheveux roses finit par informer son compagnon aux attributs de hyène qu'il était arrivé.
Rogus releva la tête et découvrit la construction improbable du village de Sirius. Le nom lui était revenu puisqu'il avait l'avait lu sur la pancarte à l'entrée.
"-Impressionnant! Sacré architecture! On dirait que ce village est partiellement naturellement et partiellement taillé. C'est un beau travail géométrique en tout cas!"
Le duo d'équipiers continua d'avançait vers la structure rocheuse du village jusqu'à atteindre une sorte d'escalier qui était le seul moyen de monter vers les habitations en elles-mêmes. Déjà Rogus s'empêchait de laisser échapper un soupir de lassitude mais heureusement, Unaëlle intervient avant qu'il ne le lâche en lui demandant comment il se positionnait en terme de vertige.
"-Vertige ? Moi pas connaitre." dit-il avec un sourire amusé car il fallait avouer qu'il adorait jouer les boulets de canon humain au combat de temps en temps.
Unaëlle avait déjà fermée les yeux pour se concentrer. Quand elle se mettait dans cette état, c'était qu'elle allait utiliser sa Semblance, mais pas comme elle en avait l'habitude. Puis après un changement quasiment imperceptible dans l'atmosphère environnant, elle rouvrit les yeux et s'adressa à Rogus. Comme à l'entrainement disait-elle ?
Elle lui montra en décollant du sol d'une impulsion du talon. Elle nageait dans le vide comme on l'aurait fait dans de l'eau. Rogus commençait lui-même à ressentir les effets de la Semblance gravitationnelle de sa coéquipière. Comme il était d'un petit gabarit, il commençait déjà à se mettre à flotter. Il était retenu au sol uniquement par le poids de son lourd canon. Mais le Faunus s'y agrippa et fit tourner les charges de Dust qu'il contenait pour sélectionner la Verte. Il tira une légère salve qui le fit décoller. Mais déjà Unaëlle avait pénétré dans une des premières habitations de la formation rocheuse. Rogus arriva à son tour avec certes un peu moins de légèreté, mais ça y est, ils y étaient ! Et ils s'étaient épargnés la montée de l'escalier. Cette mission commençait vraiment bien!
Le Faunus ne ressentait pas du tout la même chose de la jeune femme en cette instant, de son attitude désinvolte, il la rejoignit plus en amont de cette maison vide et la regarda à la dérobée.
"-C'est sacrément silencieux pour un village envahit par les Grimms, tu trouves pas ? P't'être qu'ils dorment !" proposa Rogus à la volée.
Rapidement, la rose sentit arriver derrière elle la présence rassurante de Rogus. Il avait beau être petit, impertinent et inconscient, il n’en demeurait pas moins un ami loyal et un co-équipier qui la défendrait bec et ongle … ou plutôt griffes et crocs. La remarque, de surcroît était tout à fait sensée : ils devaient éradiquer des Grimms. Mais aucun Grimm à l’horizon. Et aucun habitant non plus. Comme si tout était déserté. « Je ne pense pas qu’ils dorment, Rogus. » répondit-elle sans se retourner. « On est au beau milieu de l’après-midi. » La structure interne de la maison était, somme toute, assez semblable à tant d’autres. A cela près qu’au lieu de disposer de fenêtres, on n’y rencontrait que des murs aveugles, taillés à même la paroi rocheuse. Sur le réchaud, une bouilloire toujours fumante dégageait une odeur de thé. Comme si les résidents des lieux en avaient lancé la cuisson avant de partir, absorbés par autre chose. Très étrange. Unaëlle se retourna enfin vers la Hyène, avec un sourire forcé qui tentait vainement de recouvrir son inquiétude. « Je te propose qu’on fouille cette maison ? Doit forcément y avoir quelqu’un … » ou du moins, elle l’espérait. « Je vais partir de ce côté-là ! »
Et, joignant le geste à la parole, elle s’aventura dans un couloir sur sa gauche, desservant 3 ou 4 portes. Nerveusement, la main de l’étudiante chercha le pommeau de Pink Hurt, dans son dos. La première pièce était vide. La seconde aussi. Pas de vivants, pas de meubles, pas même une trace sur le sol qui laisserait comprendre quoi que ce soit à cette angoissante situation. Rien. Juste un sol de pierre, des murs de pierres, et les aspérités qui les caractérisaient. Désespérant de trouver quelque chose, Unaëlle poussa une troisième porte, sans trop y croire. Au centre de la chambre ainsi découverte se trouvait une vaste trappe. Environ 1 mètre de large sur 2 mètres de long, fermée par une lourde barre de fer qui ne se laisserait pas aisément soulever, les battants en bois rivés au sol toisaient la rose d’un air sévère. « Rogus ? » lança-t-elle d’une voix mal assurée. Le son de sa propre voix lui agressa les tympans. Le Faunus ne l’entendrait certainement pas, tout occupé qu’il était à fouiller l’autre pan de la maison avec ses pensées insouciantes. Elle devrait se débrouiller seule. Un pas en direction de la trappe. Unaëlle se demanda pourquoi l’on avait envoyé des étudiants de deuxième année pour une mission aussi étrange. Les enseignants étaient-ils au fait de ce qui se tramait à Sirius ? Si oui, pourquoi ne leur avaient-ils pas confiés un ordre de mission plus précis ? Ne leur faisait-on pas confiance ? Ou alors … alors, on leur dissimulait des informations, on les tenait dans l’ombre exprès, on ne leur accordait rien. Deux pas. Après tout, ils avaient raison. Ils n’étaient que des enfants. Impuissants, avec un complexe du sauveur ou de l’infirmière, mais des enfants tout de même. Elle-même, Unaëlle, n’était qu’une enfant. Une enfant élancée, rose, avec un fléau enrubanné. Mais une petite fille. Que pouvait-elle bien faire contre des monstres ? Plus lourds, plus forts qu’elle ? Elle avait échoué à protéger sa fratrie, et Téo était mort. C’était de sa faute. Tout était de sa faute. Elle n’était pas capable de mener ses études à bien ; elle aurait mieux fait de rentrer à Aldébaran tant qu’il était encore temps. Avant de se faire tuer à cause de son incompétence. Avant que Mia ou Adel ne se fasse de nouveau tuer à cause de son incompétence. Unaëlle était inutile, un petit fétu de paille rose balloté par la houle de la vie, dépourvue de sens et d’ambition. Un bruit sourd retentit de l’autre côté de la trappe. Elle voulut faire un troisième pas, mais au lieu de cela tomba à genoux, prenant sa tête entre ses mains. A quoi bon rentrer à Aldébaran, pour retrouver une mère fantôme et des jumeaux dont la vision d’elle était altérée par les évènements ? Autant rester ici. Sur le sol. Sans bouger. Sans bruit, sans cris, sans larmes. Elle ne battrait jamais de monstres. Elle ne retournerait pas à l’école. Elle n’embêterait plus Aethrus. Elle ne décevrait plus personne. Unaëlle ne décevrait plus.
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"-P't'être que si d'abord..." répondit Rogus à la remarque d'Unaëlle sur son hypothèse de la sieste improbable d'un village entier.
La Faunus croisa les bras l'air boudeur un instant, avant d'affiché un de ces habituelles sourires à la jeune femme. Sauf que cette dernière était déjà partie plus en avant dans l'habitation. Au départ, cette façon de faire de la part d'Unaëlle, très professionnelle et méticuleuse lorsqu'elle était en mission, en d'autres mots super chiante, déplaisait grandement à Rogus. Mais avec le temps, et surtout du bon sens, il s'était rendu à l'évidence que ces caractéristiques, qui manquait cruellement au petit Faunus, était essentiel au combat et en équipe. On ne pouvait pas toujours foncer et tout faire péter sur son passage en se marrant. Même si il savait se concentrer sur ces expériences, Rogus devenait une vraie tête en l'air, presque girouette, à l'extérieur. Il enviait la capacité d'Una à se mettre dans cette état de conscience digne d'une vrai chasseuse. Alerte, aguerrie, sur le qui-vive. La Hyène était trop relax. Alors quand elle lui proposa de fouiller la maison, il haussa les épaules. Elle partie d'un côté et il lui lança avant qu'elle ne disparaisse.
"-S'tu veux. Moi j'vais par là."
Rogus réhaussa son canon sur son épaule à la manière d'un sac un peu lourd que l'on tenait que part une seule des deux bretelles et se dirigea vers ce qui ressemblait à une cuisine. L'idée de regarder dans le frigo et de se servir au passage effleura l'esprit de la hyène ainsi que son estomac qui avait toujours une petite place pour quelques choses. Toutefois, ce n'était pas le moment de faire n'importe quoi! Il devait être aussi sérieux qu'Unaëlle dans cette mission! Bon par quoi commencer ? Par ou fouiller ? Il n'y aura sans doute pas d'indices de la disparition dans une simple cuisine. Alors il traversa la pièce vers une autre qui le mena vers l'entrée de la maison qui devait ensuite donner sur le village en lui-même. La porte était close et des chaussures posaient sur le sol, des vêtements d'extérieurs posaient sur leurs crochets. Pas de signe que les habitants aient pu déserter leur maison... Pourtant il n'y avait personne. Le silence en était même un peu trop ... Silencieux. Rogus trouvait cela oppressant. Il découvrit des escaliers qui menèrent à un étage. Rogus décida de l'emprunter et de vérifier les pièces qui s'y trouvaient. Trois portes, deux qui se faisaient faces et une qui allaient jusqu'au bout du couloir. Il alla vers cette dernière, se réservant les deux autres pour après. Il découvrit... Une salle de bain. Ordinaire, tout comme la cuisine. Rogus roula des yeux et referma la porte. Il alla ensuite vers celle de gauche. Une chambre. Un lit double et quelques meubles. Le Faunus entra dans la pièce et l'inspecta du regard. Il y avait quelques photographies posées ici et là. Celle d'un couple, et d'une famille. Il détourna son attention pour se concentrer sur son objectif et ouvrit chaque tiroirs qu'il trouva, fouilla dans les vêtements, sous le lit enfin partout quoi, récoltant des papiers, un carnet sans regarder ce qu'il pouvait bien contenir mais pensant avoir trouver des sortes d'indices. Il ressortit de la chambre et prit la porte d'en face. Si il avait tendu l'oreille, Rogus aurait peut-être entendu l'appelle de sa coéquipière mais pourtant il entra dans la chambre, qui était une chambre d'enfant. Des jouets et des dessins sur les murs, deux lits côtes à côtes séparaient par des tables de chevets. Une peluche était posée sur l'un des lits et Rogus la prit un instant dans sa main en observant la chambre. Un petit sentiment de nostalgie et de tristesse diffuse s'empara de lui et il savait très bien pourquoi, il reposa le jouet. Il préféra sortir lorsqu'il vit du coin de l'œil sur une petite table avec des crayons de couleurs en fracs, un dessin d'enfants. Avec une majorité de noirs gribouillés de façons à faire une forme qui attirait le regard. Rogus alla le prendre et sortie de la chambre tout en observant "l'œuvre d'art". On aurait dit un dessin de monstre, mais comme un enfant l'aurait fait. La forme était noire et vaguement humanoïde, avec deux paires d'yeux rouges... Peut-être un simple cauchemar exorcisé sur le papier ? Ne trouvant rien de mieux, Rogus fit demi-tour et descendit les escaliers tout en appelant sa co-équipière.
"-Una ? T'as trouvé des indices, toi ? J'ai fouillé comme tu m'as dis mais j'ai pas trouvé grands choses. Juste il y à encore toutes les affaires des gens qui vivaient ici..."
A la réflexion, ce simple fait était étrange. Quand un village était assaillis par les Grimms, même par surprise, les gens prenaient quelques possessions avec eux, en toute logique. Là, il n'y avait pas de signe de fuite ou d'empressement quelconques. Tout était simplement rester là. Sauf pas les gens.
"-Una, t'es ou ? Tu sais c'est vraiment bizarre que tout soit encore là. On dirait que les proprio ont simplement disparu ! Mais pas comme si il avait fuit une attaque tu vois l'genre ?"
Rogus termina de descendre les escaliers puis rejoignit la pièce principale où le duo s'était séparer tantôt. Aucune réponse de la part de la rose et la hyène commence à trouver cela étrange. Mettant une de ces mains en porte voix il appela de nouveau la jeune femme.
"-Unaëlle ?!"
Toujours aucune réponse. Juste ce silence oppressant qui commence à faire angoisser Rogus. Il ne sait pas pourquoi mais une sorte de panique s'empare de lui à la pensée que son amie est pu disparaitre aussi mystérieusement que les villageois. Avec cette angoisse grandissante et faisant coulée une sueur froide sur sa nuque, le Faunus se dirige vers la direction emprunté précédemment par Unaëlle. Il fait face au fameux couloirs contenant plusieurs portes, mais le blond ne perd pas de temps puisque la porte de la pièce dans laquelle Una s'était rendue était encore ouverte. Il s'y précipita et en découvrant le corps de son amie en position allongée, il lacha tout ce qu'il abait pu ramasser.
"-Una!!!"
Elle ne lui répondit pas et le Faunus s'avance rapidement vers son corps. Elle ne semblait pas blessée! Il commence à la secouer, mais elle ne semble pas réagir à sa présence! Qu'est-ce qu'il lui arrive ? Et qu'arrive-t-il soudainement à Rogus ? C'est comme si un lourd poids venait de s'abattre sur ces épaules. Une cape faites de plombs et de pensée négatifs qui l'alourdirent soudainement, lui faisant perdre sa motivation. Qu'elle était la raison de leurs présence à Sirius ? Il ne s'agissait pas d'une simple mission d'extermination de Grimms... Les avaient-on envoyés ici pour les faire disparaitre à leurs tours ? Après tout il comprendrait bien qu'on veuille le faire disparaitre. Il était inutile. Une gêne. Un parasite qui ne savait même pas ce qu'il voulait faire de son futur, se laissant ballotter dans un présent qui le satisfaisait. Le diplôme de l'académie approchait à grands pas et que ce passerait-il ensuite ? Il perdrait sa maison, ces amis. Il se retrouverait de nouveau seul dans la rue. Mais avec une licence de chasseur en poche. A quoi bon avoir fait tout ces efforts pour un résultat aussi vain et vide de sens ? Pourquoi s'était-il donner tant de mal à fuir les mines de la Schnee Dust Company et à survivre malgré tout pour finir ainsi ? Il aurait dû y crever comme la sale bête qu'il était, un cabot vagabond qu'on avait ramasser par pitié voilà ce qu'il était. Il avait juste eu la chance de savoir faire des mélanges inédit. Il n'était ni plus savant, ni plus compétent qu'un autre. Il n'avait aucun point fort. Il simulait son intelligence pour pouvoir lui aussi briller dans cette formidable équipe qu'était les AZUR. Avec Aethrus est sa carrure de héros épique. Unaëlle et son cœur d'or. Zircon la mystérieuse... Qu'était-il lui comparer à ce qu'il aimait appeler ces amis ...?
Le Faunus secoua la tête de toute ces forces, qui s'amenuisaient de secondes en secondes sans qu'il ne comprenne pourquoi. Ce n'était pas un soucis d'aura. Ni de force physique ... C'était sa volonté qui défaillait... Quel sensation ... Horrible! Et c'était tellement dur de lutter! Cela semblait tellement plus doucereux de se laisser aller dans cette sombre mélancolie mortelle. Mais Rogus n'avait jamais fais les choses comme on s'y attendait ! Il lui fallu canaliser mentalement toute ces forces pour parvenir à se redresser et à saisir Unaëlle comme il le pouvait pour commencer à la trainée hors de la pièce. Le jeune homme aux attributs de hyène avait lutter toute sa vie durant! Il n'allait pas abandonné maintenant! Pas pour si peu! Il ne laisserait pas son amie dans cette état, quelque soit la chose ou l'effet qui le provoquait! Lentement, le plus petit réussi à ramener la rose vers le couloir ...
"-Una ? Unaëlle, tu vas bien ?" demanda-t-il inquiet en secouant, plus calmement cette fois, une nouvelle fois la jeune femme en quête d'une quelconque réaction de sa part.
Recroquevillée au sol dans un fatras de cheveux roses, Unaëlle ne réfléchissait plus. Elle ne pensait plus. Son esprit n’était devenu que ce tourbillon de pensée noir, ce marasme de sentiments contraires qui lui donnait envie de baisser les bras. De tout laisser. Que l’univers tourne sans elle, dans son océan d’incertitudes. Elle ne vit pas, sentit à peine, les mains de Rogus qui la tiraient, le petit élève s’arc-boutant pour la traîner hors de la pièce. La rose était sans forme, sans envie, sans un soupçon de volonté. Il lui fallut plusieurs longues, très longues minutes, pour que du brouillard de son crâne enfin émerge d’autres idées, d’autres questions, d’autres souvenirs. Le visage d’Aethrus, rayonnant, à chaque repas. Le rire de Rogus, inlassable, qui revenait toujours à la charge. Zircon et ses clins d’œil mystérieux, comme un secret à partager. Adel et Mia, qu’elle avait laissés à la maison aux bons soins d’une mère trop seule. Tous ces êtres pour lesquels elle devait se relever. Pour lesquels elle devait se battre. Parce que sans elle rien n’arriverait. Unaëlle devait se battre pour les vivants, pour qu’ils le restent, et que l’ensemble de leurs vies se retrouvent doucement heureuses. Ne pas céder, ne pas quitter des yeux cette lumière enivrante qui murmurait que ça irait. Parce que ça irait, bien sûr, un jour ou l’autre ça irait. Quand les mots crevèrent la surface, assise dans le couloir trop sombre, les larmes jaillirent dans le même temps. « Rogus ?! Oh, Rogus, je sais pas ce qui s’est passé, je … » Et, sans autre forme de procès, elle attira contre elle le corps fébrile de son ami. Là, quelque chose de réel, de tangible, quelqu’un qui n’est pas une pensée, quelqu’un qui s’inquiète, quelqu’un qui comprend. Quelqu’un qui l’a sortie de là, tirée de ses propres cauchemars, qui l’a obligée à affronter qu’elle a encore un rôle à jouer. Aussi rapidement qu’il avait commencé, le câlin s’acheva un instant. D’un geste rageur, Unaëlle essuya une larme claire coulée sur son visage de marbre. Pink Hurt dégainée. Quelque chose, ou quelqu’un, dans cette pièce, l’avait eue par surprise. Et ça ne se reproduirait pas. « Est-ce-que tu vas bien ? Tu n’as rien ? » se reprit-elle. « Je sais pas si tu as vu quelque chose, y a un truc, là-bas, je sais pas, dans cette pièce … je ne me suis jamais sentie aussi découragée. » Son poing droit se serra sur le manche rosé de son arme. Plus jamais.
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Pinkey Laugh & serious shit
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Année 2029, Octobre, Région de Mistral :
Finalement, Unaëlle revint à elle! Elle était clairement confuse et désorientée mais lorsqu'elle attrapa Rogus dans ces bras, le Faunus se laissa faire. A la fois rassuré et calmé de voir que son amie avait reprit connaissance et qu'elle allait bien. De l'équipe, c'était la seule qui était aussi tactile avec lui, et qu'il acceptait bien volonté. Rogus n'était pas une personne très câline, n'ayant connu que très peu de contact affectueux dans sa vie. Mais Unaëlle était une exception depuis l'évolution de leur relation. Il n'avait jamais été plus proche d'une forme d'amour maternelle que dans les bras de la jeune femme aux cheveux rose.
Una lâcha Rogus puis essaya les larmes qui s'étaient échapper de ces yeux, puis dégaina son arme. L'instant de vulnérabilité de la jeune femme était de nouveau passé du verre à la pierre. Elle était encore troublée par son expérience, cela se voyait, mais elle tentait de se maitrisée tout en lui demandant si lui, il allait bien. Rogus sourit alors... Sacrée Unaëlle! C'était elle qui était en détresse quelques instants plus tôt mais au lieu de s'inquiéter pour elle, c'était pour lui qu'elle s'en faisait.
"-T'inquiète je vais bien. C'est surtout pour toi qu'j'm'inquiète. Mais ça à l'air d'aller mieux." lui répondit-il en se relevant, puis continuant de répondre à ces paroles. "J'ai rien vu, mais il y a bien quelqu'chose dans cette pièce qui à un drôle d'effet, je l'ai aussi ressenti..."
Rogus fit un pas vers la porte, pensif, mais se ravisa tout en déclarant.
"-Non, Una, ce n'est pas simplement du découragement. C'est plus vicieux que ça, on dirait que ça annihile toute forme de volonté, de motivation, de joie et d'estime de soi ... Je ne sais pas c'qui produit c'phénomène, mais ça vient de cette pièce."
Et ça il ne fallait pas être un génie pour le comprendre, Unaëlle s'en était aussi rendue compte par elle-même. Le Faunus se détourna de la pièce pour offrir sa main à son amie, pour l'aider à se relever. Même si elle n'avait pas forcément besoin de la hyène pour cela mais ça lui faisait plaisir de l'aider. Il devait aussi lui faire part des indices qu'il avait récupéré en fouillant dans les étages de la maison. Il les avait laisser tomber et elles trainées un peu partout autour d'eux. Rogus commença à les ramasser en expliquant.
"-J'ai trouvé plusieurs choses en hauts, un carnet et quelques feuilles avec ce qui semble être l'écriture des occupants. J'ai aussi trouvé ce dessin de monstre dans la chambre d'enfants, je sais pas si y à un lien. J'ai aussi remarqué, en parcourant la maison, qu'il y à aucune trace de fuites de la famille qui vivait là. Les vêtements sont encore là, les chaussures, les photos, y a encore même de la nourriture fraiche dans le réfrigérateur. C'est comme si ils avaient simplement disparus. Et je ne crois pas au coïncidence. C'est certainement lié à l'effet que produit cette pièce sur les gens..."
Rogus tendit à Unaëlle les quelques objets qu'il avait récolter afin qu'elle les examine à sa convenance, puis fit de nouveau face à la pièce de laquelle ils s'étaient éloignés. Elle n'avait rien de spécial, en apparence. Ce n'était qu'une pièce avec une trappe, sans doute une sorte de cellier, avec en tout et pour tout une unique fenêtre qui donnait sur l'extérieur du village de Sirius. Village dont les rues étaient complètement désertes et où le soleil de l'après-midi virait lentement à l'orange du crépuscule.
"-Je me demande si chaque maison à une pièce comme celle-ci, avec les même effets, ou si cette endroit est l'épicentre de la disparition ... Mais c'est peu probable. Il nous faudrait fouiller d'autres habitations pour cela." enchaina Rogus en pleine réflexion poussée sur le sujet énigmatique de l'aura néfaste de la pièce. "Pour le moment on doit en savoir un peu plus, Una. Je te propose de tester moi-même les effets de la pièce. J'veux pas t'vexer mais tu semble plus sensible à ce qui s'en dégage que moi. C'est peut-être dû à ma semblance basé sur la résistance. En tout cas j'préfère mener cette expérience par moi-même."
Avant qu'Unaëlle ne puisse objecter, Rogus marcha de quelques pas en direction de la pièce à la trappe. Au troisième pas, le Faunus sembla déséquilibré un instant et se retint au contour de la porte.
"-Les premiers symptômes ... ressemblent à une perte d'énergie ... Mais c'est pas vraiment ça ..."
Rogus se ressaisit et continue sa progression avec un peu plus de lenteur. Continuant de commenter sa petite expérience.
"-C'est plus comme un manque de volonté... Mais alors pourquoi on continue à avancer dans cette pièce ? C'est comme s'plonger dans du coton...Ca à un côté agréable ... Le deuxième symptômes..."
Le Faunus avait la voix pâteuse et semblait comme hypnotisé, sous le joug d'une force extérieur inconnue et mystérieuse. Il avait lutter tout à l'heure, pour son amie, mais là il se laissait aller volontairement à cette sensation bizarrement envoutante...
"-On s'dit qu'c'est tout aussi bien d's'allonger ici et d'plus bouger ... Après tout..."
Les effets étaient plus progressives de cette manière. En se précipitant dans la pièce tout à l'heure, Rogus avait ressentit le choc du changement entre l'atmosphère normal et celle-ci, d'un coup. De manière plus violente. C'était comme si il avait été emporter par un torrent de négativité qui tentait de le noyé. Mais là il se laissait doucement glisser dans une rivière mélancolique et dépressif. Les mêmes pensées noirs que tout à l'heure revinrent l'assaillirent mais ce n'était plus des cris mais des murmures qui l'incitaient à s'endormir en les écoutant. Il avait suspendu sa phrase et ne comptait pas la reprendre. Il n'avait plus la volonté de parler.
Rogus fit un pas mou, lent et mécanique avant de tomber littéralement à genoux puis sur le coté. Comme Unaëlle précédemment, il adopta une position fœtale. Le soleil orangée et crépusculaire avaient continuer de baissé et déjà des ombres prenaient le pas sur la lumière naturelle du jour. La pièce commençait à s'assombrir, et c'est alors qu'un grincement lent se fit entendre dans la pièce silencieuse. Ce son provenait de la trappe qui s'était entrouverte. La Hyène avait encore les yeux grands ouverts, se forçant à les garder bien ouvert malgré l'envie de les fermer. Il devait voir, même si il ne s'en sentait plus la force ou n'en voyait pas l'utilité. De l'ouverture, s'échappèrent de longs doigts filasses noirâtres et en partie d'un blanc osseux sur les extrémités eux même suivit par des bras qui semblait tout aussi long et qui tentèrent de saisir Rogus par les chevilles. Le grincement de l'ouverture progressive de la trappe laissa bien vite voir au Faunus volontairement cobaye une pair d'yeux rouge terrifiante au milieu d'un visage d'un noir d'encre. Une allure cauchemardesque et terrifiante. De là où elle était, Unaëlle pouvait aussi voir cette forme émergé et tenter d'attiré Rogus dans l'obscurité de son antre. C'était maintenant à elle d'aider son compagnon avant qu'il ne se fasse emporté. Ce qui était sans doute le sort qu'avait connu les occupants de cette maison...
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Unaëlle Stoneglass Sujet: Re: Pinkey Laugh & serious shit. ♦ Unaëlle & Rogus Mer 10 Mar - 9:07
Lorsqu’elle se sépara de lui, la rose eut envie de hurler, de garder son ami contre elle pour ne plus jamais ressentir la douleur vive de l’abattement qui l’avait envahie là-bas. Mais on ne retenait pas Rogus, on ne retenait jamais la Hyène. Il était de ces scientifiques dont on ignore s’ils sont vraiment à la pointe de l’expériment ou s’ils sont déjà complètement fous. Elle admirait cela, chez lui. Mais en cet instant plus que tout elle le craignait, pour leur survie. « Rogus, reste là … » Mais trop tard, déjà le petit Faunus fauve s’avançait vers la pièce trop sombre pour y poser doucement le pied. Il continuait de lui parler, il continuait à avancer, mentionnant tout ce qu’il avait découvert pendant qu’elle-même déclinait. Et il avançait. Pas après pas. A l’intérieur, là où elle s’était écroulée. « Rogus, arrête d’être un idiot, reviens ! » Car l’étudiante n’était pas sotte. La pièce se nourrissait de leurs craintes, de leurs souvenirs négatifs, et aspirait le bon en eux, l’énergie, la motivation, sans qu’ils ne puissent rien y faire. Unaëlle avait des choses à regretter, c’est sûr. Cette crainte d’avoir perdu sa famille, de ne pas pouvoir les protéger, l’impression d’être dans l’équipe la plus faible et la plus fragile. Se relevant d’un geste brusque, elle vint s’adosser au chambranle de la porte. Impossible de faire un pas d eplus, elle ne pouvait pas y retourner. Elle se contenta d’appeler, de faire revenir à la conscience son co-équipier et ami. « Rogus, je sais que tu veux mener ton expérience, mais c’est dangereux, il faut que tu reviennes. » Un sanglot étrangla sa gorge. « Reviens, s’il te plaît. Reviens. » Mais le Faunus n’écoutait pas, n’écoutait plus, poursuivant ses observations comme un laborantin enflammé qui ne voyait pas où était le mal. Lorsqu’elle vit sous son cher ami se dérober ses jambes molles, Unaëlle étouffa un cri. Position fœtale, et elle se tenait là, impuissante, incapable d’y retourner. « ROGUS ! » Elle pleurait désormais, elle pleurait parce qu’elle devait y retourner, elle pleurait parce qu’elle devait le sauver, elle devait s’occuper de lui, elle pleurait parce qu’il lui forçait la main et l’obligeait à affronter ses propres angoisses qu’elle avait sciemment enfouies là aux confins de sa conscience. La rose vit la trappe qui s’ouvrait, et dans l’embrasure souterraine ce visage noir aux yeux trop rouges. Un Grimm. Une nouvelle sorte de Grimm, qui d’un geste lent sortit le bras pour s’emparer de son ami.
« NON ! » Elle cria. Et son cri résonna sans fin dans l’acoustique étrange des lieux. Sans prendre le temps de penser, elle essuya ses larmes sèches et, son fléau bien dans la main, fonça vers la créature sombre. Non. Tu ne me prendras pas mon co-équipier. Non. Tu ne lui feras pas de mal. Non. Tu ne peux pas me faire de mal. Parce que je suis plus qu’une fleur fragile, plus qu’une rose sans épines, je suis une apprentie Chasseresse, et tu vas payer pour ta haine. Non, tu n’auras pas Rogus et moi, tu ne m’auras plus. Tu m’avais emplie de tristesse, et maintenant juste au-dessus tu as mis une fureur nouvelle. Je ne veux plus être si triste. Je ne veux plus pleurer mes cris, et laisser l’angoisse de mes nuits étreindre mon cœur malhabile. Non. Non. Non. D’un geste, la rose abattit son fléau sur le crâne sombre de la bête, qui dans un hurlement infâme se transforma en gargouillis. « Rogus ! » Tendant une main à son co-équipier, elle le releva, tenu serré contre elle, dussé-t-elle le porter pour qu’il combatte. Ils étaient conscients maintenant. Ce Grimm, là en face d’eux, comme un détraqueur des enfers, aspirait toute leurs volontés. Mais ils ne le laisseraient pas faire. « T’as pas intérêt à retomber, la Hyène. » menaça-t-elle dans un sourire. « On a un combo à tester. » Parce qu’ils étaient d’Haven. La moitié de la team AZUR. A n’en pas douter, la moitié folle, la moitié douce, la moitié instable. Et donc, la moitié explosive.
Rogus Redlys Sujet: Re: Pinkey Laugh & serious shit. ♦ Unaëlle & Rogus Dim 21 Mar - 3:09
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Pinkey Laugh & serious shit
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Année 2029, Octobre, Région de Mistral :
La créature qui émergea de la trappe ressemblait à un Grimms, mais pas tout à fait. C'était une créature obscure à n'en point douté, terrifiante et ressemblant presque au dessin d'enfant que Rogus avait ramassé. Ce qui était clair, c'était que ce monstre était dangereux. Dangereux dans le sens qu'à sa simple vue, d'ordinaire la Faunus se serait mis en position de défense, prêt à contre-attaquer au moindre geste hostile. Mais là, alors que les doigts du monstre noires se tendaient vers lui pour l'agripper, il ne ressentait absolument rien. Pas de peur, pas d'envie de s'enfuir, ni de combattre. Juste une totale indifférence. On était là sans l'être tout à fait ... Un sentiment d'apathie.
C'était le mot que Rogus essayait d'évoquer depuis tout à l'heure lorsqu'il parlait des effets que la pièce produisait sur eux. Il n'y avait pas d'autre expression, ni définition qui collait mieux à ce qu'il ressentait en ce moment là. Ou plutôt qui correspondait à l'absence de ce qu'il ressentait. L'Apathie se définissait comme suit : Indolence ou indifférence de quelqu'un poussée jusqu'à l'insensibilité complète ; nonchalance, inertie. Lenteur à agir ou à réagir, passivité, inertie. Voilà tout ce que la créature projetait en lui par il ne savait quel maléfice ou capacité tout en tentant de le saisir pour l'attirait dans son antre souterraine.
Mais le monstre ne pouvait mener ces objectifs à bien. Il ne le pourrait plus jamais. Unaëlle s'en était assurée. Rogus n'avait pas douté un seul instant qu'elle finirait par intervenir. Il avait confiance en elle comme il n'avait jamais eu confiance en personne d'autre. En partant de ce principe simple mais à la fois absolue, le Faunus pouvait se permettre de se mettre en situation de danger. Il savait qu'elle le protégerait. La masse du Fléau suivit le crie de la jeune femme hurlant sa négation à la face de la créature. Rogus était au première loge, avec ces yeux ouvert, pour voir la partie boulet à pique de l'arme d'Unaëlle réduire la masse du crâne du Grimms en une bouillit qui se désagrégea dans la seconde. L'impact de l'arme avait aussi entamer le bois de la trappe, mais ce n'était pas le plus important. Il se sentit soulevait et dans le même temps revenir à la vie. C'était comme réabsorbé son être, ces facultés, sa conscience et son libre-arbitre. De nouveau dans les bras d'Unaëlle, le Faunus féliformia se releva presque brusquement comme réveiller dans horrible songe, d'une paralysie du sommeil ou d'une sorte de somnambulisme hypnotique.
"-J'suis là! J'ai tout compris! Le combo, oui! Ca nous s'ra utile!" Rogus s'aggripa un peu à la combinaison d'Unaëlle avant de se détendre...
"-Merci Una, j'savais qu'tu m'sauverai la mise ... Mais faut qu'on s'éloigne d'la pièce. Et qu'on organise notre stratégie parce que ..." le petit aux cheveux blonds cendrés déglutit en tendant de faire parvenir la somme de ces conclusions à sa coéquipière. "-Ca veut dire qu'si tout l'village à disparu, y en à pas qu'un..."
Et si une seule de ces créatures pouvaient les mettre à terre par sa simple présence, il ne serait pas aisé de les combattre ... Vraiment pas. La logique voudrait que les deux apprentis chasseurs se cassent vite fait de Sirius pour faire un rapport détaillé sur la situation et ainsi envoyé une équipe plus qualifié. Toutefois ça ressemblait un peu à de la couardise. Et qui les prendraient aux sérieux sans preuves ? Ils n'étaient que deux pauvres étudiants et revenir ainsi, sans avoir exécuté la mission et avec de tels propos élucubrateurs ... Non, ils ne pouvaient pas partir sans comprendre réellement la situation. Ce n'était que le premier échantillon d'un plus large teste. Et ce genre d'expérience totalement délirante avait le don d'excité la partie hyène chez Rogus.
Rogus avait les yeux ouverts, Rogus avait les yeux remplis de folie et d’appréhension. En un instant elle retrouva le visage d’un meilleur ami, celui qui toujours la soutenait dans ces instants comme dans les autres. Comme réveillé d’un cauchemar il se redresse vivement, s’agrippant à la matière fluide dont était faite la tenue de la jeune femme. Le soulagement explosa dans sa poitrine. Elle ne perdrait pas son ami. Elle ne perdrait pas ce combat. Et elle ne perdrait pas la vie. Pas aujourd’hui. Elle ébouriffa gentiment la crinière cendrée du Faunus. « Heureuse de t’avoir de retour, Rog’s. » Ensemble, appuyé l’un contre l’autre comme deux éclopés d’une guerre sans mercis, ils retournèrent dans le couloir un peu trop sombre qui les avait vu séparés. Il avait raison, bien sûr. Un village entier déserté ne pouvait être le seul fait d’une unique créature du genre. Cela signifiait qu’ils étaient plusieurs, ces mange-morts aux yeux rougeâtres, qu’ils avaient réussi à annihiler toute trace des habitants de Sirius. Et ça, ça sentait carrément mauvais. Que pouvaient bien faire deux étudiants, en 2ème année de surcroît, contre une armada de ces monstres qui avaient décimé un village ? Pas grand-chose. A vrai dire, ils auraient mieux fait d’appeler des autorités plus compétentes et de s’en retourner tous les deux à Haven. Unaëlle était si terrorisée qu’un instant elle se demanda si l’un des Grimms démotivants n’avait pas étendu sur elle son emprise. Mais non. Elle était là, debout, vivante et dans le regard de son co-équipier elle lisait … la détermination. Le défi, aussi. Sans doute. Un peu. Bref. Elle lisait Rogus.
Ses lèvres fines s’étirèrent en un sourire décontracté -ou du moins, qui tentait de l’être. Bon. Il fallait qu’ils se reconcentrent. Des créatures qui aspiraient toute motivation … « Je crois qu’ils sont plutôt faibles physiquement … » débuta-t-elle. « Enfin, pas bien solide, il a suffi d’un coup unique pour que celui qui te chargeait tombe écroulé. Donc, si on mise plutôt sur la rapidité et la force brute, on devrait pouvoir s’en sortir … » Elle soupira. « La question c’est : si celui-ci est sorti tout seul, que font les autres ? Est-ce qu’ils attendent quelque chose de particulier ? Si oui, quoi ? » Rogus toujours serré contre elle, la rose explorait ses pensées avec autant d’application que l’homme qui découvrit Ménagerie. Il fallait qu’ils trouvent une solution. Quelque chose. Ni l’un ni l’autre ne supporteraient d’à nouveau sentir les doigts froids du découragement forcé s’emparer de leurs esprits frêles et dansants. « Il faudrait qu’on trouve un moyen de s’organiser, pour les dégommer tous d’un coup avant que l’abattement nous frappe ! » finit-elle par conclure, le visage trop préoccupé, sans le moindre regard de liesse pour le Faunus à ses côtés. Puis elle passa une nouvelle fois une main dans les cheveux de la Hyène. Plus que n’importe qui elle savait combien Rogus avait à perdre simplement avec ses souvenirs. Plus que quiconque, elle connaissait les difficultés de son ami, son passé trouble et ses questionnements incessants, la remise en cause de sa place à l’Académie, et … et il avait bravé tout ça, affronté ses pensées trop sombres, juste pour venir la chercher. Il était irresponsable, têtu comme douze bourriques, complètement inconscient du danger dans la plupart des situations. Mais il prenait des risques pour elle. Rogus était aussi attentionné, courageux et diablement intelligent. Elle avait de la chance de l’avoir, et jamais elle ne l’oublierait.
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Rogus avait compris plusieurs choses en se mettant en danger de la sorte. Mais il devait encore mettre de l'ordre dans ces conclusions qui étaient en fouillis dans son esprit trop agité. Unaëlle et lui quittèrent la pièce pour rejoindre une des pièces centrales de la maison. La lumière de l'habitation ne faisait que décliné tandis que le soleil continuait de se nicher dans son crépuscule. Ils n'avaient pas beaucoup de temps devant eux. Alors qu'ils marchaient lentement, se reposant l'un sur l'autre, pour se remettre de ce que la créature leur avaient fait vivre, la jeune femme aux cheveux roses commença à faire part de ces observations à son coéquipier. Après tout, elle venait d'éliminer un de ces monstres. Elle mit donc le point sur leur faible consistance, tout en proposant de se baser sur la force et la vitesse pour les combattre. Le soucis étant que même si ces monstres étaient physiquement faible, leurs forces résidaient dans leurs mystérieuses capacités à faire naitre l'apathie chez leurs victimes. Ainsi ils n'avaient pas besoin d'être fort pour chasser et se nourrir. Ils leurs suffisaient juste d'être présent. Après tout la présence d'une seule de ces créatures avaient suffit à les mettre tout les deux à terre. Alors en combattre plusieurs de front était totalement inenvisageable.
Un soupire d'Unaëlle vint lui faire relever ces yeux bleus vers elle. Son amie avait encore des interrogations à l'esprit, et en fit part à Rogus sans plus attendre. Elle se demandait ce qu'il manquait à ces monstres pour sortir de leurs tanières et attaquer, comme celui qu'il avait vu. Le Faunus avait la réponse. Et il avait peut-être même un début de plan qui germait dans son esprit. Unaëlle passa de nouveau une main dans la chevelure de Rogus, et le jeune homme sembla même appuyait un peu son crâne sous la paume afin d'accentuer le contact. C'était une bonne sensation, qui faisait du bien à l'âme. Et après ce qu'il avait vécu, le jeune homme en avait bien besoin.
"-Ils attendent l'obscurité ..." finit-il par apprendre à Unaëlle en se détachant ensuite doucement de la jeune femme. Rogus se sentait déjà mieux, et lorsqu'il s'expliquait, il aimait marcher. Ce qu'il commença donc à faire. "-Lorsque j'me suis avancé dans la pièce, le jour était en train de décliné. La pièce était donc obscurcit et partiellement ombragé, c'est grâce à ça que le Grimm est sortie d'la trappe, sinon il serai rester cacher. J'en suis presque sur. Ils sortiront une fois la nuit tombé. Sinon comment expliqué la disparition du village tout entier ? Ils n'ont pas pu tous s'rendre un à la fois à cet trappe pour ensuite servir de souper du soir. Comme tu dis, il faut tous les dégommer en un coup. Mais on n'peut pas les approcher sans subir leurs apathies. Un seul à suffit à nous mettre à terre et on n'sait pas combien ils sont sous terre à attendre la fin de la journée. On à pas beaucoup d'option et le plus radicale se serait de détruire le village tout entier. Mais j'ai pas assez de Dust sur moi pour ça. On pourrait chercher une boutique et s'servir dans leurs stocks. Mais est-ce qu'il en on une ? Et le temps d'la trouver, la nuit s'ra tombée et on risquera d'se retrouver face à ces monstres ... On pourrait aussi combattre ... Mais à distance. A très grande distance. Mais pour ça, il faudrait pouvoir les réunir en un seul point pour les éliminer tous d'un coup ... Y a beaucoup d'variable et d'inconnus et c'est risqué ... Mais ça pourrait se tenter avec notre combo Pinkey Laugh!"
Rogus continua de marcher dans la pièce, il ne faisait pas les cent pas, il était trop irrégulier pour cela, disons plus qu'il semblait faire des boucles tout en réfléchissant face à Unaëlle.
"-Si on part du principes qu'il n'y à plus qu'nous deux comme être vivant dans la ville, ils s'en prendront forcément à nous. On pourrait les attirer jusqu'à la place du village. Puis on s'cache en hauteur, sur les toits, pour ne pas être touché par leurs capacités apathiques. Ensuite si tu m'propulse assez haut avec ta Semblance et que j'les canarde avec mon Banzaï depuis le ciel ... Oui ça pourrait marcher... T'en dis quoi, Una ?"
De toute façon, ils n'avaient que trois options devant eux, de ce qu'en voyait Rogus. La première, celle de fuir. La deuxième celle de tout détruire en espérant tuer les créatures en même temps, ou la troisième, se battre. De plus la pensée qu'il reste de possibles survivants, que les Grimms auraient garder pour "plus tard" rester dans un coin de l'esprit du Faunus... Rogus voulait se battre, avec tous le danger que cela entrainait. Mais il ne pouvait pas combattre seul. Il avait besoin d'Unaëlle, et qu'elle prenne une décision, celle de suivre son plan ou pas. Même si elle pouvait aussi proposer des idées! Après tout, elle avait peut-être la pièce manquante du plan parfait! En attendant la réponse d'Unaëlle, le ventre de la hyène se mit à gargouiller avec force dans la pièce vide. Si vide qu'elle répercuté l'écho de son gargouillement. La nuit n'était pas encore tombé, et il avait un peu de temps à tuer.
"-J'ai un peu faim, moi. Pas toi ? De toute façon on doit attendre la nuit alors autant prendre des forces. Un p'tit café et un sandwich ça t'dit ?" proposa-t-il tout en allant nonchalamment et sans aucune gêne dans la cuisine qu'il avait précédemment fouiller. Les aliments n'étaient pas encore pourri, la famille qui habitait cette maison avait récemment disparu.
De là Rogus se mit à ouvrir tiroir et frigo pour ensuite faire infusé du café et couper quelques tranches de pain dont il se mit à garnir l'intérieur avec ce qu'il trouvait d'appétissant.
Le cœur battant contre ses côtes, la rose sentit le petit Faunus se détacher d’elle doucement. Elle envisagea un petit moment de le retenir, juste pour garder un peu de chaleur contre elle dans cette maison troglodyte sombre où des monstres venaient la hanter ; mais Rogus était volubile, Rogus était trop volatile, et plus que quiconque elle savait que souvent, il avait besoin de marcher. Aussi le laissa-t-elle aller, petit pincement dans la poitrine, tandis que sous les oreilles tremblantes s’animait le cerveau génial de son ami et équipier. Un sourire inquiet sur la fac, elle écouta le monologue d’explications de ce dernier. Oui, ce qu’il disait se tenait. Comme souvent, d’ailleurs. Rogus était intelligent, que nul ne puisse douter de cela. Ce qu’il disait faisait sens. Des créatures d’obscurité, qui attendaient la nuit tapies dans les catacombes de la Sirius. Qui attendaient que le soleil ait terminé sa course folle pour venir envahir les rues, se saisir des habitants en leur retirant toute joie de vivre. Unaëlle Stoneglass frissonna. Il n’y avait rien de réjouissant, à l’âge de 18 ans à peine, à se dire qu’on allait affronter une armada de créatures qui tiraient leur élan vital de vos propres joies dans la vie. « Oui, je crois que ça se tient. » confirma-t-elle, acquiesçant avec un sourire heureux. Et puis elle attendit. Parce qu’elle le connaissait, son Rogus, elle savait qu’il disait tout ça parce qu’il avait un plan derrière, parce que son esprit implacable mettait déjà en place une stratégie. Au fond, elle avait beau être futée, ce n’était pas elle le génie, dans cette équipe. Elle était bonne pour l’organisation, la rigueur, pour l’analyse des situations, mais Rogus avait je ne sais quoi d’infiniment plus créatif qui rendait les missions ensemble bien plus originales … et plus risquées ! Suivant des yeux la marche irrégulière du petit Faunus dans la pièce, elle l’écouta déblatérer ses possibilités, flamme d’inquiétude dans le regard. « On a pas d’idées de leur portée, Rog’s, ça me paraît risqué. » compléta-t-elle. « Je veux dire, là, à quelques mètres on pouvait s’en sortir, mais la créature était seule. S’il y en a plusieurs … je veux dire … »
Un grondement bien trop connu tira la rose de son inquiétude. L’estomac de son co-équipier. Le plus naturellement du monde, celui-ci prit la direction de la cuisine et se tailla un franc casse-croute dans les réserves abandonnées de la famille qui vivait là. « Rogus, tu vas vraiment manger les provisions de ces gens ? » Sa mâchoire faillit se décrocher. Ils risquaient leur vie une fois de plus, et Rogus … mangeait ? Quelque part, ça ne l’étonnait pas. Pour autant, il aurait pu manifester un peu plus de retenue à l’idée de … que dire, une mort imminente et atrocement douloureuse ? « Rog’s … » fit-elle, prenant son ton trop maternel qui réprimandait doucement. « Rog’s, et si les habitants de cette maison sont en vie, hein ? Ils auront peut-être envie de profiter de leur café et de leur … beurre de cacahuète ? » Unaëlle fut interrompue par le grondement bien trop sourd de son propre système digestif. Bon. Soit. Elle avait faim aussi. Se mordillant nerveusement la lèvre, elle finit par céder en soupirant et s’empara d’une tranche de pain qu’elle émietta doucement pour la manger par petits bouts. L’anxiété habitait tout son thorax, comprimait chacune de ses côtes. Le regard plongé dans le vide, elle songea au plan de Rogus. Oui, cela pouvait marcher. Mais cela marcherait-il ? Il ne pouvait pas prendre le risque de se laisser abattre de la sorte, dans un village aussi éloigné où il était fort improbable que quelqu’un revienne les chercher. La rose finit par soupirer, les yeux fixés sur ses pensées. « J’aimerais que Zircon et Ae’ soient là. »
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Sujet: Pinkey Laugh & serious shit. ♦ Unaëlle & Rogus 
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