If you kill ten criminals, there will be nine less criminals in the world • Ebenholz

Arme
Guilty & Charged | Une épée dao et un pistolet; rien d’extraordinaire. C’est sûrement possible d’en trouver des semblables au fond d’une ruelle sombre. On peut insérer un tube de Dust dans le manche de l’épée afin de profiter d’effets additionnels. Le pistolet peut lui aussi être chargé avec de la Dust.

Le style de combat d’Ebenholz est simple : dao dans la main droite et main gauche posée sur le pistolet accroché à sa ceinture, prêt à le dégainer pour un tir précis avant de le rengainer tout aussi rapidement. Rapidité est d’ailleurs le mot d’ordre : il est toujours préférable de vite expédier un combat plutôt que de le faire durer. Il préférera fuir et tenter sa chance une autre fois s’il voit que l’affrontement tourne en rond.

Semblance
Voice Actor | Il peut imiter la voix de n’importe qui – de celle d’une petite fille à celle d’un vieillard – en autant qu’il l’ait déjà entendue et qu’il s’en souvienne. Cette Semblance ne demande pas beaucoup d’énergie et n’est pas compliquée à utiliser, bien qu’il soit plus difficile de se concentrer sur une voix à imiter en plein combat. Si son Aura tombe à zéro, sa Semblance devient évidemment inutilisable.

Bien que ce pouvoir soit complètement inutile face à un Grimm, il se révèle être parfait pour attirer un Humain ou un Faunus dans un piège ou créer de la confusion dans un groupe. Lorsque Holz agit sous le nom de Nevermore, il prend une voix grave afin de réduire ses chances d’être reconnu (si vous voulez vraiment savoir, cette voix grave est l’imitation de celle d’un vendeur de hot-dogs sympathique – maintenant à la retraite – qui possédait un camion à Mantle).

Description

Une silhouette fine mais musclée de 176 centimètres. Des cheveux bruns courts hérissés. Des yeux tout aussi sombres. Des sourcils épais souvent froncés. Et un bandeau qui cache ce qui devrait être des bois … Car oui, Ebenholz est un Faunus cerf. Il s’est toutefois gravement mutilé afin que ses bois ne repoussent plus jamais, d’où le port constant d’un bandeau qui cachent ses terribles blessures encore douloureuses aujourd’hui.

Lorsqu’il opère sous le pseudonyme de Nevermore, il porte un costume pour cacher son identité. Un couvre-chef, un masque, un foulard … Tous d’une couleur sombre. De longues plumes accrochées à son chapeau donne l’impression que l’homme a une longue chevelure, eh bien, plumée – d’où le nom Nevermore donné par ceux ayant réussi à lui échapper en un seul morceau.


Holz est un Faunus. Un Faunus qui se déteste, lui et tous les autres de son espèce. Un grand raciste qui ferait de la compétition aux vieux les plus bouchés d’Atlas. Il déteste tellement ces hommes-bêtes qu’il s’est lui-même mutilé afin de ressembler moins à un Faunus, même s’il sait qu’il sera toujours un "sale animal" au fond.

Ce n’est pas très joli, n’est-ce pas ? Mais pourquoi tant de haine ? Déjà, il faut savoir que Holz a vécu à Mantle et a étudié à Atlas; ce n’est pas le pays le plus ouvert et tout le monde est au courant des mauvais traitements que subissent les Faunus là-bas. Néanmoins, cela n’explique pas tout. On peut se demander pourquoi Mitternacht ne s’est pas rebellé comme tant d’autres l’ont fait, pourquoi il ne déteste pas les Humains, pourquoi il n’essaye pas de change l’image de son peuple … Cela doit être parce qu’il est complètement brisé. Toutes ses expériences l’ont juste… détruit.

Holz est convaincu que les Faunus – lui inclus – sont des êtres inférieurs plus enclins aux crimes que les Humains. Merde, comment pourrait-il dire le contraire alors qu’il est lui-même devenu un criminel ? S’il est d’accord avec tout le monde sur le fait que Remnant serait mieux sans Grimm, il ajouterait que Remnant serait mieux sans Faunus aussi.

Sa haine est telle qu’elle a dépassé le stade des commentaires méchants et des croche-pieds accidentels depuis longtemps déjà. Il n’a pas besoin de leur cracher dessus ou de les insulter tous les deux mots pour que ces bêtes comprennent qu’il les déteste. Un regard froid et sombre comme si c’était un Grimm en face de lui. Une pique sur le ton de la conversation de temps en temps. Une voix sans chaleur. Aucune raison d’être doux avec des animaux sur le chemin de l’abattoir, non ?

Le truc, c’est que la majorité des gens pensent qu’il est Humain. Ses sentiments là-dessus restent partagés toutefois; bien qu’il aime se faire traiter comme tel, il a l’impression d’être un imposteur. D’être un menteur. Ce qui est le cas techniquement. Ce n’est pas ça qui va l’aider à se construire un amour-propre, tiens … Non, l’image qu’il a de lui-même en tant que personne n’est pas extraordinaire et le seul semblant de fierté qu’il possède est celle dont tout guerrier dispose.

Ayant grandi dans un environnement difficile et ne voulant pas empirer son cas, Ebenholz s’est toujours montré poli. Très poli. Trop poli. C’était carrément de la soumission; il préférait se manger des coups plutôt que de riposter, car il ne voulait pas faire une scène. Il se disait que c’était mérité de toute façon. N’est-il pas plus bas que les Humains ? Même si de nos jours ce genre d’événements n’arrivent plus puisque les gens ne remarquent pas qu’il est un Faunus, c’est certain qu’il serait prêt à se mettre à genoux si nécessaire.

À part de savoir bien parler, Holz est un parfait gentleman (en supposant que vous n’êtes pas une Faunus bien sûr). Encore une fois, sa galanterie est peut-être excessive … Combien de fois a-t-il regretté d’y être allé mollo dans un combat sous prétexte que son adversaire était une femme ? Trop souvent. Pourtant, sa maman a toujours dit qu’il fallait être doux avec les dames et… Ah, peu importe. À part son intolérance, on pourrait presque dire qu’il est un homme exemplaire. Presque.

On ne peut pas dire que le cerf attire beaucoup l’attention. D’un naturel calme et posé, ce n’est pas le premier que l’on remarque dans une foule. Ce n’est pas parce qu’il est asocial, il est simplement un animal solitaire et silencieux. Un peu coincé du cul j’irais jusqu’à dire, on dirait qu’il ne connait pas la définition du mot "fun" … Il faut avouer qu’Ebenholz n’a pas de passe-temps à part coudre et tricoter. Une activité surprenante pour un homme tel que lui, hein ? C’est pourtant très relaxant et franchement, il n’est pas mauvais dans cet art.

Holz semble être un homme relativement charmant et on n’a pas l’impression qu’il soit capable de hausser le ton ou de sortir de ses gonds, mais il a tellement de ressentiment en lui … Peut-être est-il toujours en colère en fait.

Sous ses airs de citoyen modèle et affable (en oubliant son côté raciste) se cache un criminel connu sous le pseudo Nevermore. D’ailleurs, ces dernières années, il a vécu plus longtemps en tant que Nevermore qu’en tant qu’Ebenholz Mitternacht. Oh, il comprend parfaitement que ce qu’il fait est illégal aux yeux de la loi, mais il se voit surtout comme un chasseur. Car malgré les difficultés, il n’a pas oublié son rêve d’enfance de voir naître un monde plus juste et sécuritaire … Et pour cela, il faut se débarrasser des monstres : il y a les Grimm, bien entendu, et il y a les Faunus. Au moins, Holz n’est pas rendu au point de tuer des innocents (même s’il dirait qu’un Faunus est juste un criminel à en devenir), il vise seulement les membres du White Fang et autres bêtes hors-la-loi. Et si c’est un criminel humain qu’il croise, il va se contenter de lui casser la gueule afin qu’il ne recommence plus. On sent le double standard.

Holz… rêve d’un monde meilleur.

Histoire & Passé

Un certain nom commence à ressortir : Nevermore. Personne ne sait qui il est réellement. Certains disent que c’est un Faunus oiseau à cause des plumes, d’autres affirment que c’est juste un déguisement. Mais tout le monde s’entend sur une chose : c’est un tueur en série de Faunus.

Pourtant, certains petits villages vous diront que ce même type masqué est venu tuer des Grimm menaçant leurs foyers. Il y a aussi des personnes qui disent qu’aux dernières nouvelles, ce Nevermore n’a éliminé que des criminels, alors où est le mal ? Là encore, d’autres s’exclameront que criminels ou pas, cet homme est un maniaque qui tue des gens et il doit être arrêté.

Dans tous les cas, Nevermore se moque bien de leur avis. Il fait ce qui lui semble être juste.

Il nettoie sa lame en essuyant le sang sur les vêtements de sa victime, elle aussi masquée. Un masque blanc de Grimm; une White Fang. Le mystérieux personnage lève les yeux vers la lune détruite. Sa vie est-elle similaire, brisée ?

Son père était un Huntsman venant d’il ne sait plus où, cela n’a aucune importance. Il avait rencontré sa mère à Mantle pendant une mission et évidemment, ils sont tombés amoureux. Les tourtereaux étaient tous les deux des Faunus : père perroquet et mère brebis. Cette dernière tomba enceinte et supplia son mari de déménager dans un autre royaume afin de pouvoir élever leur enfant dans de meilleures conditions. Le père, grand idéaliste, voulait rester et changer Atlas en mieux.

Holz se souvient que son père était gentil quand il était à la maison. Sa Semblance lui permettait de produire n’importe quel son avec sa bouche, ce qui faisait beaucoup rire le petit cerf. Il rit moins lorsque son paternel les abandonna, incapable de supporter l’oppression qu’il voulait tant combattre. Depuis ce jour, Ebenholz emploie le nom de famille de sa mère.

Il en fallait plus pour décourager le gamin stupide qu’il était. Il voulait changer le monde, mais à l’école, on se moquait de lui. Le cerf et les autres Faunus étaient toujours les premiers accusés lorsque quelque chose se produisait. « Ce n’est pas juste, » se plaignait-il à sa maman. Mais son amie la souris, là, elle avait vraiment volé le crayon de la petite blonde. Peut-être que les gamins humains avaient raison quand ils disaient que les Faunus étaient des voleurs. En tout cas, Holz ne pouvait pas nier ce qui s’était passé et s’il la défendait, il allait juste empirer la situation. Il valait mieux se taire.

Plus il avançait dans ses études, plus forte la pression était. Malgré tout, Mitternacht désirait devenir un Huntsman – ou peut-être un militaire ? Il l’ignorait encore, mais ce fut au milieu des railleries et de l’intimidation qu’il parvint malgré tout à gagner une place à l’Académie d’Atlas. Il n’y avait pas beaucoup de Faunus, alors il crut que c’était le moment parfait pour briller. De plus, Holz avait toujours été plutôt bon élève et au début, il obtenait d’excellentes notes. Mais ses propres coéquipiers – jaloux sûrement – l’ont vite fait redescendre sur terre. Ah, oui, Holz se souvenait parfaitement de chaque coup qu’il s’était mangé cette fois-là … « Tu te crois meilleur que nous ? T’es juste un animal, alors reste à ta place ! » Et peut-être avaient-ils raison. Il était juste un Faunus qui avait eu de la chance de s’être rendu jusqu’ici … Alors le jeune homme se força moins et récolta des notes moyennes jusqu’à la fin de ses études.

Un bruit le tire de ses pensées. Nevermore va se cacher derrière la végétation et trouve l’origine du son : les copains de sa victime qui la cherchent. Le cerf imite la voix de la défunte afin de baisser leur garde et de les attirer. Deux Faunus débarquent et sont visiblement horrifiés en constatant que l’amie qui les appelait quelques secondes plus tôt gît sans vie au sol. Ils ne remarquent pas Nevermore qui s’approche d’un pas rapide derrière.

Il aurait bien aimé avoir son ancienne arme, tiens. C’était une belle épée avec un fusil intégré à la garde et dont la lame pouvait se détacher en fouet. Très pratique. Mais désormais, il doit se contenter d’un simple dao et d’un pistolet basique. L’homme se souvient encore du jour où il a perdu sa chère épée … Comment oublier ?

Ses études finies, Holz devait maintenant faire un choix entre le métier de Huntsman et celui de militaire. Après une longue réflexion, il décida de servir l’armée. Et cette fois-ci, il tint bon et ignora les commentaires des autres qui lui disaient de laisser tomber. Mitternacht n’avait pas oublié son rêve, il devait continuer malgré l’adversité.

Et ce fut un terrible choix.

En tant que militaire, Ebenholz était en contact fréquent avec la sphère criminelle. Peut-être avait-il une mémoire sélective. Peut-être n’avait-il pas de chance pour toujours tomber sur ces cas-là. Peut-être était-il biaisé après tant d’années à se faire dire que tout était toujours la faute des Faunus, mais… c’était vrai. C’était souvent la faute des Faunus. Un vol ? Un Faunus. Un meurtre ? Un Faunus.

Faunus, Faunus, Faunus, coupable, coupable, coupable …

Un coup de feu. Le dernier assaillant tombe enfin après une lutte brève mais intense. Trois cadavres à ses pieds.

Il devait avoir 24 ans lorsque son univers s’effondra pour de bon. Lui et d’autres escortaient un criminel (un Faunus, quelle surprise !) dans un véhicule militaire lorsqu’ils furent attaqués. Des terroristes du White Fang venaient secourir leur compagnon. Tout s’était passé si vite … Il avait perdu son arme dans le chaos, il avait perdu des collègues aussi. En fait, Holz fut le seul survivant de cette attaque. Il ignorait si c’était par chance ou s’ils l’avaient épargné parce qu’il était lui aussi un Faunus. Dans tous les cas, le blâme retomba sur le cerf.

« Tu les as aidés, c’est ça ? T’es complice ?! »

Ses supérieurs savaient pertinemment que ces accusations étaient infondées. Ils tentaient de rassurer Ebenholz, de le soutenir … Mais c’était trop pour lui. Il en avait assez vu et entendu.

Ce soir-là, il retourna dans ses logements et fixa longuement le miroir. Finalement, il arracha ses bois… et pire encore.

Quelques jours plus tard, il démissionna, acheta un aller simple vers un royaume au hasard et laissa le reste de ses économies à sa pauvre mère.

Nevermore s’éloigne de la scène de crime tranquillement. Venir à Vale fut sûrement la première bonne décision qu’il avait prise de toute sa vie.

La première année, il vécut tel un fantôme. Il errait sans but, l’esprit complètement déconnecté de la réalité. C’est un miracle qu’il ne soit pas mort, d’ailleurs il se souvient à peine de ce qu’il a fait pendant cette période. Avait-il mendié ? Avait-il volé ? Avait-il reçu de l’aide ? Il n’en avait franchement aucune idée. Puis, Holz eut un déclic lorsque son regard croisa une télévision dans une vitrine. La journaliste parlait d’un attentat commis par le White Fang. Encore ces sales bêtes qui font du mal. Les militaires sont trop doux avec eux; cela ne sert à rien de les enfermer, ils finissent toujours par s’enfuir.

Il faut les tuer. Cela semblait tellement évident qu’il se demandait pourquoi il n’y avait pas pensé plus tôt. Et si personne n’avait le courage de se salir les mains, alors il allait s’en occuper lui-même.

Au début, le Faunus amassait difficilement de l’argent. Lorsqu’il récolta enfin une somme raisonnable, la première chose qu’il fit fut d’acheter des armes au marché noir. La deuxième chose qu’il fit fut de trouver une cible. Troisième chose, la tuer. Mais il lui fallait de meilleurs habits. Il amassa de nouveau de l’argent, mais cette fois-ci, il pensa à utiliser ce qu’il avait appris à l’Académie : il allait chasser des Grimm. Coup de chance, un village accepta de le payer pour régler un problème de Beowolf. Il se sentit utile comme rarement ce fut le cas dans sa misérable existence.

Enfin, il acheta de nouveaux vêtements. Puis il trouva une nouvelle cible. Il la tua. Il répara lui-même ses habits afin d’économiser et réalisa que coudre, c’était amusant. Il se confectionna un vrai costume. Il amassa assez d’argent pour être capable de se payer un appartement non-miteux. Il tua une autre bête. Répète. Et répète. Et répète.

Et Ebenholz… non, Nevermore se sent enfin vivre. Il se sent enfin utile. Il est peut-être un sale Faunus doublé d’un criminel, mais au moins, le nombre de monstres présents sur Remnant diminue après chacun de ses passages.

Il n’a jamais abandonné son rêve d’un monde plus sûr.